lundi 29 août 2022

Grandir seul ou au milieu d’une forêt ?



« Tous les maîtres disent que le trésor spirituel est une découverte solitaire. Alors, pourquoi sommes-nous tous ensemble ? »
 demanda l’un des disciples. 

« Vous êtes ensemble parce qu’une forêt est toujours plus forte qu’un arbre isolé, répondit le maître. Une forêt retient l’humidité, résiste mieux aux tempêtes, et aide le sol à devenir fertile. »

« Mais c’est la racine qui donne sa force à l’arbre. Et les racines d’une plante ne peuvent aider une autre plante à pousser. »

« Être ensemble avec le même but et laisser les autres s’épanouir à leur façon : telle est la voie de ceux qui veulent partager un but et trouver du sens »


Source : Happinez

mardi 23 août 2022

Descendez de votre calèche


 Après avoir prononcé son sermon dans une ville, le rabbin E. s’était mis sur le chemin du retour. Afin de lui rendre hommage et de lui montrer leur gratitude, les fidèles décidèrent de suivre la calèche de E. jusqu’aux portes de la ville. 

 

Un instant plus tard, le rabbin arrêta la calèche, demanda au cocher de continuer sa route sans lui et décida de marcher parmi les habitants. 

 

« Un bel exemple d’humilité » constata l’un des fidèles à ses côtés. 

 

 « Il n’y a aucune humilité dans mon geste, répondit E. Ici, vous faites de l’exercice, vous chantez, vous buvez du vin, vous vous tenez compagnie, vous vous faites des amis ; tout cela grâce à un vieux rabbin qui vient vous parler de l’art de vivre ! Alors, laissons mes théories toutes seules dans leur calèche, car je veux être au cœur de l’action ».  

 

Source : Happinez, Paulo Coelho

 


mardi 16 août 2022

La carrière du petit sapin



Dans la forêt, il y avait une fois le plus mignon petit sapin qu’on puisse imaginer. Il poussait dans un bon endroit où le soleil pouvait le réchauffer, avec de bons camarades autour de lui : des sapins et des pins. Or, lui n’avait qu’une idée : être bien vite grand. Les enfants s’asseyaient autour de lui ; le regardant, ils disaient : « comme il est mignon, ce petit sapin. » Et le petit sapin ne pouvait souffrir cela. Grandir, grandir ; devenir haut et âgé, voilà le seul bonheur sur terre, pensait-il… A la fin de l’année, les bûcherons venaient toujours abattre quelques arbres, toujours les plus beaux. Où vont-ils ? se demandait le petit sapin. 

 

Une cigogne lui dit : « Je crois bien que je les ai vus ; ils se dressaient, la tête haute, sur de beaux bateaux neufs et parcouraient le monde ». Quand arrivait la Noël, on abattait aussi tous les ans de tout jeunes arbustes, choisis parmi les plus beaux, les mieux faits. Où peuvent-ils bien aller ? se demandait le sapin. Enfin, ce fut son tour. Et il fut emporté dans une grande et belle salle où il y avait de beaux fauteuils ; à toutes ses branches des jouets brillaient, des lumières étincelaient. Quel éclat ! Quelle splendeur ! Que de joie ! Le lendemain, le sapin fut emporté dans un coin où on l’oublia. Il eut le temps de réfléchir. Revoyant son heureuse jeunesse dans les bois, la joyeuse nuit de Noël, il soupira : « Passé, tout cela est passé ! Ah, si j’avais seulement su jouir du grand air et du bon soleil quand il était encore temps ».


Et vous, comment voyez-vous votre rentrée ?

 

Adapté du conte d’Andersen