samedi 18 mai 2024

Comment ouvrez-vous une porte ?





Dans ce roman de Natsume Soseki, (Japon 1867-1916), un couple vit une vie paisible et terne. Pourquoi est-il toujours hésitant, n’osant prendre des initiatives même s’il y est invité ? Il semble toujours attendre qu’on décide pour lui, qu’on agisse pour lui, et quand des évènements l’y contraignent, l’homme et la femme hésitent. 

 

L’auteur écrit « Il était venu pour demander qu’on lui ouvrît une porte, mais le portier était resté de l’autre côté, et il avait beau frapper, ce portier n’avait jamais consenti à se donner la peine de seulement se montrer à lui. 
« Il ne sert à rien de frapper, vous devez entrer seul ». 
Il avait réfléchi au moyen de faire jouer le verrou de cette porte et, dans sa tête, il avait clairement élaboré un procédé et une méthode; mais quand il avait voulu les mettre à exécution, il n’avait absolument pas pu réussir à susciter en soi la vigueur nécessaire. 
»

 

Nous pouvons nous poser la même interrogation. Allons-nous de l’avant ? Sommes-nous volontaires pour ouvrir une porte ou attendons-nous qu’on l’ouvre pour nous ? 

 

La porte symbolique de ce texte est une séparation entre deux mondes. Celui d’avant et d’aujourd’hui que nous connaissons, nous « maîtrisons » et celui de demain : qu’allons-nous découvrir derrière cette porte ? Peut-être nous ne pourrons pas revenir dans ce monde d’avant, parce que nous-même nous aurons changé. 

 

Nous avons tous nos freins à ouvrir une ou des portes. Il est important de nous interroger tant sur les portes que nous ouvrons que celles que nous n’osons pas ouvrir : peur du changement ? De l’inconnu ? De ne pas être à la hauteur ? 

 

Et pourtant, le monde qui nous entoure nous oblige à bouger, à changer. Rien ne nous oblige à ouvrir toutes les portes, mais de là à n’en ouvrir aucune…

 

Prenez le temps de réfléchir à votre passé, à des carrefours importants (choix d’études, mariage, choix professionnels, …) et posez-vous quelques questions : 

 

·      Quels sont les grands carrefours de mon passé ?

·      Entre quoi et quoi avais-je le choix ? 

·      Comment ai-je pris ma décision (seul, en couple, décidé par d’autres, …) ?

·      Avec le recul, la décision était-elle la bonne ?

 

Et, pour finir, de ces différents carrefours, qu’est-ce que j’en retire de mon mode de décision ? 

 

Cela peut vous aider pour la prochaine porte que vous rencontrerez. 

samedi 4 mai 2024

Comment sentir le vent ?



Dans un monde professionnel de plus en plus matriciel, bien faire son travail n’est pas seulement une affaire d’exécution, mais aussi une capacité à sentir le vent, les tendances et le non-dit, voire le non-écrit.

 

Comment y arriver ? La lecture de ce livre, « Tokyo vice », m’a donné quelques clés que je souhaite partager avec vous. 

 

De quoi parle ce livre ? On aurait pu l’appeler « l’envers du décor ». Derrière la face policée et organisée de la société japonaise, l’auteur, journaliste au sein d’un des plus grands quotidiens japonais,  nous fait plonger dans la réalité sordide du crime organisé et du sexe. 

 

Le livre est passionnant. Il nous donne une vision dantesque de cet envers du décor. A la fois reportage journalistique et roman policier, son retour est un regard troublant sur la criminalité et l’exploitation humaine. 

 

Là où le livre nous intéresse, c’est justement dans l’obtention d’information. 

Pour parvenir à mener ses enquêtes, il doit trouver des sources d’information tous azimuts, tant auprès des policiers que des criminels, les yakuzas. 

 

Lorsqu’il débute dans le métier, un « ancien » lui donne huit conseils pour être un bon journaliste : 

 

1.        Ne grille jamais tes sources

2.        Utilise rapidement tes infos. Leur durée de vie est courte.

3.        N’aie confiance en personne. Pars du principe que l’on te raconte des craques et avance avec précaution.

4.        Récupère la moindre information. Peu importe qui te la donne. C’est la qualité, la véracité de l’info qui importent.

5.        Souviens-toi et persiste. Ce qui semble insignifiant peut se révéler majeur.

6.        Recoupe tes infos. Si tu peux trouver trois sources différentes, il y a de bonnes chances qu’elle soit bonne.

7.        Note tout en pyramide inversée : le plus important en haut et les détails en bas. On oublie plus rapidement ces derniers.

8.        N’y met jamais d’opinions personnelles. Laisse les autres s’en charge. L’objectivité est affaire de subjectivité. 

 

Qu’en pensez-vous ?