Les jardins japonais sont célèbres pour leur beauté et leur harmonie. Mais au-delà de l’esthétique, ils nous invitent à un véritable changement de regard. Nous pensons les connaître, puis, en les observant de près, ils bousculent nos habitudes et nos croyances. N’est-ce pas là un symbole puissant de ce qu’il nous faut réaliser en équipe : changer de paradigme pour mieux avancer ?
Première remise en cause : la mousse
En France, la mousse est considérée comme
un ennemi. On l’arrache, on l’éradique, on l’associe à un manque d’entretien.
Au Japon, elle est au contraire mise en valeur : symbole de continuité et de
longévité, elle recouvre le sol avec sobriété et profondeur. Là où nous
privilégions la couleur éclatante et le court terme, les jardins japonais
célèbrent la patience, l’humilité et la résistance du temps.
Dans vos équipes, misez-vous sur l’effet immédiat ou sur la solidité du temps
long ? Êtes-vous prêts à voir dans ce qui semblait une faiblesse une nouvelle
force ?
Deuxième remise en cause : la perspective
Nos jardins occidentaux offrent une vue
d’ensemble immédiate. Au Japon, un jardin ne se découvre jamais d’un seul
regard : il se révèle pas à pas, selon l’endroit d’où l’on se tient. Ce choix
d’organisation nous oblige à reconnaître que personne ne détient à lui
seul la vision globale. La vérité se construit par la
confrontation des perspectives.
Dans vos échanges d’équipe, cherchez-vous à imposer une seule vision ou à
accepter que le point de vue de chacun enrichisse la compréhension commune ?
Troisième remise en cause : les pierres
Chez nous, les pavés d’une allée sont
uniformes, noyés dans le gazon. Au Japon, les pierres sont toutes différentes,
et cette diversité crée l’harmonie. Portées par la mousse, elles s’intègrent
naturellement et demandent peu d’entretien. Ce qui compte, ce n’est pas la
ressemblance mais la complémentarité.
Dans vos pratiques de management, valorisez-vous l’uniformité rassurante ou la
variété qui ouvre à l’adaptation ?
Changer de paradigme, c’est accepter que
la mousse ait autant de valeur que le gazon, que la diversité des points de vue
éclaire mieux qu’un regard unique, que la différence des pierres soit source
d’équilibre. Comme dans un jardin japonais, une équipe se construit lorsqu’elle
accepte de renouveler ses croyances et d’apprendre à voir autrement.
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