vendredi 26 avril 2019

Ubuntu !


Ubuntu est une notion liée à l'histoire de l'apartheid en Afrique du Sud. Quelqu'un d'ubuntu est ouvert et disponible pour les autres, dévoué aux autres, ne se sent pas menacé parce que les autres sont capables et bons car il ou elle possède sa propre estime de soi — qui vient de la connaissance qu'il ou elle a d'appartenir à quelque chose de plus grand — et qu'il ou elle est diminué(e) quand les autres sont diminués ou humiliés, quand les autres sont torturés ou opprimés. ».
Un anthropologue a proposé un peu à des enfants d'une tribu africaine. Il mit un panier de fruits près d'un arbre et leur dit que le premier arrivé gagnerait tous les fruits. Au signal, tous les enfants se sont élancés en même temps... en se donnant la main ! Puis ils se sont assis ensemble pour profiter de leur récompense.
Lorsque l'anthropologue leur a demandé pourquoi ils avaient agi ainsi alors que l'un d'entre eux aurait pu avoir tous les fruits, ils ont répondu : ...Ubuntu. Comment l'un d'entre nous peut être heureux si tous les autres sont tristes ?"
Cette histoire nous rappelle notre interdépendance. En d'autres termes, l'idée d'ubuntu est celle d'une incitation réciproque, d'un partage qui construit mutuellement les êtres. "Je suis ce que je suis grâce à ce que nous sommes tous".

jeudi 18 avril 2019

Conte Créole : Le lapin qui voulait être plus intelligent

Un jour, Compère Lapin, qui était déjà très malin, se dit qu'il n'était pas assez malin. Alors il prit une grande échelle, et il alla trouver Dieu et il lui dit : "Mon Dieu, vous m'avez mis sur la terre, mais je suis plus bête que tout ; j'aimerais que vous me donniez un peu d'intelligence".
Dieu lui répondit : "Un petit bonhomme comme toi ! tellement savant ! tu trompes tout le monde..."
- Eh bien, mon Dieu, si vous voulez bien me donner un peu d'intelligence quand même !
Alors Dieu dit à Compère Lapin : "Bon : retourne sur la terre, et dans huit jours, tu me rapporteras : une dent de Zamba, des poils de cochons marrons, du lait de vache sauvage, une crotte de tigre, tout ça dans un petit coco d'Espagne où tu auras fait entrer la couleuvre et ses sept petits... Bon, vas-y et reviens dans huit jours, hein ?"
- Oui, mon Dieu.

Alors Compère Lapin redescendit tout de suite sur la terre, et quand il arriva, il tomba devant un grand cocotier : un cocotier espagnol et qui était plein de singes. Il dit : "Regardez ces singes ! Ils sont laids, oui !... Ce qu'ils sentent !" Alors les singes n'étaient pas contents ! Ils commencèrent à prendre des cocos dans l'arbre, et ils les envoyèrent sur Lapin. Lapin qui n'attendait que ça, ramassa un coco ; il le prit, lui coupa la tête, et il partit.

Arrivé devant la maison de Compère Zamba, il vit un pied de gombos. il en cueillit un, il fit une petite sauce, et il la répandit devant la porte de Zamba, puis il prit sa mandoline et il commença à jouer. Compère Zamba qui était à table et qui mangeait avec sa femme, entendit la musique ; il sortit, il se mit à danser. Il glissa sur la sauce à gombos et il se cassa une dent. " Alors Compère Lapin prit la dent de Compère Zamba, il la mit dans son coco d'Espagne, et il partit.

Quand il arriva un peu plus loin, il tomba devant un champ de cochons marrons : ils labouraient la terre... Alors Compère Lapin leur dit : "Mais, voilà une belle petite chanson que vous pouvez chanter : "La dent d'Zamba est cassée ; la dent d'Zamba est cassée ; la dent d'Zamba est cassée..."  Puis il va chercher Zamba qui vexé que l’on se moque de lui commença à donner aux cochons marrons plein de coup de sabre . A chaque coup de sabre, le poil voltigeait partout ; alors Compère Lapin laissa Zamba se débrouiller avec les cochons ; il ramassa un peu de poil, il le mit dans son coco d'Espagne... et il partit.

Il arriva un peu plus loin, dans un grand bourg : il vit une vache sauvage. Il dit « Votre veau ne tète pas ?" Alors Commère Vache dit : "Eh ben, mon veau est tellement faible, il n'a même pas la force de venir téter !" Alors Compère Lapin lui dit : "Eh ben, je puis vous enlever du lait, si vous voulez ! Oui, mais attention, il faut que je vous attache les quatre pattes soigneusement parce que, peut-être ça peut vous faire mal ! » Alors Vache dit : "Eh ben, attachez, attachez..." Alors Compère Lapin prit un peu de lait. Alors quand il eut fini, il dit : "Bon, au revoir, hein ?" Alors Vache lui dit : "Mais, détachez-moi !" - Ah, je suis pressé, je n'ai pas le temps…" Et il partit pour aller chercher... la crotte de tigre. 

Une crotte de tigre ! Il se dit : "Ah, ouais ! mais le tigre, hein, je ne sais pas si je vais en venir à bout !" Alors il se mit dans un coin, et puis il se soulagea, il prit une crotte, il la mit dans son coco d'Espagne. 

Il dit : "Eh ben, à présent, il me reste : la couleuvre et ses sept petits !"  Arrivé devant le trou de la couleuvre, il dit : "Non, elle n'entrera pas - Si, elle entrera ! - Non, elle n'entrera pas ! - Si, je vous dis : elle entrera !". Alors, Couleuvre sortit la tête hors du trou. Alors Compère Lapin lui dit : "Macaque et Compère Renard qui disent que vous ne pourrez jamais entrer dans ce petit coco d'Espagne avec vos sept enfants !" Alors Commère Couleuvre lui dit : "Attends un peu !" Et elle redescendit. Commère Couleuvre dit à ses enfants : " venez ! Allons dehors, et nous allons tous entrer là-dedans’ Lapin ferma sa petite calebasse, avec la tête qu'il avait coupée, et il repartit tout de suite pour remonter chez Dieu.

Mais, avec tout ça, dans toute cette affaire, il ne s'était même pas écoulé deux jours, et il arriva chez Dieu, il dit : "Mon Dieu, voilà vos commissions !" Alors Dieu dit : "Comment, je t'ai donné huit jours pour faire ça, et ça ne fait pas encore deux jours, et tu as fini ! et tu me demandes de l'intelligence encore ! Mais, d'abord : ce n’est pas une crotte de tigre, ça !" Alors, Compère Lapin se mit à avoir peur, il commença à dire : "Eh ben, Mon Dieu, excusez-moi ! mais dans cette bagarre-là que j'ai eue avec le tigre..., ah, vous savez, c'était une sacrée bagarre : on a fait des crottes tous les deux, alors j'ai pris la première crotte venue ! peut-être que ce n'est pas une crotte de tigre, celle-là, que c'en est une à moi !" Alors Dieu dit : "Eh bien, puisque c'est ça, je te pardonne, mais tu es déjà tellement futé puisque tu as porté tout ce que je t'avais demandé en moins de deux jours ! Tu es trop futé déjà !". 

Source : http://creoles.free.fr/Cours/jhmtradu.htm

vendredi 12 avril 2019

Oscar et la boite à colère


Il était une fois l’histoire d’un petit poisson qui s’appelait Oscar.  Quand il arrivait à l’école des poissons, il nageait vers les autres poissons qui étaient dans la cour de l’école et il les mordait. Il tapait dessus avec ses nageoires, avec sa queue. Il leur lançait de l’eau dans les yeux pour qu’ils pleurent.
Bien sûr, tout le monde, tous les autres poissons étaient chaque fois étonnés de voir le petit poisson Oscar mordre et taper comme cela. 
Les autres petits poissons avaient peur de lui.

 Mais tout au fond, il était très triste. C’est tellement triste que des fois l’eau de la mer en de devient toute grise, noire. 
Des fois on voit comme ça la mer toute noire, pas bleue du tout, ni verte, ni heureuse, toute noire. C’est à cause de la tristesse des petits enfants poissons !
 Un jour, la maîtresse d’école des poissons s’approcha d’Oscar et lui dit : 
- Je t’ai vu souvent taper les autres petits poissons. D’ailleurs, la plupart du temps je t’en ai empêché. Moi, je ne veux pas que les autres petits poissons aient peur de toi. 
J’ai bien remarqué qu’il y a souvent beaucoup de colère en toi. Certains jours une grande colère toute rouge. Hier au soir, avant d’aller me coucher, j’ai pensé à toi et j’ai eu une idée ! Je t’ai apporté une boîte où tu pourras mettre ta colère. : C’est une boîte où les petits enfants poissons peuvent déposer leur colère. Le matin quand tu arrives, tu peux mettre ta colère dans la boîte et le soir, si tu veux, je te la rends, pour rentrer à la maison.  Si tu le souhaites, ta colère peut dormir ici dans l’école pendant la nuit, comme ça, elle sera reposée demain matin.
 Le petit poisson Oscar tout étonné dévisagea la maîtresse des poissons. Il ne savait pas qu’il y avait des boites à colères, des boites à peur, des boites à tristesse où l’on pouvait mettre ses colères, ses tristesses ou ses peurs. 
Ce matin-là il ne dit rien, mais le lendemain il arriva avec un tout petit coquillage qu’il avait trouvé sur le chemin de l’école, tout au fond de la mer. 
Il dit à la maîtresse d’école des poissons : 
- Maîtresse, je voudrais mettre ma tristesse de ce matin dans la boite a colère... 
La maîtresse prit le petit coquillage, le regarda longuement et vit que c’était bien une grande tristesse qu’il y avait dedans. Elle comprit que les colères sont des tristesses qui ne peuvent se dire autrement. 
Elle mit le petit coquillage dans la boîte à colère comme le lui avait demandé le petit poisson Oscar.
 J’ai appris depuis que d’autres maîtresses d’école, chez les poissons, avaient pris l’habitude de proposer des boîtes pour déposer à 1’intérieur les sentiments pénibles. De façon à ce que les enfants poissons ne restent pas encombrés, habités ou pollués toute la journée par des pensées négatives. Je crois savoir que ça pourrait marcher aussi avec les petits d’hommes et les grands aussi. 

vendredi 5 avril 2019

Il était une fois... huit intelligences !


Il était une fois un roi et une reine qui avaient tellement désiré leur enfant que lorsqu'il vint au monde, ils organisèrent une grande fête pour présenter le nouveau-né. Ils invitèrent leurs parents, leurs amis ainsi que les fées afin qu'elles fassent don à leur enfant de cadeaux extraordinaires.
La fête était magnifique. Les invités arrivèrent les bras chargés de cadeaux plus somptueux les uns que les autres : des jeux, des vélos, des doudous, des livres...

Toutes les fées du royaume étaient présentes. Mais quelle déception lorsque le roi et la reine aperçurent l'unique présent qu'elles apportaient ! C'était un arbre minuscule muni de huit branches. Chaque branche était ornée de feuilles d’un vert profond et avait pour extrémité une étoile.
Les fées demandèrent que le petit arbre étoilé fut placé à côté du berceau. Le roi et la reine, déçus mais intrigués, accédèrent à cette étrange exigence. Les invités, curieux, se réunirent spontanément autour du berceau et de cet arbre très particulier.

A ce moment-là, une fée s'approcha de l'arbre afin de donner vie à la première étoile. Elle murmura à l'oreille du nouveau-né : « L'étoile de la musique te fera aimer fredonner, chanter et danser. » L'étoile se mit à briller en même temps que l’intelligence musicale s'éveilla en l'enfant.
À son tour, une deuxième fée s'avança et chuchota : « L'étoile des mots te fera aimer lire, écrire et parler. » L'étoile se mit à briller en même temps que l’intelligence des mots s'éveilla en l'enfant.
La troisième fée se pencha au dessus du berceau et dit : « L'étoile des nombres te fera aimer compter et raisonner. » L'étoile se mit à briller en même temps que l’intelligencedes nombres s'éveilla en l'enfant.

La cérémonie continua ainsi avec le passage des cinq autres fées.
Ainsi, la quatrième donna vie à l'étoile du toucher qui fait aimer construire et faire du sport. La cinquième anima l'étoile de la vue qui fait aimer mémoriser ce que l'on voit et se repérer dans la rue ou sur une carte.
Puis, la sixième fée offrit l'étoile de la nature, qui permet de respecter les animaux et les plantes. Enfin, les deux dernières fées firent don de l'étoile du plaisir d'être avec les autres, qui permet d'aimer jouer et travailler avec les autres, et de l'étoile du plaisir d'être seul, qui fait aimer réfléchir, jouer ou travailler tranquillement dans sa chambre.
Au fur et à mesure des paroles murmurées par les fées, chaque étoile se mit à briller en même temps que s'éveillait en l'enfant l’intelligence qu'elle représentait.

Avant de partir, les fées entourèrent le berceau et murmurèrent ensemble : « Tu devras bien prendre soin de continuer à faire briller ces étoiles afin de cultiver et d'enrichir ces dons tout au long de ta vie ! »
Le roi et la reine furent vraiment surpris de ce cadeau, mais tellement heureux pour leur enfant qu'ils présentèrent une requête aux fées avant leur départ.
Ils souhaitaient en effet, que tous les enfants de la Terre puissent, eux-aussi, à leur naissance, recevoir un arbre étoilé.
Les fées discutèrent entre elles, mais il semblait qu'elles n'arrivaient pas à se mettre d'accord...
Elles finirent par se tourner vers les époux royaux pour leur annoncer leur décision : l'arbre étoilé était un cadeau spécial que seul leur bébé royal pouvait faire grandir; néanmoins les fées s'accordèrent pour que les huit étoiles et leurs intelligences soient désormais présentes en chaque enfant à sa naissance.
Et c'est ainsi que, depuis cette grande cérémonie, tous les nouveau-nés de la Terre naissent dotés de huit étoiles qui sont huit intelligences précieuses et remarquables, que chaque enfant a le pouvoir de développer afin de devenir un être unique et exceptionnel.

Source : un-conte-pour-expliquer-aux-enfants-les-intelligences-multiples