J’ai croisé cette semaine cette
femme qui marchait à côté de son vélo (ou plus exactement d’une des roues de
son vélo). Je m’en suis étonné auprès d’elle : son vélo était-il bloqué ?
Crevé ? Déraillé ? « Non, rien de tout cela » me rassura-t-elle.
Simplement, les temps sont durs et elle économisait la gomme des pneus de son
vélo. Regardez la couverture du magazine « Capital » : « Comment
garder son train de vie ! » et vous aurez une idée de la situation. Remarquez,
nous nous inquiétons peut-être pour rien. Nos députés débattent pendant 15 jours si nous sommes pour nos enfants
des parents ou des pères/mères.
En attendant, cette situation m’ayant
interpellé, j’ai observé les comportements des cyclistes et j’ai pu mesurer qu’il
y avait trois comportements et quatre attitudes :
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Les inconscients qui font du vélo comme d’habitude
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Les prudents qui limitent leur usage du vélo
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Et les craintifs qui laissent leur vélo au
garage
Les attitudes dénotent le niveau
des finances :
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Il y a ceux qui ne font que du vélo sur le plat
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Ceux qui ne l’utilisent qu’en montée (ils
économisent sur les freins)
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Ceux qui s’en servent en descente (ils
économisent sur les pédales)
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Et ceux qui roulent sur une roue alternativement.
Bien sûr, il y a un peu plus de
riches chez les inconscients et de pauvres chez les craintifs. Cela n’est
toutefois pas très significatif. La vraie dimension de l’attitude face à la
crise se mesure plus dans l’attitude. En effet, certains riches qui voient
leurs revenus baisser de 50.000 euros par mois à 45.000 euros peuvent être
tentés de se restreindre. De l’autre côté, des pauvres qui sont obligés d’aller
à vélo à leur travail pour éviter de payer la carte Navigo peuvent plus
utiliser leur vélo. CQFD.