vendredi 30 novembre 2018

L’oeil de l'éléphant

Cette histoire nous vient du Cameroun. Elle parle d’un petit éléphant qui doit traverser une rivière : à mi-chemin, l’un de ses yeux se détache brusquement et tombe au fond de l’eau…
Affolé, l’éléphanteau se met à le chercher en s’agitant dans tous les sens. L’œil semble définitivement perdu. Mais tout autour, les poissons, les grenouilles, et même les oiseaux et tous les autres animaux lui crient : « Du calme Petit Éléphant ! Calme-toi ! »

Mais le petit éléphant totalement paniqué n’entend plus rien, s’affole de plus belle et remue plus vivement encore l’eau, la vase et la terre du fleuve… Sans trouver son oeil…
« Du calme ! Du calme ! », continuent de crier les autres.

L’éléphanteau finit par les entendre, accepte de s’immobiliser et se contente d’observer avec l’œil qu’il lui reste. Tout doucement, l’eau de la rivière entraîne la vase et la boue qu’il soulevait en pataugeant. progressivement, tout redevient clair, et, regardant entre ses pattes, il aperçoit l’autre œil au fond de l’eau. Il le ramasse alors avec sa trompe et le remet en place. Puis finit de traverser la rivière.

Source : coacheloquence

vendredi 23 novembre 2018

Thanksgiving : A chacun sa légende !

Thanksgiving est une fête célébrée aux Etats-Unis le quatrième jeudi de novembre (cette année – 2018- le 22 novembre). 
Historiquement, Thanksgiving était un jour de fête dans les sociétés européennes paysannes durant lequel on remerciait Dieu par des prières et des réjouissances pour les bonheurs que l’on avait pu recevoir pendant l’année. Cette célébration est désormais laïque aux USA, les administrations et la plupart des entreprises étant fermées ce jour-là. Lors du repas de ce jour férié, il est d’usage de manger de la dinde. 
Quelle en est l’origine ? Il en existe deux versions 

Version 1 (l’officielle)

En 1620, une centaine de protestants anglais, appelés aussi les Pères Pélerins, débarquent du Mayflower dans la baie de Plymouth au Massachusetts. Ils y fondent la colonie de Plymouth. Les débuts de la colonisation furent difficiles et la moitié des arrivants périrent du scorbut.
Les survivants ne durent leur salut qu'à l'intervention de deux autochtones nommés Squanto et Samoset, qui, avec l'aide de leur tribu, les Wampanoags leur offrirent de la nourriture, puis leur apprirent à pêcher, chasser et cultiver du maïs.
Afin de célébrer la première récolte, à l’automne 1621, le gouverneur William Bradford décréta en 1621trois jours de prière. Les colons invitèrent alors le chef des Wampanoags et 91 de ses hommes à venir partager leur repas en guise de remerciement pour leur aide. Durant ce festin, des dindes sauvages furent offerts5,6.
Il y eut une célébration encore plus grande d'action de grâce en 1623, après un passage de l'agriculture communale à l'agriculture privatisée et après une plus grande moisson grâce à de la pluie inattendue.
Petit à petit, l’usage de cette fête se répandit et 1671, le premier Thanksgiving officiel et public fut décrété par l’administration.
En 1789, George Washington, premier président des USA, créa le premier Thanksgiving Day décrété par le gouvernement national des États-Unis d'Amérique :

Version 2 (version pour certains historiens)

Selon d’autres chercheurs la version actuelle retenue de l'histoire est erronée et occulte certaines vérités. Ainsi, selon ces derniers en mai 1637, un marchand local du nom de John Oldham fut tué. Les pèlerins décidèrent que la tribu des Pequots était responsable de cette mort. Le principal village de la tribu, situé sur les bords de la Mystic River fut détruit, ses habitants exterminés. Au cours de l’année suivante, tout membre supposé de la tribu fut exécuté, le village et la rivière renommés, respectivement Tamise et Nouveau Londres. L’Assemblée Générale du Connecticut interdit même l’usage du mot Pequots.
C’est le lendemain de ce massacre que le gouverneur William Bradford décréta » une journée d’actions de grâce pour célébrer notre victoire sur les Pequots ». C’est donc selon cet auteur une extermination que fêtent, sans trop le savoir, les Américains.

Source : Wikipédia

vendredi 16 novembre 2018

Expérience et maturité

« Un maître d'escrime vivait avec ses trois fils. Il reçut un jour la visite d'un vieil ami. Les deux hommes ne s'étaient plus vus depuis quelques années et, tout à la joie de leurs retrouvailles, ils échangeaient souvenirs et nouvelles. 

Et le visiteur de s'enquérir des trois jeunes hommes : " Pratiquent-ils assidûment l'art du sabre ? Le plus jeune me semblait particulièrement doué, non ? " 
- Attends, répondit le père, nous allons les mettre à l'épreuve ... Je crois que l'expérience et la maturité restent déterminantes ... 

Les trois fils travaillaient à l'étage, dans leur chambre. Le père se leva et plaça un sabre en équilibre sur le panneau coulissant qui fermait la pièce. Il se rassit et appela impérativement son fils cadet : - " Ioro ! Descends tout de suite !" Des pas précipités dévalèrent l'escalier. Le panneau glissa, libérant le boken qui tomba en frôlant le garçon : déjà, celui-ci avait fait un bond en arrière et se tenait en garde; superbe et calme de détermination. 

Tandis que notre visiteur le félicitait, impressionné par cette jeune maîtrise, le père le priait de s'asseoir après avoir remis le boken en place et appelé son second fils. Des pas assurés se firent entendre dans l'escalier, le vantail s'ouvrit mais le boken ne heurta pas le sol : le jeune homme l'avait saisi au vol et le tendait respectueusement à son père. 

Le troisième fils fut alors appelé et notre ami ne voyait vraiment pas quelle performance supérieure on pouvait attendre de lui ! Quelques secondes s'écoulèrent dans le silence et, soudain, l'autre porte s'ouvrit : - " Pardon, père, tu m'as demandé ?' Le maître sourit : ce qui devait être fait avait été fait sans que rien ne soit dérangé.»

Source : contes.biz

vendredi 9 novembre 2018

Plus malin qu’un singe !

Un jour, un vieux chien part à la chasse aux papillons, et s’aperçoit qu’il s’est perdu. Errant au hasard en tentant de retrouver son chemin, il voit un léopard courir vers lui avec l’intention visible de faire un bon repas. Le vieux chien pense : « Oh, oh! Je suis vraiment dans la merde, là ! » 

Remarquant les quelques os d’une carcasse qui traîne sur le sol à proximité, il se met aussitôt à mâcher les os, tournant le dos au léopard qui approche. Quand celui-ci est sur le point de lui sauter dessus, le vieux chien s’exclame haut et fort : « Ouais, ce léopard était vraiment excellent ! Je me demande s’il y en a d’autres par ici ? » En entendant cela, le jeune léopard interrompt son attaque en plein élan, il regarde le chien avec effroi, et s’enfuit en rampant sous les fourrés. « Ouf ! », soupire le léopard, « c’était tout juste. Ce vieux chien a failli m’avoir ! » 

Cependant, un singe, qui avait observé toute la scène d ‘une branche d’arbre à proximité, se dit qu’il pourrait mettre à profit ce qu’il sait en négociant avec le léopard et obtenir ainsi sa protection. Il part donc le rattraper, mais le vieux chien, le voyant courir à toute vitesse après le léopard, réalise que quelque chose doit se tramer. Le singe rattrape le léopard, lui dévoile le pot aux roses, et lui propose un marché. Le jeune léopard est furieux d’avoir été trompé : « Viens ici le singe, monte sur mon dos, et tu vas voir ce qui va arriver à ce petit malin ! » Le vieux chien voit le léopard accourir avec le singe sur son dos et s’inquiète : « Que vais-je faire maintenant ? » 

Mais au lieu de s’enfuir, le chien s’assied dos à ses agresseurs, faisant semblant une fois de plus de ne pas les avoir vu, et juste au moment où ils arrivent à portée de voix, il s’exclame : « Où est donc ce foutu singe ? ça fait une heure que je l’ai envoyé me chercher un autre léopard ! »

L’âge et la ruse triomphent de la jeunesse et de la force.…

Source : Institut Repère

jeudi 1 novembre 2018

Le jugement du renard



Un moujik déposa une plainte contre le mouton. Le renard occupait alors les fonctions de juge. Il fit comparaître devant lui le moujik et le mouton, et se fit expliquer le cas.

— Parle ! dit-il au moujik, de quoi te plains-tu ?

— Voici, dit le moujik. L’autre matin, je me suis aperçu qu’il me manquait deux poules ; je n’en ai retrouvé que les os et les plumes, et pendant la nuit, le mouton seul était dans la cour.

Le renard, alors, questionna le mouton. L’accusé, tremblant, demanda grâce et protection au juge.

— Cette nuit, dit-il, je me trouvais, il est vrai, seul dans la cour ; mais je ne saurais répondre au sujet des poules ; elles me sont d’ailleurs inutiles, puisque je ne mange pas de viande. Appelez tous les voisins, ajouta-t-il, et qu’ils disent s’ils ne m’ont jamais tenu pour un voleur.

Le renard questionna longtemps encore le moujik et le mouton sur cette affaire, puis il ajouta sentencieusement :

— Toute la nuit, le mouton est resté avec les poules, et comme les poules sont très appétissantes, l’occasion était favorable ; je juge, d’après ma conscience, que le mouton n’a pas pu résister à la tentation. Par conséquent, j’ordonne d’exécuter le mouton, de donner la chair au tribunal et la peau au moujik.

Conte de Léon Tolstoï (1828-1910)