vendredi 25 septembre 2009

Le pont des papouilles


Il y a des ponts pour chemin de fer, d’autres pour des voitures, d’autres encore pour des piétons, et bien d’autres formes encore…Mais connaissez-vous le pont à papouilles ? Un pont comme bien d’autres, mais qui est exclusivement réservé aux papouilles. Attention, il ne s’agit pas d’un pont pour romantiques, du style « pont des soupirs » à Venise ou d’un pont pour intellectuels (type « pont des Arts » à Paris). Allez sur ce pont et vous verrez qu’au centre de celui-ci des passants viennent se faire papouiller.

Ce n’est pas un acte gratuit, cela n’est pas médical, voire remboursé par la sécurité sociale. C’est le plaisir de se faire papouiller par un étranger (= quelqu’un que vous ne connaissez pas) et en ressortir allégé financièrement et peut-être physiquement.

J’ai fait ma petite enquête auprès des adeptes. Voici leur verbatin :

« C’est super, avec l’eau qui nous entoure, cela m’a reposé, moi qui venais de marcher pendant des heures »
« Cela fait hurler mon copain. C’est bien »
« Je vais faire cela sur le pont de ma ville. Il faut que je trouve d’autres pratiquants, parce que toute seule… »
« Charlatan ! »
« Très bien »

J’ai alors interviewé les « papouilleurs » :

« Il y a à cet endroit un courant, une énergie qui associe l’eau (en dessous), le terre (sur l’ile) et le ciel (avec la cathédrale à proximité). Ce lieu est une vraie révélation »
« Avant je faisais des croquis des passants, maintenant je les chatouille. C’est plus rapide, moins fatiguant et aussi rentable. »

J’ai moi-même fait le test : je reconnais que cela m’a reposé, mais est-ce le fait d’être assis à ne rien faire ou la technique de ma papouilleuse ?

Un intellectuel m’a alors expliqué : « cela a commencé par les centres où les gens se prennent dans les bras l’un de l’autre, les écoles du rire et maintenant cela arrive au stade individuel. C’est une pratique bio (sic) ! »

A quand l’inscription de cette pratique dans le programme des écologistes ? A proposer à nos politiques peut-être...

dimanche 20 septembre 2009

Haïku en veux-tu en voilà



Quelques Haikus* de Robert Serge Hanna pour goûter les saisons.





*Le haïku, est un petit poème très court comportant un verset de 17 syllabes sur seulement 3 lignes : respectivement 5, 7, 5, syllabes. Donc très court mais très évocateur.
Ils sont intuitifs, un moment de la vie, un instant de nature, rappelant toujours une saison.

Le jour se lève
Des fleurs à ma fenêtre
Déjà le printemps.

Le vent soufflera
Des feuilles à peine jaunies
Quand viendra l'automne.

Larmes de nuages
Font déborder la rivière
Grossir la mousson.

Le grain a germé
La fleur de blé au grenier
Du pain pour l'hiver.

Banc sous les lilas
Le printemps dans le jardin
Mon cœur se réjouit.

Giboulées de mars
Des nuages noirs de pluie
Je te salue mon printemps.

samedi 12 septembre 2009

Quelle chaise êtes-vous ?


Nous faisons des chaises à notre image : elles ont un dos, des pieds, une assise, des coudes. Certains angles saillants sont appelés des oreilles. D'autres ont carrément une tête humaine qui les surplombe.

Les chaises ont une vie sociale. Faire asseoir quelqu'un sur un fauteuil ou un tabouret n'a pas le même sens. Les chaises voyagent qu'elles soient pliantes ou disposées au hasard dans un jardin.

La chaise est aussi un substitut de l'homme : il est courant dans certains rites de laisser une chaise vide, symbole de la personne venue ou à venir… et en politique, la politique de la chaise vide (dans les négociations) sont très explicites.

La chaise est aussi un symbole d'ordre ou de désordre. Leur disposition qu'elle soit rangée, ordonnée, empilée ou renversée envoie un message clair.

Si cela ne nous suffit pas, nous leur donnons du caractère : une veste sur le dossier ou un chapeau dessus informent sur le propriétaire.

De nombreuses populations continuent à se passer de chaises et à vivre assis sur le sol. Un professeur soudanais a observé que les gens qui vivent sans chaise ont moins d'hémorroïdes et de varices, mais d'autres ont constaté des problèmes de colonne vertébrale chez les personnes obligées de se courber. Rien n'est parfait. Au Japon, le combat continue entre les deux écoles : vivre sur les tatamis ou assis.

Ces dernières années, ce qui le plus fait progresser la forme des chaises, c'est l'enseignement … et les ordinateurs, en bref, tout ce qui suppose une longue assise.

Les chaises nous rendent malades…voilà un nouveau sujet d'inquiétude : faut-il supprimer les chaises ou corriger le maintien de ceux qui sont dessus ?

vendredi 4 septembre 2009

Comment regardez-vous la vie, la rue ?


la La vie pour certains, c’est comme une longue rue droite avec des hauts murs de part et d’autre. Au bout, un léger coude empêche de voir la fin du parcours. Sécurisant ou stressant ?

D’autres observent une rue avec des ouvertures. Il y a des portes visibles (à droite) ou cachés par les murs, des fenêtres… d’autres chemins possibles si besoin ou envie…?

Il y a aussi ceux qui regardent l’environnement. La rue, déserte à cette heure, est un lieu de passage. Il suffit de patienter pour faire des rencontres.

Il y a encore ceux pour qui le regard porté ne suffit pas. Ils tournent la tête à droite, à gauche et derrière eux. Pour eux, il est possible de changer de direction à tout moment, le tout est de le vouloir.

Et puis vous avez ceux qui regardent au-dessus d’eux, à leurs pieds…

Et vous ?