vendredi 29 mars 2013

l'exostisme est sur la valise

Vous avez peut-être vu sur des images ou au cinéma les valises des voyageurs de la fin du XIXème Siècle avec leurs étiquettes de grands hôtels. Le raffinement, à l’époque, était de montrer de façon indirecte les voyages et les lieux idylliques où le voyageur avait séjourné. Puis vint le tourisme de masse et avec lui les valises plus ou moins uniformes (qui ne s’est jamais trompé de valises sur un tapis d’aéroport en voyant plusieurs Delsey ou Samsonite semblables à la sienne ?).  L’uniformité des valises évoque l’uniformité des voyages. Les voyageurs voient les mêmes lieux dans les mêmes pays, aussi nul besoin de mettre en avant les lieux visités (la discrétion est de mise), de peur peut-être que l’Autre vous reproche : « Ah bon ! Vous n’avez pas été à tel endroit ? Vous avez raté quelque chose ! » 

Alors, lorsqu’au gré de vos voyages, vous voyez soudainement une telle valise « colorée» (ce n’est pas la mienne !), vous vous interrogez : un collectionneur d’autocollants ? Un grand reporter ? Un original qui veut se faire remarquer ? Ou qui encore ? Dans tous les cas, vous enviez secrètement le voyageur, parce que cela vous évoque des pays perdus, des lieux extrêmes ou une vie d’aventure loin de votre semi-routine.

Profitez du réveil de votre instinct de voyageur (et d’explorateur) pour faire un pas dans cette direction. Après tout, le voyage commence au bout de votre rue. L’éditeur et écrivain François Maspero, fort connu dans les années 70 pour ses livres d’extrême gauche (et les attentats subis) voyagea beaucoup à Cuba et autres pays similaires. Trente ans plus tard, retiré de l’édition, il écrivit un livre « Roissy Express » où il raconta un voyage sur la ligne B du RER parisien de Roissy Charles de Gaulle à St Rémy les Chevreuse. Il s’arrêta à chaque gare, chercha un hôtel comme tout voyageur (ce ne fut pas toujours simple) et alla à la rencontre des habitants, comme s’il était un touriste au bout du monde. Dépaysement garanti ! Peut-être a-t-il décoré sa valise d’autocollants sur les lieux où il est passé.

A vous de jouer !  

vendredi 22 mars 2013

Des idées d'ailleurs : habillez les arbres !

 La consommation textile baisse en France, les produits vendus viennent d'ailleurs et notamment d'Asie et notre industrie textile s'est effondrée. Bref, une série de nouvelles cauchemardesques quand, dans le même temps, le tourisme n'a jamais été aussi prospère et, de plus, la France est (et reste) la première destination touristique mondiale.

Alors comment tirer parti de la manne des touristes pour sauver la filière textile (et ses emplois) ?  Habiller les touristes ? Oui mais... ils achètent en France des vêtements made in China ou made in Spain. Faire des produits moins chers (en les suventionnant, en réduisant les charges...) ? Oui mais le différentiel de prix est trop important. Mettre des contrôles aux frontières ? Oui mais cela augmenterait les prix et en contrepartie réduirait la consommation. Pas le moment ! Que faire alors ?

Allons chercher des idées ailleurs : en voici un exemple sur l'image ci-jointe : habiller les arbres ! Cette photo a été prise en Argentine où de nombreux arbres de Buenos-Aires sont utilisés comme support promotionnelles. Il est fréquent dans la rue de voir des arbres décorés, peints, ...

Imaginez que le grouvernement, les municipalités décident d'habiller les arbres avec des produits made in France. Cela pourrait être attractif, attirer des curieux et des acheteurs et relancer l'emploi. Tout n'est pas à attendre seulement des pouvoirs publics. Cela peut être aussi le fait de commerces, d'entreprises (les arbres devant leurs bureaux), les particuliers qui, à peu de frais, pourraient égayer leurs trottoirs. Après tout, l'entretien du trottoir (en cas de neige par exemple) est sous la responsabilité du propriétaire de l'immeuble (ou de la maison) devant lequel il est situé.

Cela créerait de l'ambiance, de l'art, de la bonne humeur et nous changerait de la chape de plomb de morosité qui pèse sur nos têtes.

D'autres idées ?         


        
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samedi 16 mars 2013

De la moussaka à la semoule



Il y eut autrefois des restaurants qui présentaient des cuisines locales, puis régionales puis nationales, non sans mal (essayez de présenter un cassoulet qui ait l’accord de toutes les villes qui se targuent d’avoir LE vrai cassoulet).  Chacun défendait son territoire. Il y eut la mode des restaurants « nationaux » :  chinois, vietnamien, mexicain... et j’en passe. Puis, il y eut des restaurants  « melting pot »  qui regroupaient toutes les cuisines du monde en présentant divers plats.
Quel cuisinier faut-il être pour faire du taboulé, des nems et des tacos en même temps ! Ces mélanges ne pouvaient que conduire à des mariages comme celui présentés sur la photo. Ce n’est pas l’unique cas. J’ai croisé il y a quelques temps un restaurant libano-vietnamien près du Panthéon (du pho dans les mézés ?).  A quoi faut-il s’attendre ? De la semoule dans la moussaka ou feuilles de vignes farcies dans le couscous ? D’ailleurs, regardez les rejetons de mariage : panini, hamburger, crousty… Les moustaches des douaniers à Athènes et à Alger vont se dresser.  
Je vois d’ici là une guerre se profiler entre les tenants purs de la cuisine authentique du terroir et les partisans du mixage des cultures ! Les partis politiques et les syndicats vont y voir très vite l’occasion de rallier de nouveaux partisans. Bref, une nouvelle offensive du débat : « droit du sol contre droit du sang ».  Vite ! Que l’ONU intervienne avant qu’il ne soit trop tard ! D’ailleurs, à ce sujet, que mange-t-on à la cantine de l’ONU ?