Connaissez-vous Second Life, cet univers où vous pouvez vous créer une identité virtuelle et rêvez d'une nouvelle vie ? Cet environnement virtuel vous permet d'agir (presque) à votre guise, de vivre et de faire vivre autour de vous des situations qui vous permettent d'exprimer vos talents ou vos désirs.
J'habite moi-même dans un endroit encore plus extraordinaire : une ville où le citoyen, le quidam, l'usager, le piéton sont virtuels. Une ville où toutes sortes d'expérience sont menées dans ce domaine. Une ville qui n'est sur internet ou dans un royaume imaginaire, une ville qui n'est pas la lubie d'un magnat quelque part dans le monde ou la création fantastique de Walt Disney & consorts, non, une vraie ville située à proximité de Paris.
De quoi suis-je en train de parler, me direz-vous ? Est-ce que je fabule, je rêve, je m'invente un monde imaginaire ? Peut-être, en tout cas il a la tête d'un univers bien réel et bien vivant.
Quelques exemples ?
Il était une fois une route très passante avec au bout un pont. Donc, quelques soient les moyens employés, il fallait passer le pont dans un sens ou dans un autre. Le trafic important causait parfois des accidents et mettait en danger la traversée par les piétons. "Situation inadmissible", dirent les élus ! "Qui va payer les impôts à leur place ?". De réunion en réunion, il fut décidé de mettre en œuvre de grands moyens avec notamment la construction d'un rond point à l'entrée de ce pont et des feux tricolores. Superbe ! Le trafic fut ralenti et les piétons purent traverser en paix. Malheureusement, ce ralentissement créa de gigantesques bouchons de part et d'autre. Il fallait choisir entre le trafic et les piétons. Il fut alors décider de supprimer le piéton, en lui interdisant de traverser au feu rouge. Les voitures pouvaient passer avec le flèche orange, quand au piéton, charge à lui de faire un grand détour par un passage souterrain. Disparu le piéton.
Il était une fois une gare de RER. Dans un souci d'améliorer la qualité du service, la Retepe décide de supprimer le guichet de vente (que les piétons usagers se débrouillent avec les sympathiques distributeurs) afin que ses agents puissent se consacrer entièrement à leur tâche de fond : l'information. Cela a duré quinze jours. Depuis ce temps, le guichet "information" est quasiment vide jour et nuit. Quasiment, car le guichetier est remplacé par un écran informatique qui affiche "pour les billets, utilisez les distributeurs automatiques à droite". Comme cela, le taux de mécontentement des usagers a baissé de 100% : il n'y a plus de mécontents puisqu'il n'y a plus d'agents pour les recevoir. Donc, voilà une gare vide, sans agents. Enfin, presque. Ils sont là, mais derrière une porte blindée. Un truc pour les voir ? Vous sonnez à l'interphone qui ouvre le large passage d'accès au quai pour les poussettes (entre autres). L'agent vous répond, éventuellement vient, puis redisparaît dans son trou. Qu'y fait-il ? Mystère ! En tout cas, la mairie appelle cela de l'amélioration de la qualité de service. Une précision : le fameux bouton d'appel ne se trouve pas à la hauteur du guichet d'information, mais à l'autre bout du hall; De quoi prendre le temps de réfléchir avant d'appeler…
Je vous ai dit que le piéton était un gêneur. Tenez prenez les vélos. Ce sont des voitures en plus écologiques. Donc il faut promouvoir le vélo. Oui, mais les vélos sont en danger sur la rue et gênent les voitures. Moralité : il faut leur donner de la place…sur les trottoirs. Ceux-ci sont alors découpés en deux, à charge pour les piétons de raser les murs, d'éviter les crottes de chien et de céder le passage aux vélos quand ils doivent empiéter sur la partie vélo pour éviter les poteaux divers qui se trouvent sur la partie "marche à pied".
Le piéton doit se faire rare dans ces conditions, me direz-vous. Surtout lorsque tout se met en œuvre pour limiter son intérêt à sortir. Prenez la Poste. Quand je suis arrivé dans cette commune, elle était ouverte de 8h à 19 h. Puis les horaires se sont progressivement réduits. A partir de Novembre, dans un souci de "meilleure qualité de service du public", une nouvelle avancée va permettre au bureau d'être ouvert de 9h à 12h et de 14h. à 18h30. Comme cela, ceux qui travaillent dans cette ville ne sont pas tentés d'aller se promener à la Poste à l'heure du déjeuner. Cela favorise la circulation des autos et des vélos. J'espère que le trafic va diminuer, sinon nous risquons une réduction de l'amplitude horaire.
Je vous rassure tout de même : les impôts ne sont pas virtuels.
J'habite moi-même dans un endroit encore plus extraordinaire : une ville où le citoyen, le quidam, l'usager, le piéton sont virtuels. Une ville où toutes sortes d'expérience sont menées dans ce domaine. Une ville qui n'est sur internet ou dans un royaume imaginaire, une ville qui n'est pas la lubie d'un magnat quelque part dans le monde ou la création fantastique de Walt Disney & consorts, non, une vraie ville située à proximité de Paris.
De quoi suis-je en train de parler, me direz-vous ? Est-ce que je fabule, je rêve, je m'invente un monde imaginaire ? Peut-être, en tout cas il a la tête d'un univers bien réel et bien vivant.
Quelques exemples ?
Il était une fois une route très passante avec au bout un pont. Donc, quelques soient les moyens employés, il fallait passer le pont dans un sens ou dans un autre. Le trafic important causait parfois des accidents et mettait en danger la traversée par les piétons. "Situation inadmissible", dirent les élus ! "Qui va payer les impôts à leur place ?". De réunion en réunion, il fut décidé de mettre en œuvre de grands moyens avec notamment la construction d'un rond point à l'entrée de ce pont et des feux tricolores. Superbe ! Le trafic fut ralenti et les piétons purent traverser en paix. Malheureusement, ce ralentissement créa de gigantesques bouchons de part et d'autre. Il fallait choisir entre le trafic et les piétons. Il fut alors décider de supprimer le piéton, en lui interdisant de traverser au feu rouge. Les voitures pouvaient passer avec le flèche orange, quand au piéton, charge à lui de faire un grand détour par un passage souterrain. Disparu le piéton.
Il était une fois une gare de RER. Dans un souci d'améliorer la qualité du service, la Retepe décide de supprimer le guichet de vente (que les piétons usagers se débrouillent avec les sympathiques distributeurs) afin que ses agents puissent se consacrer entièrement à leur tâche de fond : l'information. Cela a duré quinze jours. Depuis ce temps, le guichet "information" est quasiment vide jour et nuit. Quasiment, car le guichetier est remplacé par un écran informatique qui affiche "pour les billets, utilisez les distributeurs automatiques à droite". Comme cela, le taux de mécontentement des usagers a baissé de 100% : il n'y a plus de mécontents puisqu'il n'y a plus d'agents pour les recevoir. Donc, voilà une gare vide, sans agents. Enfin, presque. Ils sont là, mais derrière une porte blindée. Un truc pour les voir ? Vous sonnez à l'interphone qui ouvre le large passage d'accès au quai pour les poussettes (entre autres). L'agent vous répond, éventuellement vient, puis redisparaît dans son trou. Qu'y fait-il ? Mystère ! En tout cas, la mairie appelle cela de l'amélioration de la qualité de service. Une précision : le fameux bouton d'appel ne se trouve pas à la hauteur du guichet d'information, mais à l'autre bout du hall; De quoi prendre le temps de réfléchir avant d'appeler…
Je vous ai dit que le piéton était un gêneur. Tenez prenez les vélos. Ce sont des voitures en plus écologiques. Donc il faut promouvoir le vélo. Oui, mais les vélos sont en danger sur la rue et gênent les voitures. Moralité : il faut leur donner de la place…sur les trottoirs. Ceux-ci sont alors découpés en deux, à charge pour les piétons de raser les murs, d'éviter les crottes de chien et de céder le passage aux vélos quand ils doivent empiéter sur la partie vélo pour éviter les poteaux divers qui se trouvent sur la partie "marche à pied".
Le piéton doit se faire rare dans ces conditions, me direz-vous. Surtout lorsque tout se met en œuvre pour limiter son intérêt à sortir. Prenez la Poste. Quand je suis arrivé dans cette commune, elle était ouverte de 8h à 19 h. Puis les horaires se sont progressivement réduits. A partir de Novembre, dans un souci de "meilleure qualité de service du public", une nouvelle avancée va permettre au bureau d'être ouvert de 9h à 12h et de 14h. à 18h30. Comme cela, ceux qui travaillent dans cette ville ne sont pas tentés d'aller se promener à la Poste à l'heure du déjeuner. Cela favorise la circulation des autos et des vélos. J'espère que le trafic va diminuer, sinon nous risquons une réduction de l'amplitude horaire.
Je vous rassure tout de même : les impôts ne sont pas virtuels.
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