dimanche 25 décembre 2022

Créez de la joie avec un de vos écrits



Un peu de douceur dans ce monde de brutes. Voilà l’histoire à l’origine du Père Noël ou comment un petit conte dans un quelconque journal va être appelé à lancer un mouvement mondial de joie et... de commerce. Je souhaite qu’un de vos écrits ait la même prospérité. 

 

Ce tout premier conte du Père Noël, d'après Clément Clarke Moore, aété publié pour la première fois dans le journal Sentinel, de New York, le 23 décembre 1823. Le dessin ci-dessus est l’une des premières représentations imagées du Père Noël (dessin de Robert Weir en 1838). 

 

C'était la nuit avant Noël, dans la maison tout était calme. Pas un bruit, pas un cri, pas même une souris !

Les chaussettes bien sages pendues à la cheminée attendaient le Père Noël. Allait-il arriver ?

Les enfants blottis dans leur lit bien au chaud rêvaient de friandises, de bonbons, de gâteaux.

Maman sous son fichu, et moi sous mon bonnet et tous prêts à dormir toute une longue nuit d'hiver.

 

Dehors, tout à coup, il se fit un grand bruit !

Je sautais de mon lit, courais à la fenêtre, j'écartais les volets, j'ouvrais grand la croisée.

La lune sous la neige brillait comme en plein jour.

Alors, parut à mon regard émerveillé, un minuscule traîneau et huit tout petits rennes conduits par un bonhomme si vif et si léger qu'en un instant je sus que c'était le Père Noël !

Plus rapides que des aigles, ses coursiers galopaient, lui il les appelait, il sifflait, il criait :

"Allez Fougueux, allez Danseur, Fringant et puis Renarde, En avant Comète ! Cupidon en avant, Tonnerre, Éclair, allons, allons Au-dessus des porches, par-delà les murs ! Allez ! Allez plus vite encore !"

 

Comme des feuilles mortes poussées par le vent, passant les obstacles, traversant le ciel, les coursiers volaient au-dessus des toits, tirant le traîneau rempli de jouets

Et, en un clin d'œil, j'entendis sur le toit le bruit de leurs sabots qui caracolaient. L'instant qui suivit le Père Noël d'un bond descendait par la cheminée.

Il portait une fourrure de la tête aux pieds, couverte de cendres et de suie, et, sur son dos, il avait une hotte pleine de jouets comme un colporteur avec ses paquets.

Ses yeux scintillaient de bonheur, ses joues étaient roses, son nez rouge cerise, on voyait son petit sourire à travers sa barbe blanche comme neige.

Un tuyau de pipe entre les dents, un voile de fumée autour de la tête, un large visage, un petit ventre tout rond qui remuait quand il riait ; il était joufflu et rebondi comme un vieux lutin. Je n'ai pu m'empêcher de rire en le voyant et d'un simple clin d'œil, d'un signe de la tête il me fit savoir que je ne rêvais pas : c'était lui !

Puis, sans dire un mot, il se mit à l'ouvrage et remplit les chaussettes. Il se retourna, se frotta le nez et d'un petit geste repartit par la cheminée.

Une fois les cadeaux déposés, il siffla son attelage, puis reprit son traîneau et les voilà tous repartis plus légers encore que des plumes

Et dans l'air j'entendis avant qu'ils disparaissent : "Joyeux Noël à tous et à tous une bonne nuit"

 

Un petit point d’histoire : le Père Noël va concurrencer ou prendre la place de Saint Nicolas qui est représenté avec une grande barbe et une cape de couleur rouge.  Cette légende de saint Nicolas se greffe sur le mythe germanique du Dieu Odin, capable de voler dans les airs sur son cheval à huit pattes… Ce qui va inspirer le fameux traîneau du Père Noël, tiré par huit rennes.

 

dimanche 18 décembre 2022

Faites vous du bien



La vie en société, et particulièrement en entreprise, n’est pas forcément un long fleuve tranquille. Nous recevons des signes de reconnaissance positifs, mais aussi de nombreuses critiques qui nous blessent. Nous en donnons aussi (des signes positifs et négatifs). Par peur de perdre notre travail et d’aggraver les choses, nous encaissons les critiques, les intériorisons souvent et pourquoi elles diminuent notre estime de nous-même et notre confiance en nous. 

 

La période des fêtes est une bonne occasion de travailler dessus. Que ce soit en le travaillant en vous-même ou en en parlant à ceux qui vous font des critiques, posez-vous la question si la critique n’avait pas une part de vérité. Peut-être votre interlocuteur avait-il raison, peut-être vous vous êtes mal fait comprendre, peut-être encore y a-t-il mauvaise foi. Mais dans tous les cas, nous avons tous une part de responsabilité. 

 

Tout commence là : reconnaître sa part de responsabilité. En fait, nombre de conflits tiennent à la non-communication entre deux ou plusieurs personnes.  

 

Alors, faites votre examen de conscience, prenez de bonnes résolutions, envoyez un petit mot à vos critiques ou allez-voir le ou les voir à la rentrée. 

 

Vous pouvez utiliser le DESC : Décrivez les faits, Exprimez votre ressenti en disant « je », proposez des Solutions et Concluez. 

 

C’est fou, irréaliste, inconvenant ? Mais cela vous fera du bien, même si l’autre ne l’entend pas. 

 

 

 

samedi 10 décembre 2022

Et si on se suicidait ?



A lire, écouter ou voir les médias aujourd’hui, il y a de quoi désespérer dans ce climat anxiogène. Voici un extrait du livre d’Arto Paasilina, Petits suicides entre amis, Folio 2014. Il pourrait correspondre à notre ressenti après un regard sur les médias : 

 

Il ne faisait pas bon vivre en ici, la société était dure comme le granit.
Les gens étaient cruels et jaloux les uns des autres. Le goût du lucre était général, tous couraient après l'argent avec l'énergie du désespoir. Les habitants étaient sinistres et malveillants.

S'ils riaient, c'était pour se réjouir du malheur d'autrui. Les riches opprimaient les pauvres, leur faisaient payer des loyers exorbitants et leur extorquaient des intérêts prohibitifs.
Les déshérités, de leur côté, se conduisaient en vandales braillards et n'élevaient pas mieux leurs enfants. Les fonctionnaires tout-puissants passaient leur temps à imaginer de nouveaux formulaires pour humilier les gens. Commerçants et grossistes se liguaient pour racler jusqu'au dernier sou les fonds de poche des malheureux. Dans l'industrie et les bureaux, ouvriers et employés étaient forcés de travailler comme des machines et mis au rebut s'ils se fatiguaient. Les chefs exigeaient un rendement permanent, humiliaient et rabaissaient leurs subordonnés. Les hommes étaient soumis à une constante obligation de réussite, à laquelle ils n'échappaient pas même pour quelques jours de vacances. Les collègues se surveillaient hargneusement les uns et les autres et accablaient les plus faibles, les conduisant au bord de la dépression nerveuse et au-delà.

Si on buvait, le foie et le pancréas se détraquaient. Si on mangeait trop bien, le taux de cholestérol grimpait. Si on fumait, un cancer mortel s'incrustait dans les poumons. Quoi qu'il arrive, chacun s'arrangeait pour culpabiliser son voisin. Certains faisaient du jogging à outrance et s'écroulaient morts d'épuisement sur la cendrée.
Ceux qui ne couraient pas devenaient obèses, souffraient des articulations et du dos et mouraient pareillement, au bout du compte, d'un arrêt cardiaque.

Dans de telles conditions, vous comprendrez que dans ce livre, une quarantaine de personnes décident d’en finir avec cette vie, se retrouvent et partent en car pour un dernier voyage. Ils vont aller de cap Nord (en Arctique) au sud du Portugal, partager plein de choses, vivre des moments forts et au final reprendre goût à la vie. 

 

Voici un livre très gai, malgré son titre, que je vous conseille pour trouver ou retrouver la pêche dans cette saison sombre et humide, avec plein de « bonnes » nouvelles : inflation, grèves, guerre… 

 

Ce qui est le ressort de ce changement, c’est le sens qu’ils donnent ou redonnent à leur vie.  Comment trouver ce sens ? Je vous renvoie au livre de Victor Frankl, découvrir un sens à sa vie

 

 

dimanche 4 décembre 2022

Quel auditeur détestez-vous le plus ?




Pas mal de commentaires sur article « soyez sceptique et écoutez » il y a 15 jours. Des tas d’idées, d’opinions. C’est enrichissant. Cela m’interpelle aussi. Rencontrons-nous souvent des personnes qui nous écoutent réellement ? Voici cinq des archétypes les plus courants de mauvaises auditions. Une manière de séparer le bon grain de l’ivraie. 

  1. Le « j’ai mon idée » est à l’écoute des autres. Il écoute seulement dans le but de déterminer si les idées de son interlocuteur correspondent aux siennes. Si ce n’est pas leur cas, son silence lui sert à se préparer à contester les idées de ce dernier.  D’ailleurs, parfois le débat est celui de deux « j’ai mon idée » : par exemple une controverse sur le foot (PSG vs OM). Il en résulte beaucoup de salive et peu d’écoute.
  2. Le « pas d’accord » part du principe que votre idée est fausse. Il considère toute conversation comme un mal qu’il faut arrêter au plus vite. Il vous pousse à vous justifier et jouera de vos contradictions (à ses yeux). Vous pouvez aussi le pousser à développer ses idées, ce qui le rendra souvent mal à l’aise, parce qu’il n’est pas forcément cohérent. Si cela ne vous amuse pas, laissez tomber.
  3. « L’influenceur » va d’emblée, par ses affirmations et ses questions chercher à orienter la conversation dans le sens souhaité. Tout son mode d’entretien vise à créer une communication unidirectionnelle. Il va chercher à vous coincer sous l’angle qui l’arrange.
  4. Le « Yakafaukon » est un homme de réponses. Avant que le débat soit terminé, il a déjà proposé des dizaines de solutions définitives.
  5. Le caméléon feint l’engagement avec vous et semble se montrer fort intéressés par ce que vous dites, mais ne vous attendez pas trop que ses actes ou décisions soient en accord avec ses propos. Il cherche simplement à vous plaire ou à détourner l’attention sur ce qu’il va vraiment faire.

Ne leur jetez pas trop vite la pierre, parce que nous pouvons tous être l’un d’entre eux (voire tous) dans une même journée. Si vous souhaitez développer des relations franches dans le temps, faites vraiment preuve d’écoute active. Cela n’est pas spontané. Alors au travail !