vendredi 27 mai 2016

Inde : les trois voleurs



Il était une fois, en Inde, trois voleurs talentueux qui ont tellement volé, amassé un si gros magot, qu’ils n’en dorment plus. Chacun imagine les autres s’enfuir avec la bourse.

Ils décident alors de confier leur argent à une personne de confiance : leur logeuse, une veuve qui vit du passage des marchands en Ville. Elle les loge dans sa demeure à étages.

Ils vont donc voir la veuve, déguisés en marchands, lui remette le magot en lui faisant faire une promesse solennelle : Elle ne pourra rendre l’argent que si se tiennent tous les trois devant elle.

Puis, pour se laver, les voleurs vont au Hammam. Mais voila. Ils n’ont pas de serviette. Ils ne vont tout de même pas en acheter une ! Alors ils décident d’aller voir leur logeuse.

Là, dans la cour de la maison, le plus intelligent des 3 voleurs dit aux autres : « on ne va pas monter tous, attendez-moi ici »    
Le petit malin va voir la veuve et lui ordonne « donne moi la bourse
_ mais, et les autres marchands ? »
_ ils sont d’accord » fait le voleur « ils sont là dans la cour, tu n’as qu’à leur demander. »
La veuve crie alors par la fenêtre « est ce que je la lui donne ? »
Et les 2 voleurs dans la cour qui s’impatientent répondent « mais oui ! donne-la-lui ! »
Bien sûr, sitôt la bourse en main, le voleur malin disparaît.
Quand les 2 voleurs comprennent qu’ils ont été joués. Ils sont verts de rage. Ils crient, ils insultent la veuve et pour finir la traîne devant le tribunal de ville ! 
Le juge a de la sympathie pour la veuve, mais il n’empêche que son cas est clair : elle a promis de rendre l’argent si les trois sont devant elle, et elle a failli !
Alors, la mort dans l’âme le juge la condamne à rembourser l’argent sous 1 mois.

La veuve est désespérée. Même en vendant la maison elle n’arrive pas au 10ème de la somme qui lui a été confiée. Elle va finir comme une mendiante et pire encore : tout le monde saura qu’elle est indigne de confiance.
Elle tourne en rond en ville puis s’assoit.
C’est alors qu’une petite main, toute chaude, vient se poser sur son bras.
Au bout de la main il y a un petit garçon des rues.
« Dis-moi pourquoi tu es si triste madame ? » demande le petit garçon
« Tu ne peux rien pour moi » dit la Veuve
« Cela soulage de parler parfois de parler »
Quand elle a fini d’en parler, contre toute attente, le petit garçon éclate de rire : « mais c’est très facile de régler ton problème ! (Et il lui murmure la suite a l’oreille).
La veuve sourit. En un instant, elle est apaisée.
 Le jour de l’échéance arrive.
« Alors madame, avez vous l’argent ? » demande le Juge d’une voix qui cherche à être ferme, il a peur pour elle.
« Oui je l’ai » répond la Veuve avec confiance.
« Alors remettez le aux 2 marchands ici présent »
« Je ne peux pas, votre honneur, j’ai promis de ne la remettre qu’à trois devant moi, et je n’en vois que deux″
Le juge éclate de rire, et ordonne aux soi-disant marchands de retrouver leur compère.
Source http://www.catherine-zarcate.com/site/catherine-zarcate/

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