vendredi 28 mai 2010

Qui veut gagner l'édition 2010 ?


Mesdames, mesdemoiselles, messieurs,

Nous déclarons ouverte la session 2010 du grand concours « les médicaments en fête ». Participez, concourrez et peut-être vous serez l’un des trois gagnants.

Que gagnez-vous ? Une tournée en France avec des représentants du Ministère de la Santé, du conseil de l’ordre des pharmaciens et de membres de l’Industrie Pharmaceutique Une présentation de votre portrait dans les plus belles pharmacies des grandes villes métropolitaines en parallèle. Bien entendu, chaque gagnant peut se faire accompagner par la personne de son choix. Ce voyage a lieu dans les meilleures conditions : en ambulance 1ère classe avec gyrophare et sirène pour le transport et en CHU (ou équivalent) pour le logement.

En quoi cela consiste-t-il ? Vous aurez à tester divers formes de médicaments sous forme de sirop, gélules, comprimés…Bien entendu ces produits sont des placébos, c’est-à-dire des produits inoffensifs avec un peu de sucre. Il vous sera demandé de remplir un questionnaire sur votre expérience de dégustation. Un tirage au sort sera effectué parmi les candidats et les photos des heureux seront exposées. Pour ce faire, une photo de vous sera prise avant et après l’action.

Avertissement : le placebo est un produit totalement inoffensif puisque la matière dont il est composé est complément inerte. Il arrive que dans 20 ou 30% des cas, des effets psychosomatiques se produisent suite à une confusion mentale entre la couleur, la forme ou le nom d’un produit auquel le consommateur l’associe. Ainsi, l’effet placebo s’est révélé souvent plus efficace que les psychotropes chez les dépressifs ou que certains placebos perçus comme des produits de chimiothérapie fassent tomber les cheveux de testeurs. L’Industrie pharmaceutique ne saurait être tenue responsable de tels phénomènes.

A quoi cela sert-il ? Le Ministère de la Santé et l’Industrie Pharmaceutique cherchent à tester de nouvelles formes de médicaments plus appétants. Vous participerez ainsi à une grande œuvre sociale et humanitaire. Grâce à vous, les malades observeront mieux la prise de médicaments et vous sauverez ainsi de nombreuses vies humaines.

Qui peut participer ? Toute personne majeure, vaccinée et en pleine possession de se moyens. Sont exclus les membres du Ministère de la Santé, de l’ordre des pharmaciens ou de l’Industrie Pharmaceutique et leurs familles.

Comment s’inscrire ? En envoyant votre candidature dans la case réservée aux commentaires ci-dessous. Vous recevrez un e-mail de confirmation de votre participation, puis vous serez invité à venir rencontrer un membre de notre comité d’organisation qui vous donnera tous les détails.

Vous trouverez ci-dessus sur la photo les gagnants de l’édition 2009. Regardez leur bon teint, leur visage réjoui et leur bonne santé. Soyez vous aussi à votre tour les témoins de la vitalité de la recherche de l’Industrie Pharmaceutique !

mardi 25 mai 2010

Aimer ou respecter ?

C’est l’histoire d’un petit moineau qui volète auprès de son père. Ils croisent un gros moineau qui leur enjoint sans raison de faire demi-tour. Le petit moineau commence à obtempérer et s’apprête à faire demi-tour. Son père l’arrête : « Pourquoi lui obéis-tu ? Il teste son pouvoir et vise juste à t’impressionner !»

Les deux moineaux continuent leur voyage et trouvent un morceau de pain qu’ils commencent à picorer. Arrive une bande de moineaux qui menacent de s’en prendre à eux s’ils ne quittent pas les lieux. Le petit moineau, tout tremblant, ne demande qu’à partir, mais son père le retient et propose au groupe de partager le festin. .

Un peu plus tard, les deux moineaux rencontrent un vieux parent qui leur dit : « Mes amis, vous qui avez un cœur en or, aidez-moi ! Je dois aller voir un vieil ami, mais je n’ai pas le cœur à aller seul. » Emu, le petit moineau aimerait l’aider, mais son père lui rappelle qu’ils ont un but et qu’ils ne peuvent se disperser. « Il va nous en vouloir » dit le petit moineau « et ne plus nous aimer ».

Progressivement, les moineaux arrivent au terme de leur voyage. Il leur faut encore dissuader un autre moineau de les accompagner. Ce dernier insiste tant et plus que le petit moineau accepterait bien qu’il les accompagne, rien que pour avoir la paix. Son père avec beaucoup de patience et de détermination se montre ferme : ils doivent rester seuls.

Au retour de leur périple, le papa moineau commente les leçons du voyage : « dans la vie d’un moineau, il faut choisir. Si tu obéis à toute autorité, ais peur en permanence de réactions négatives et de déplaire et ne veux pas faire d’effort, tu croiras être aimé mais tu seras en fait méprisé. Tu seras vite aigri ou en colère contre tout le monde. Si tu préfères être autonome, t’affirmer posément et faire ce que tu as à faire tout en reconnaissant des droits aux autres, les autres te respecteront. Se faire aimer, c’est d’abord se faire respecter. »

samedi 15 mai 2010

La carte de l'autre


Pour élargir son point de vue sur les choses et les gens, un Français avait résolu d’aller jusqu’au bout du monde en marchant pour voir de nouveaux paysages et rencontrer des gens différents : « Au bout du monde, ils doivent penser différemment ». Il marcha vers l’Est des jours et des jours.


Un jour, il croisa un Chinois qui marchait dans la direction opposée. Celui-ci lui dit qu’il allait au bout du monde aussi. Le Français s’en étonna : pour lui, le bout du monde immergé, c’était la Chine ou en tout cas l’Extrême Orient. Le Chinois était, de son côté, interloqué : selon sa carte, c’était la France.


Ils comparèrent leurs planisphères et réalisèrent qu’ils y avaient des images opposées. Ils parlèrent, échangèrent et finalement retournèrent chacun d’où ils étaient venus. Ils avaient compris qu’il n’était guère nécessaire d’aller bien loin pour avoir d’autres regards, d’autres points de vue : il suffit déjà de chercher à comprendre la carte mentale de ses voisins.


Nous allons chercher bien loin, parfois, d'autres idées. Intéressez-vous au regard des autres et vous élargirez le vôtre.

samedi 8 mai 2010

La barbaresque


C’est l’histoire d’une jeune barbaresque venue il y a de nombreuses années avec toute une flottille d’autres bateaux trouver gite et subsistance dans le doux Sud-Est. Devenue grande, elle voulut mener sa propre vie. N’avait-elle pas intégré les codes et règles des autres bateaux de la région ? N’avait-elle pas passé toutes les épreuves qui lui permettaient d’accomplir les hautes tâches confiées aux bateaux consacrés ?

Las, malgré tous ses certificats maritimes, elle ne put trouver de travail ad hoc. Une capitainerie lui proposa de suivre un nouveau cycle d’examens pour obtenir un certificat équivalent, moyennant quoi, elle serait embauchée si elle réussissait.

Elle refit ses preuves et réussit de nouveau ses épreuves. Malheureusement, le syndicat des bateaux régionaux se mobilisa pour obliger la capitainerie à n’embaucher que des bateaux issus de la famille des bateaux déjà en place.

Elle continue alors sa route de petits contrats en petits contrats avec l’espoir un jour d’intégrer une vraie flottille.

Même au pays des bateaux, il y a des bateaux plus égaux que d’autres !

samedi 1 mai 2010

Une chaise, entre don et passion

C'est l'histoire d'une chaise avec accoudoir, une belle chaise rembourée et recouverte de beau cuir, en bref, une chaise (ou un fauteuil) qui a sa place dans une salle de réunion. "C'est le destin de notre famille d'être dans de belles salles de réunions" lui dirent ses parents. Seulement, cette chaise ne rêvait que d'une seule chose : être dans un jardin, à l'air, au milieu des fleurs et des arbres. "Quelle honte" lui dirent ses parents. "L'extérieur, c'est bon en été pendant quelques heures. Après, c'est la pluie, la poussière, les humains qui ne prennent pas soin de toi et l'oubli dans un triste état. En plus, tu vas rencontrer un autre monde, fait d'importés venus de Chine, tout en plastique ou dans des bois de basse qualité. Ici, tu es au chaud, tu vis longtemps et tu travailles peu. "

Pourtant la chaise ne cessait de rêver de l'extérieur. Dès qu'elle avait l'opportunité d'être placée face à une fenêtre, son esprit s'envolait.

Elle alla consulter le vieux fauteuil de direction qui présidait autour de la table. Celui-ci l'écouta et lui dit : "Tu confonds tes passions et tes dons. Tu peux souhaiter être dehors et c'est cela ta passion. Regarde-toi : avec ta structure et ton beau cuir, tu es fait pour être à l'intérieur. C'est ce que j'appelle ton don. Vivre sa passion sans don peut être rapidement frustrant : tu ne seras jamais reconnu comme une chaise de jardin et à la première intempérie, tu finiras à la décharge. De même, vivre son don sans passion mène à une vis désespérante. Tu n'y crois pas et ton occupant le ressent. Alors, il te faut chercher à concilier les deux. Renseigne-toi et trouve ta voie."

La chaise cherche en consultant les anciens, en parlant avec des chaises croisées dans le couloir lors de travaux divers et en menant une réflexion sur elle-même. Elle trouva ainsi sa voie : elle est maintenant chaise d'accueil dans un grand hall avec une magnifique vue sur un bois. Elle concilie son don et sa passion.