samedi 24 juillet 2010

Le pouvoir et le statut


Il était une fois une fenêtre qui rêvait d’être une porte de garage. Elle voyait en face d’elle de telles portes qui ouvraient la voie à de belles berlines. Les autres fenêtres avaient beau la raisonner, lui dire qu’elle voyait ce qui se passait, alors que les volets des garages étaient aveugles, elle ne voulait rien entendre. En fait, ce n’était pas tant le pouvoir supposé des portes de garages (laisser filer les bolides) qui la faisait rêver que le respect qu’on leur accordait (ne pas stationner devant.
Quand elles eurent compris cela, ses consœurs fenêtres firent en sorte qu’elle puisse en avoir le statut. Avec ses panneaux d’interdiction de stationner, la fenêtre avait fière allure.
La seule chose qui la gênait, c’était que les piétons qui passaient auparavant devant elle sans arrêter, maintenant stationnaient en s’interrogeant sur l’utilité du panneau.
Avoir le statut ne confère pas automatiquement le pouvoir associé.

mercredi 21 juillet 2010

Le nouveau jeu de l'été : BP !

L'été va peut-être long que ce soit au bureau ou en vacances; Alors jouez au nouveau jeu BP !

Voici le scénario


jeudi 1 juillet 2010

Apprenez à vous remettre en cause avec ce colombier


A vous tous humains qui vous désolez et craignez des changements de métiers et de fonctions, écoutez mon histoire. Vous êtes mobiles, je suis statique. Vous pouvez agir, changer, évoluer. Je demeure sur ma terre et dépend du bon vouloir des autres. Vous pouvez décider, croître, vous rebeller. Je ne puis que demeurer en l’état. Alors, à vous tous et plus particulièrement à ceux qui ont peur de l’avenir, de changer leur voie ou leur métier, oyez ma vie.

Je suis issu d’une race lointaine et ancienne de colombiers. Mes aïeuls étaient des colombiers et dans cette région j’ai de nombreux cousins. Un colombier est là pour les colombes, mais celles-ci ne sont plus celles que l’on croit. Les colombes de l’ancien temps sont celles qui vivent autour de vous et qui agrémentent le ciel de leurs vols gracieux. Pendant longtemps, j’en fus le refuge ; elles arrivaient parfois de loin et trouvaient en ce lieu calme, repos et sécurité. Ma charpente intérieure en porte encore les traces. Mais la mode des colombes a un temps. Les préoccupations humaines aussi. La mode des colombes dans les colombiers passa. Il était temps pour moi de choisir ou la démolition ou la reconversion. Agissez avant que les autres décident pour vous.

Le grand vide en mon centre attira les convoitises et je devins un colombier du 2ème degré, c’est-à-dire un entrepôt. Heureusement ma petite porte limitait la volumétrie du matériel entreposé, mais pas les risques associés : les bottes de paille sont de dangereux vecteurs d’incendie. J’ai perdu de nombreux parents par ce biais. J’ai craint, à juste titre, quelquefois la foudre ou les gamins et leurs allumettes. La chance m’a souri et je suis (pour le moment) passé au travers de cette période. Cette chance ne durera pas éternellement. Je me mis rapidement en quête d’un nouveau destin.

En effet, je sentais bien que le manoir perdait ses occupants et je voyais que les exploitants agricoles préféraient les grands hangars plus accessibles : je me retrouvais bien seul. Je dus me réorienter vers une nouvelle activité : le tourisme et plus particulièrement le tourisme du mariage. Quels plaisirs ont les tourtereaux de venir convoler en justes noces devant ma belle façade ! Cela m’oblige à me parer de mes plus beaux atours. Me voilà assurés de quelques belles années encore. Après ? Qui vivra verra !

Alors, vous les humains, ayez confiance dans vos talents et votre agilité. Si j’avais 10% de votre mobilité, que ne ferais-je pas !!!!