samedi 28 décembre 2013

Billancourt désespéré !

Petite visite à l’ile Seguin (commune de Boulogne-Billancourt, Hauts de Seine), qui fut autrefois partie de l’usine Renault de Billancourt.
Jean-Paul Sartre, alors qu'il était proche du PCF, dans les années 1950, rétorqua à des critiques de gauche qu'"il ne fallait pas désespérer Billancourt", voulant signifier par là qu'il ne faut pas forcément dire la vérité aux ouvriers, de peur de les démoraliser. "Billancourt", dans ce sens, est une métaphore du prolétariat : cette usine Renault fut longtemps la plus grande concentration ouvrière en France*.

Aujourd’hui voici ce qu’il en reste ; le terrain est occupé par le cirque du soleil. Après la tempête, le soleil : Tout un programme ! 

vendredi 20 décembre 2013

Des guirlandes...partout !


C’est la fête (ou plutôt les fêtes). 

Alors, chacun s’en donne à cœur joie et vous voyez de nombreuses maisons qui ressemblent à des espaces luminaires, des pères noëls qui grimpent à qui mieux mieux les façades d’immeubles, …

Même les TP (travaux publics) s’y mettent : des guirlandes sur les nacelles !

En France, on n’a pas de pétrole,  mais on a des guirlandes !   

vendredi 13 décembre 2013

Manhattan gadget !


Pourquoi aller à New York quand nous avons à Paris les tours et la statue de la Liberté ? D’accord, cette dernière ne se visite pas, mais on peut y aller à pied sec. De plus, dans un pays où on fait grève par principe, à quoi sert prendre le risque d’avoir des grèves : pas de visites, pas de personnel donc pas de grèves. 

Le dépaysement n’est peut-être pas total, mais achetez un guide de Paris en anglais et le Herald Tribune, et tout le monde se sentira obligé de vous en parler en anglais.
Et puis, si le voyage en bateau vous manque, prenez un bateau-mouche !

Alors, peut-être appellerez-vous cette statue parisienne un gadget en regard de sa sœur américaine. Vous n’auriez pas tort !    Le jour de l'inauguration de la statue de la Liberté, le 28 octobre 1886, l'entreprise Gaget Gauthier (qui a fait les plaques qui recouvrent la statue) aurait distribué des miniatures de la statue aux personnalités présentes pour la cérémonie.

Les invités se seraient ainsi demandés entre eux, et avec l'accent américain : « Do you have your Gaget? », c'est-à-dire « Avez-vous votre Gaget ? » ce qui aurait donné naissance au mot aujourd'hui très employé dans la langue française gadget.


Nous avons notre gad(d)get à Paris (il y en a même un autre au jardin du Luxembourg) !  

samedi 7 décembre 2013

Changez de dimension



J’ai fait cette semaine un voyage dans une autre dimension. J’ai pris le métro à Paris et suis arrivé au nouveau terminus d’une ligne existante.
Là, surprise, il n’y avait quasiment personne (nous étions en début d’après-midi). Il y avait des rues, des immeubles avec des rideaux aux fenêtres (signe de vie !), un supermarché et quelques boutiques. Rien de plus banal.
Mais les rues n’avaient pas de plaques de noms (sauf une) et les boutiques étaient étranges. Il y avait ainsi une boulangerie-pâtisserie salon de thé (c’est ce qui était écrit sur le fronton) qui servait également (affichettes papiers sur la devanture) du pho (soupe vietnamienne) et des plats chauds sans rapport avec un salon de thé.
Les quelques personnes croisées semblaient savoir où elles allaient et marchaient sans un regard autour d’elles. Une étonnante maison des droits de l’homme (c’était écrit sur une plaque) était impressionnante non pas tant par sa taille que par son…vide.  Je n’y ai pas vu d’entrée, ni de personne derrière les fenêtres.   
Les bureaux où j’allais étaient normaux, mais les personnes présentes ne connaissaient que le chemin du métro à ceux-ci (et retour) : aucune idée des limites de l’endroit où ils étaient.
Comme eux, je suis revenu dans notre monde par le métro.

Cela me faisait penser au livre de Murakami,   1Q84, où les héros vivent dans un monde légèrement en décalage avec la réalité