vendredi 24 février 2017

Le crayon


Le petit garçon observait son grand-père en train d’écrire une lettre. A un moment donné, il demanda : « Est-ce que tu racontes une histoire qui nous est arrivée ? Et est-ce que par hasard cette histoire parle de moi ? »
Le grand-père arrêta d’écrire, sourit, et dit à son petit-fils : « Oui, ça parle de toi, c’est vrai. Mais le crayon dont je me sers est plus important que les mots que j’écris. J’espère que tu lui ressembleras quand tu seras grand. »
Le garçon examina l’objet avec curiosité, mais ne lui trouva rien de particulier. « C’est un crayon comme tous les crayons que j’ai vu dans ma vie ! »
« Tout est dans la façon de regarder les choses. Ce crayon recèle cinq qualités qui, si tu parviens à les posséder pour toi-même, feront de toi un être en paix avec le monde. »
« Première qualité : tu peux faire de grandes choses, mais tu ne dois jamais oublier qu’il existe une main qui guide nos pas.   pouvoir la diriger selon sa volonté. »
« Seconde qualité : de temps en temps, il me faut arrêter d’écrire pour utiliser un taille-crayon. Cela fait un peu souffrir le crayon, mais il en sort plus affûté. Ainsi faut-il que tu apprennes à endurer certaines douleurs, car elles feront de toi une meilleure personne.»
« Troisième qualité : le crayon te laisse toujours la possibilité d’utiliser une gomme pour effacer ce qui ne va pas. Tu dois comprendre que d’effacer quelque chose que l’on a fait n’est pas nécessairement mal, et que ça peut être quelque chose d’important pour rester sur le droit chemin.
« Quatrième qualité : ce qui importe vraiment dans ce crayon, ce n’est pas le bois ou la forme extérieure, ce qui compte c’est la mine à l’intérieur. Alors, fait bien attention, toujours, à ce qui se passe en toi. »
« Enfin, cinquième qualité du crayon : il laisse toujours une trace. De la même façon, sache que tout ce que tu feras dans ta vie laissera des traces et qu’il faut essayer d’être conscient de chacun de tes actes ».
Paulo Coelho

http://bmhypnose.fr/2016/01/le-crayon/#more-239

vendredi 17 février 2017

La vie est comme une tasse de thé

Un groupe de diplômés universitaires qui poursuivaient chacun une carrière très brillante et prospère, partent un beau jour rendre visite à leur vieux professeur d’université. Très tôt, la conversation tourne autour du stress au travail et dans la vie, dont se plaignent amèrement le groupe de visiteurs.
Voulant leur offrir du thé, le professeur se rend dans la cuisine et revient avec une théière et une grande variété de tasses : en porcelaine, en plastique, en verre et en cristal. Certaines d’entre elles sont d’un design ordinaire, d’autres plus dispendieuses ou raffinées.
 Le professeur leur demande de se servir eux-mêmes du thé. Lorsque tous les étudiants ont leur tasse de thé bien en main, le professeur leur dit :
« Vous  remarquerez que vous avez tous choisi les tasses les plus dispendieuses, laissant de côté, celles qui sont les plus ordinaires, qui n’ont aucune valeur.   Malgré le fait que c’est normal de vouloir ce qu’il y a de mieux  pour vous-même, ce choix est la source de vos problèmes et de votre stress.
Il est évident que la tasse elle-même n’ajoute aucune qualité à la saveur de votre thé.   En général, c’est une dépense dispendieuse inutile et dans d’autres cas cela cache ce que l’on boit.  Ce que vous vouliez vraiment c’était du thé, pas la tasse, mais consciemment vous avez choisi les plus belles tasses… puis vous avez aussitôt vérifié la tasse des uns et des  autres.
Considérez ceci : la Vie est le thé,  les emplois, l’argent et la position sociale sont les tasses.  Ils sont seulement des outils afin de mieux comprendre la Vie, et la sorte de tasse que nous possédons ne peut ni définir, ni changer la qualité de la vie que nous désirons vivre ou que nous vivons.
Parfois, en nous concentrant seulement sur la tasse, nous oublions de savourer, le thé. Savourez le thé ! Pas la tasse ! »
Les gens les plus heureux ne possèdent pas toujours ce qu’il y a de mieux dans la vie.  Cependant, ils jouissent de tout ce qu’ils possèdent et ceci sans envie et sans jalousie. Vivez avec simplicité. Aimer avec générosité. 

vendredi 10 février 2017

Les trois arbres



Il était une fois, sur une montagne, trois arbres qui partageaient leurs rêves et leurs espoirs.

Le premier dit : "Je voudrais être un coffre au trésor, richement décoré, rempli d'or et de pierres précieuses. Ainsi tout le monde verrait ma beauté".

Le deuxième arbre s'écria : "Un jour, je serai un bateau solide et puissant. Tout le monde se sentira en sécurité à mon bord".

Le troisième arbre dit : "Je veux devenir le plus grand et le plus fort des arbres de la forêt. Les gens me verront au sommet de la colline. Je serai le plus grand arbre de tous les temps."

Les trois arbres prièrent pendant plusieurs années pour que leurs rêves se réalisent. Et un jour, survinrent trois bûcherons.
L'un d'eux s'approcha du premier arbre et dit : "Cet arbre m'a l'air solide, je pourrais le vendre à un charpentier". Et il lui donna un premier coup de hache. L'arbre était content, parce qu'il était sûr que le charpentier le transformerait en coffre au trésor.

Le second bûcheron dit en voyant le second arbre : "Cet arbre m'a l'air solide et fort, je devrais pouvoir le vendre au constructeur de bateaux". Le second arbre se réjouissait de pouvoir bientôt commencer sa carrière sur les océans.

Lorsque les bûcherons s'approchèrent du troisième arbre, celui-ci fut effrayé, car il savait que si on le coupait, ses rêves de grandeur seraient réduits à néant. L'un des bûcherons s'écria alors : "Je n'ai pas besoin d'un arbre spécial, alors, je vais prendre celui-là". Et le troisième arbre tomba.

Lorsque le premier arbre arriva chez le charpentier, il fut transformé en une simple mangeoire pour les animaux. On l'installa dans une étable et on le remplit de foin. Ce n'était pas du tout la réponse à sa prière.
Le second arbre qui rêvait de transporter des rois sur les océans, fut transformé en barque de pêche. Ses rêves de puissance s'évanouirent.
Le troisième arbre fut débité en larges pièces de bois, et abandonné dans un coin.

Les années passèrent et les arbres oublièrent leurs rêves passés.

Puis un jour, un homme et une femme arrivèrent à l'étable. La jeune femme donna naissance à un bébé et le couple l'installa dans la mangeoire qui avait été fabriquée avec le premier arbre. L'homme aurait voulu offrir un berceau pour le bébé, mais cette mangeoire ferait l'affaire. L'arbre comprit alors l'importance de l'événement qu'il était en train de vivre, et sut qu'il contenait un trésor.

Des années plus tard, un groupe d'hommes monta dans la barque fabriquée avec le bois du second arbre.  Une tempête terrible se leva, et l'arbre sut être assez fort pour garder tout son équipage en sécurité.
A ce moment, l'arbre sut qu'il avait atteint son rêve.

Enfin, quelqu'un alla chercher le troisième arbre oublié dans un coin. Il devint un signal au sommet d’une colline. L'arbre réalisa qu'il avait été assez fort pour se tenir au sommet de la colline et être aussi proche du ciel que possible.

Chacun des trois arbres a eu ce dont il rêvait, mais d'une manière différente, de ce qu'ils imaginaient.

vendredi 3 février 2017

Un jour encore...

Ce conte italien raconte l’histoire d’un arbre dont les fleurs donnent des fruits qui eux-mêmes donnent des graines. Celles-ci sont impatientes de grandir, de devenir de grands et beaux arbres et même de parler !

Un beau jour, le vent souffle dans les branches de cet arbre et les petites graines commencent leur long voyage pour Qui-sait-où. Toutes, sauf une ! Cette petite graine s’accroche tant bien que mal à l’arbre. Ce dernier l’encourage à s’élancer mais finit par trouver le chemin bien difficile pour une si petite graine à force d’y penser… et, surtout, il préfère ne pas rester seul sur sa colline.

Jour après jour, l’arbre trouve une nouvelle excuse pour ne pas laisser partir la petite graine : « Je te garde auprès de moi, mais seulement un jour encore… seulement un jour encore… »
Il va pleuvoir : « Es-tu bien, là, à l’abri de la pluie ? »
Le soleil tape fort : « Il serait imprudent de partir sans un chapeau sur la tête. »
Le vent souffle fort : « Il serait déraisonnable de partir par un tel vent sans pull. »
« Pour voyager, il faut des chaussures, n’est-ce pas ? » La petite graine n’en a pas.
« Pour voyager, il faut une valise, n’est-ce pas ? » La petite graine n’en a pas non plus.

Si bien que la petite graine renonce définitivement à partir. Elle n’apprend ni à parler, ni à voler. Et l’arbre veille sur elle durant toutes les nuits, la protégeant de la lumière de la lune et des étoiles.
« Mieux vaut qu’elle demeure une toute petite graine ici, plutôt que de devenir qui-sait-quoi tout là-bas ! »

Mais un jour, une pie saisit la petite graine et s’envole. L’oiseau finir par lâcher la petite graine qui roule vers qui-sait-où…

Quelques saisons plus tard, le grand arbre aperçoit sur la colline en face un petit tronc droit et mince. L’arbre reconnaît sa petite graine et comprend qu’elle est devenue elle-même un arbre.
Le vieil arbre comprend alors où se trouve qui-sait-où :
« Là, quelque part, n’importe où, dans une belle prairie, jamais loin d’une jolie fleur. Je l’expliquerai à la prochaine graine qui aura peur de me quitter. »


Source : http://apprendreaeduquer.fr/un-jour-encore-conte-enfant-sur-l/