vendredi 31 janvier 2014

Conte de Mauritanie

Le roi Salomon était un roi doublé d'un prophète. Il avait des dons impressionnants dont celui de dompter les animaux, de comprendre leur langage et de leur parler. Se promenant un jour dans le désert, il remarqua une jeune fourmi à l’écart de ses congénères.
- Que fais-tu là, bête menue ?
- Sire, répondit–elle,  je m’occupe à quelque chose qui me tient particulièrement à cœur : je veux déplacer cette dune de sable que vous voyez là !
- Ha ! Ha ! Ha ! Mon pauvre ami, rétorqua le roi Salomon, je doute que tu aies la vertu nécessaire,   c'est-à-dire la patience et surtout la chance suffisante, c'est-à-dire la longévité, pour accomplir ce travail immense.
- Moi non plus je n'en sais rien, confessa la fourmi, mais ce que je sais c'est que la force qui me pousse est plus puissante que la tempête du désert, je veux parler de la force de l'amour, car de l'autre côté de la dune de sable se trouve ma bien-aimée. Si je mourais avant de l'atteindre, je finirais ma vie dans la folie de cette chose qui meurt en dernier dans le cœur des êtres, c'est-à-dire l'espérance.
Cet échange ébranla le roi Salomon, qui, dans le désert au milieu de nulle part, comprit le vrai sens de l'amour

Inspiré d’un conte sur conte-moi.net.


Image extraite de la très belle exposition en cours à Paris à l’Hôtel de Sens (bibliothèque Forney) « les mots en quête d’image », texte de Vincent Pagès et illustration d’André François. A voir !     

vendredi 24 janvier 2014

Etes-vous un Walter Mitty ?




Le film de Ben Stiller est un film à la fois d’évasion et très inspirant. Aux USA, un Walter Mitty  (nouvelle de James Thurber, 1939) est quelqu’un qui rêve éveillé et vit à côté du monde réel.

Dans un scénario adapté, le réalisateur montre un doux rêveur (il est laborantin dans un magazine) qui, confronté à des difficultés professionnelles, va entamer une aventure qui va se révéler bien plus extraordinaire que tout ce qu’il a pu vivre jusqu’alors. Les épreuves qu’il affront le pousse au dépassement. Dans cette quête mouvementée et totalement déjantée, c’est aussi lui-même qu’il va finir par trouver. Comme quoi, dans un voyage, le chemin est plus important que le but.     

Avec  en prime,  la bande annonce du film éponyme de 1947 ! 




vendredi 17 janvier 2014

Savez-vous guider un éléphant (=vous) ?


Tout est dit !

Photo extraite de l'expo Happy Show à la Gaité Lyrique à Paris

vendredi 10 janvier 2014

Calmez vos pensées !


Il était une fois un éléphant sauvage, que l'on captura tout petit.

On l’attacha à un piquet, au bout d'une corde très solide. Le jeune éléphant se mit à se débattre avec énergie, avec furie, il ruait, piétinait sauvagement la terre sous ses lourdes pattes, barrissait à fendre l'âme. Mais le piquet était bien enfoncé, et la corde épaisse. Il ne pouvait se débarrasser ni de l'un  ni de l'autre. Alors il entra en rage, désespéré, mordant l'air, levant la trompe, barrissant lamentablement vers le ciel. Il s'épuisait en efforts et en cris. Quand brusquement, un matin, il se calma, il ne tira plus sur la corde, ne maltraita plus le sol de ses quatre pattes et ne fit plus trembler le voisinage de ses barrissements.

Alors son maître le détacha. Il put l’emmener avec lui partout et dès qu’il plantait son piquet, l’éléphant, qui avait grandi depuis, restait bien sage, même si le piquet n’était que légèrement posé, s’intéressait à ce qui se passait autour de lui et était apprécié de tous. 


Notre pensée est comme un éléphant sauvage. Elle prend vite peur, saute en tous sens, et barrit aux quatre vents. Notre « attention» est la corde, et « l'objet choisi de réflexion», le piquet enfoncé dans le sol. Si nous calmons notre pensée, nous l’apprivoiserons, la maîtriserons, et nous connaîtrons le secret de la vraie liberté.

vendredi 3 janvier 2014

La vérité sur la boite de Pandore


Comme chaque année, le père Noël, une fois le 25 décembre passé, vint saluer son ami Hercule Martin. Celui-ci se désespérait : « C’est reparti pour une nouvelle année de course contre le temps. J’ai profité des vacances pour relire des livres sur la mythologie grecque. Ah, si Pandore n’avait pas ouvert sa boite…, nous serions plus heureux.»

Le Père Noël sourit et lui raconta la vraie histoire de la boite de Pandore :   « Pour se venger de Prométhée qui avait donné le feu aux hommes,  Zeus ordonna à Vulcain de créer une femme avec de nombreux dons : beauté, flatterie, amabilité, adresse, grâce, intelligence, mais aussi l’art de la tromperie et de la séduction. Il lui donna le nom de Pandore, qui en grec signifie "doté de tous les dons". Elle fut ensuite envoyée chez Prométhée. Epiméthée, le frère de celui-ci, se laissa séduire et finit par l’épouser. Le jour de leur mariage, on remit à Pandore un objet bizarre dans lequel étaient intégrés des messages dont de nombreux maux : urgence, non–écoute,  stress, intolérance, …. On lui interdit de l’ouvrir en dehors de deux moments dans la journée. Par curiosité, elle ne respecta pas la condition et tous les maux s’évadèrent pour se répandre. Seul un  message sur la zen attitude resta dans la boite, ne permettant même pas aux hommes de supporter les malheurs qui s’abattaient sur eux. C’est à partir de ce mythe qu’est née l’expression "boîte de Pandore", qui symbolise la cause d’une catastrophe.


Que contenait la boite funeste ?  Un smartphone ! Vous pouvez toujours imputer aux autres tous les malheurs du monde, mais nous sommes souvent les premiers responsables de nos soucis. Alors je vous invite, mon cher Hercule, à faire preuve de plus de courage que Pandore. Sachez résister à la tentation d’ouvrir votre boite de pandore, je veux dire votre smartphone,  en permanence. Vous prendrez ainsi plus de recul et votre année 2014 sera plus paisible ! »