vendredi 25 janvier 2019

Le petit bonhomme de neige


 il était une fois, un petit garçon qui vivait avec son père dans une jolie maison de bois.

Il était fils unique et n’avait pas d’amis car il habitait très loin du village.

Les vacances de Noël arrivèrent et pour la première fois depuis bien longtemps il se mit à neiger.

Fou de joie le petit garçon pu faire son tout premier bonhomme de neige.

Il le façonna à sa taille, lui mit deux morceaux de charbon en guise d’yeux, une carotte au milieu du visage et des petits cailloux pour lui faire un sourire. Puis il planta deux branches dans son buste, lui posa un bonnet sur la tête et entoura son cou d’une écharpe.

Une fois le bonhomme de neige achevé, le petit garçon le regarda avec émerveillement. Ses yeux de charbon pétillaient de vie sous la douce lumière d’hiver.

Il se prit immédiatement d’affection pour ce petit bonhomme et passa tout son temps libre près de lui.

Seulement un jour, le temps commença à se réchauffer… et le bonhomme de neige se mit à fondre.

Le petit garçon terrifié, demanda à son père s’il y avait une solution, un remède, qui empêcherait son nouvel ami de disparaître.

Celui-ci répondit avec regret qu’il n’y en avait aucune et qu’il fallait tout simplement l’accepter.

Mais le petit garçon ne s’y résigna point.

Il alla chercher ce qui restait de son ami et le mit dans le congélateur.

Le bonhomme de neige, complètement diminué, se retrouva seul et dans l’obscurité, parmi une foule de produits surgelés.

Le petit garçon vint le voir tous les jours. Mais il se rendit bien vite compte que ce n’était plus pareil… et que ses yeux de charbons ne brillaient plus.

Alors que le printemps tardait à venir et la nature à fleurir, le petit garçon se résolut à sortir le bonhomme de neige du congélateur.

Il le déposa dans un champ près de sa maison et le regarda fondre avec calme et sérénité.

Alors seulement, les champs refleurirent… et tout recommença.

vendredi 18 janvier 2019

Conte russe : la vraie richesse


Un marchand avait un fils qui venait d'atteindre l'âge de quinze ans. Se sentant vieillir, il décida de charger son fils d'aller à sa place dans les pays lointains se fournir en marchandises. Sur les trois cents pièces d'or qu'il avait accumulées durant sa vie, il en donna cent au garçon, lui disant - Tu es en âge d'apprendre mon métier. Je te confie au chef de la prochaine caravane en partance. Tu observeras ce que les autres marchands achètent et revendent, et tu feras comme eux. Dépense ces cent pièces à bon escient, car l'argent, en ce monde, est la seule vraie richesse.
Mais dès que la caravane parvint à une grande ville, le fils du marchand abandonna ses compagnons de route à leurs affaires et partit à la découverte. En passant dans une rue, il aperçut par les fenêtres ouvertes d'un grand bâtiment des jeunes gens penchés sur des livres et des feuilles de papier. Il s'approcha et demanda :
- Que font là ces jeunes gens ?
- Ce sont des fils de seigneurs qui apprennent à lire et à écrire.
- Je pourrais apprendre, moi aussi, avec eux ?
- Sois loué de vouloir t'instruire, mais sache que cette école est très renommée. Une année d'étude y coûte cent pièces d'or.
Le garçon, sans hésiter, remit au maître d'école tout son argent et s'installa parmi les autres élèves. Les marchands de la caravane, las de le chercher, reprirent leur route sans lui.
Le garçon se montra assidu et, au bout d'un an, il lisait et écrivait mieux que tous ses camarades. Le maître lui dit :
- Je t'ai appris tout ce que je savais. Tu peux t'en aller, maintenant.
Le garçon reprit le chemin de sa maison. Quand son père le vit, il lui dit :
- Que je suis heureux de te revoir ! Qu'as-tu fait pendant cette année, combien de pièces d'or as-tu ajoutées aux cent que je t'avais confiées ?
- Ne te fâche pas, père, - répondit le garçon. - Je ne te rapporte pas de pièces d'or, mais je reviens instruit. J'ai dépensé les cent pièces d'or à apprendre à lire et à écrire.
- Écervelé ! - se lamenta le père. - Tu as donc oublié mes recommandations ! À quoi te servira de savoir lire et écrire ? Moi qui te parle, je ne sais ni lire ni écrire. En revanche, je sais compter, et c'est cela qui importe pour commercer !
- Au contraire, père, l'instruction m'aidera dans les affaires. Donne-moi encore cent pièces d'or, et je les ferai fructifier.
Le garçon se remit en route avec une caravane. Mais, comme la première fois, à peine arrivé en ville, au lieu de chercher des marchandises à acheter, il partit flâner au hasard des rues. C'est ainsi que, guidé par des sons mélodieux, il arriva à une école de musique, où l'on enseignait l'art de la flûte. Il alla trouver le maître et lui dit qu'il voulait apprendre à jouer de cet instrument.
- En un an, je t'apprendrai, mais tu dois me payer cent pièces d'or.
Le garçon paya et resta à l'école. Au bout d'un an, il jouait parfaitement de la flûte et le maître le renvoya.
Quand son père le vit, il lui demanda aussitôt s'il avait fait bon usage de son argent. Comme on pouvait le prévoir, la réponse du garçon le plongea dans un profond chagrin.
- Quel fils stupide m'a envoyé Allah ! - se lamenta-t-il. - Tu ne vas tout de même pas me dire que la musique est plus précieuse que l'or ?
- Écoute, père, - répliqua le fils. - Donne-moi tes cent dernières pièces d'or, et je te promets, cette fois-ci, d'être raisonnable.
Mais dès qu'il arriva en ville avec sa troisième caravane, le garçon, toujours poussé par sa curiosité, parcourut les rues et découvrit une maison où l'on enseignait à jouer aux échecs. Pas besoin d'être bien malin pour deviner que l'enseignement y coûtait cent pièces d'or, que le garçon n'hésiterait pas à les payer, qu'il deviendrait très fort aux échecs et, qu'au bout d'un an, il rentrerait chez lui les poches vides.
Son père, au désespoir d'avoir vu s'évanouir en futilités les trois cents pièces d'or qu'il avait mis toute sa vie à gagner, chassa son fils.
Le garçon ne se laissa pas abattre. À dix-huit ans accomplis, il était fort, hardi, bon cavalier, et il n'eut pas de mal à se faire embaucher comme chamelier dans une caravane. Il pourrait ainsi continuer à satisfaire sa passion pour les voyages et les découvertes. Le maître de caravane lui promit, en échange de son travail, nourriture et vêtements.
La caravane devait traverser un immense désert. Elle avançait jour après jour, sous un soleil implacable. Hommes et bêtes souffraient cruellement de la soif, quand, enfin, les voyageurs aperçurent un vieux puits très profond. Les caravaniers voyaient bien la surface de l'eau briller tout au fond, mais cette eau refusait de couler dans leur seau, et la corde finit par se rompre. Le maître de caravane dit alors à son nouveau chamelier :
- Tu es jeune et fort. C'est toi qui descendras récupérer le seau.
Quelle ne fut pas la surprise du garçon, quand il atteignit le fond, de découvrir que la surface brillante qu'il voyait d'en haut n'était pas de l'eau, mais de l'or. Il en remplit le seau, le rattacha à la corde et donna le signal de le remonter. Le maître de caravane, ravi de l'aubaine, cria au jeune chamelier :
- Y a-t-il encore de l'or, en bas ?
Sur la réponse affirmative du jeune homme, il lui renvoya la corde. Mais une fois qu'il eut récupéré tout l'or du puits, il pensa : "Je n'ai plus besoin de ce garçon, et s'il sort du puits, il va me réclamer sa part. Mieux vaut qu'il reste au fond. " Aussi, quand les caravaniers commencèrent à remonter le garçon, le maître de caravane tira son poignard et coupa la corde.
Le chamelier, se voyant abandonné, se mit à inspecter les parois du puits et y découvrit une porte de fer. Il l'ouvrit et aperçut une sorte de cagibi dans lequel un vieillard était couché. "Voilà donc, - pensa-t-il, - à qui appartenait le trésor que j'ai trouvé. " Au mur était accrochée une flûte. "Perdu pour perdu, - se dit le garçon, - je vais faire de la musique une dernière fois." Les sons de l'instrument réveillèrent le vieillard, et celui-ci dit :
- Je dois jouer tous les soirs de cette flûte et, hier soir, j'ai oublié. Si tu n'étais pas venu, je me serais endormi pour toujours. Tu peux me demander ce que tu voudras, je te le donnerai.
- Ce que je veux, ô noble vieillard, c'est la liberté.
- Je suis le maître de ce monde souterrain, - répliqua le vieillard. - J'ai le pouvoir de t'en faire sortir.
Quelques secondes après, le garçon se retrouvait au milieu de la caravane. Il reprit son travail comme si de rien n'était, sans dire un mot.
Ce silence inquiéta plus que tout le maître de caravane. "Ce gars-là cherche une occasion de se venger. Je ferais bien de prendre les devants." Il appela le jeune homme :
- J'ai une mission d'importance à te confier. Prends un cheval rapide et va à la prochaine ville porter un message à ma femme pour lui annoncer mon arrivée.
Et le maître de caravane rédigea la lettre suivante : "J'ai découvert un fabuleux trésor, mais il ne sera définitivement à moi qu'après la mort du porteur de ce message. Fais le nécessaire et n'oublie pas d'embrasser pour moi notre fille bien-aimée. Elle pourra avoir bientôt tous les bijoux et parures qu'elle désire."
Le garçon, lui, était bien placé pour savoir qu'il ne pouvait avoir aucune confiance dans le maître de caravane. Comme il savait lire, il prit connaissance de la lettre et comme, dans sa première école, il avait été le plus habile à écrire, il n'eut pas de mal à imiter l'écriture de son maître pour rédiger un nouveau message qui disait : "Le porteur de ce message m'a aidé à trouver un fabuleux trésor. Je veux, pour le récompenser, que tu lui donnes notre fille en mariage."
Le jeune chamelier était bien fait de sa personne. Il plut à la fille du maître de caravane, et le mariage fut aussitôt célébré.
Le lendemain, le garçon, comme à son habitude, partit visiter la ville. Il s'approcha d'un immense palais qu'entourait une foule nombreuse.
- À qui est ce palais, - demanda-t-il, - et que faites-vous tous devant ?
- C'est le palais du padichah, notre roi. Un tournoi d'échecs s'y déroule. Celui qui perd trois fois contre le padichah a la tête tranchée. Le padichah a promis à celui qui le vaincrait trois fois de lui donner en mariage sa fille, qui est d'une beauté merveilleuse. Mais notre souverain est très bon joueur, beaucoup de têtes sont déjà tombées, et la fille du roi n'est toujours pas mariée.
"Tiens, - pensa le garçon. - Voilà une bonne occasion de vérifier mon habileté aux échecs. Je vais relever le défi."
Le padichah était assis dans une immense salle, entouré de son vizir, de ses généraux et de nombreux courtisans. Il attendait le téméraire qui oserait se mesurer à lui.
- Tu n'as pas peur ? - demanda-t-il au garçon.
- Nullement.
- Si tu perds, inutile de me demander grâce.
- Je ne demanderai pas grâce.
Le jeu commença. Le padichah remporta la première partie, puis la deuxième.
- Ta vie ne tient plus qu'à un fil, - remarqua-t-il.
Mais le garçon remporta la troisième partie, puis la quatrième et la cinquième.
- On continue, - s'écria le padichah.
- J'ai déjà gagné ta fille. Quel est l'enjeu, cette fois ?
- La moitié de mon royaume, - clama le souverain.
Le vizir se pencha vers lui et lui murmura à l'oreille :
- Est-ce bien prudent, ô maître, de risquer la moitié de tes possessions sur une partie ?
- Une seule partie à gagner, - répondit le padichah, - et sa tête saute.
Mais le jeune homme gagna encore. Alors le padichah, pris au jeu, lança :
- Encore une, pour l'autre moitié de mon royaume.
Le vizir était de plus en plus inquiet :
- Oh, maître, donnez-lui plutôt votre fille et la moitié de votre royaume, sinon vous risquez de tout perdre.
- Cette fois, je le bats, j'en suis sûr. Je rentrerai en possession de ma fille et de la totalité de mon royaume, et je lui ferai couper la tête.
Le jeu commença. Et une fois de plus, c'est le garçon qui gagna. Il alla s'asseoir sur le trône du padichah et dit :
- Désormais, c'est moi qui commande. Toi, je te nomme juge suprême. Ta fille, je n'en ai pas besoin, je suis déjà marié. Et demain doit arriver en ville une caravane. Je veux, dès qu'elle sera là, que l'on m'amène au palais le maître de caravane.
Le lendemain, ses gardes lui amenèrent son ancien patron, qui écarquilla les yeux d'étonnement.
- Tu ne te trompes pas, - lui dit le nouveau souverain. - Je suis bien l'homme que tu as dépouillé une fois et voulu tuer deux fois.
Il se tourna ensuite vers ses courtisans, leur raconta son histoire et leur demanda :
- Qu'a mérité cet homme ?
Les courtisans et l'ancien padichah, maintenant juge suprême, proposèrent de lui couper la tête.
Mais le nouveau souverain dit :
- Tout le mal qu'il m'a fait, c'est du passé. Depuis, j'ai épousé sa fille. Il est donc mon beau-père. Je lui accorde la vie sauve.
Ensuite, le garçon envoya chercher son vieux père, dont la joie ne connut pas de bornes quand il vit son fils sur le trône.
- Comment as-tu pu t'élever si haut, mon fils, toi qui n'avais pas d'or ?
- C'est bien la preuve, père, qu'il y a des choses plus utiles que l'or.

jeudi 10 janvier 2019

L’arbre à souhaits

Un voyageur très fatigué s’assit à l’ombre d’un arbre sans se douter qu’il venait de trouver un arbre magique, "l’Arbre à Réaliser des Souhaits ».

Assis sur la terre dure, il pensa qu’il serait bien agréable de se retrouver dans un lit moelleux. Aussitôt, ce lit apparut à côté de lui.

Étonné, l’homme s’y installa en disant que le comble du bonheur serait atteint si une jeune fille venait masser ses jambes percluses. La jeune fille apparut et le massa très agréablement.

« J’ai faim, se dit l’homme, et manger en ce moment serait à coup sûr un délice. » Une table surgit, chargée de nourritures succulentes.

L’homme se régala. Il mangea et il but. La tête lui tournait un peu. Ses paupières, sous l’action du vin et de la fatigue, s’abaissaient. Il se laissa aller de tout son long sur le lit, en pensant encore aux merveilleux évènements de cette journée extraordinaire.

« Je vais dormir une heure ou deux, se dit-il. Le pire serait qu’un tigre passe par ici pendant que je dors. »

Un tigre surgit aussitôt et le dévora. »

Vous avez en vous un Arbre à souhait qui attend vos ordres.

Mais attention, il peut aussi réaliser vos pensées négatives et vos peurs. En tout cas, il peut être parasité par elles et se bloquer. A vous de bien contrôler ce à quoi vous pensez et de privilégiez les pensées positives.