vendredi 31 juillet 2015

Quel chemin prendre ?


Un voyageur vint à passer par le monastère où vit le vieux moine. Après avoir été reçu passé la nuit notre voyageur rencontre le jeune disciple et ensemble échangent. Au passage du vieux moine le voyageur se prosterne, demande à lui parler :  « Pourriez-vous m'aider à avancer ? A comprendre ? A apprendre ?... ».

Le vieux moine invita en silence l'homme à le suivre. Ils empruntèrent un chemin étroit qui se faufilait à travers la forêt ; le vieux moine marchait devant, l'homme le suivait. Tout se passait en silence; au bout d'un moment ils arrivèrent dans une petite clairière, le vieux moine s'assit et dit : « Je ne peux que te précéder, je ne peux te porter sur ce chemin. Tu as marché, tu as ressenti ton chemin, si je me trompe de direction quel maître je serai si je te portais dans la mauvaise direction. Cela est ta route ton chemin que tu vivras avec tes jambes, ton esprit, ton amour, ton être. Le chemin sera parfois plat et plaisant parfois escarpé, grimpant et difficile, dégringolant et traître, toi seul mettra un pied devant l'autre, ma voix est là pour te rendre attentif et présent dans l'instant».

Ils avaient repris leur marche, la silhouette du vieux moine disparut derrière un bosquet, seule sa voix parvenait à l'homme. Celui qui marche devant rassure celui qui suit sur le chemin.  

L'homme rattrapa le vieux moine qui, dans un virage sur le sol mouillé, avait trébuché. Et celui qui précède peut aussi aidé par celui qui suit.


L'homme aida le vieux moine à reprendre sa marche. Tout le reste de la marche ils restèrent silencieux, le vieux moine souriait, d'un sourire doux et plein de compassion...

vendredi 24 juillet 2015

Le wagon


C'est l’histoire de Rémy, un conducteur de train, qui comme tous les matins prend place dans sa locomotive. Seulement voilà que ce matin, sa locomotive refuse d'avancer !

Il décide alors de voir le contenue des 3 wagons attelés à sa locomotive afin de comprendre ce qui l’empêche d'avancer. Il arrive ainsi devant la porte du premier wagon qu'il ouvre sans effort, à l'intérieur se mêlent tous ses bons souvenirs. Il pèse alors se wagon et s’aperçoit qu'il ne pèse quasiment rien, ce ne peut donc être ce wagon qui l’empêche d'avancer !

Rémy s'avance alors vers le deuxième wagon et doit forcer un peu pour ouvrir la porte de celui-ci. A l'intérieur il y trouve tous ses mauvais souvenirs, les moments pénible et difficile, bien que certain se dit-il pourraient passer dans le wagon des bons souvenirs, car il en retire la fierté inhérente au dépassement de soi dont il a fait preuve pour avancer.

Il se tourne alors intrigué par ce qui peut bien se trouver dans le troisième wagon. Il doit se munir d'un pied de biche pour ouvrir la porte de ce wagon tellement la résistance et forte. Quel ne fut donc pas son étonnement lorsqu'il trouva à l’intérieur de ce wagon des souvenir qui ne lui appartiennent pas vraiment, des souvenirs ce que les autres ont pu penser de lui une seconde et qu'il a traîné comme boulet tout au long de sa vie, ces souvenirs qui se matérialisaient, et maintenant il le comprend, comme autant de murs invisibles qui l’empêchaient d'avoir confiance en lui en ses capacité !

C’en fut trop et Rémy décida qu'il ne pouvait continuer à vivre en traînant ce wagon remplie de souvenirs qui n'étaient pas les siens, il détacha le wagon et il put repartir de bon train !


Source :  romain voorons

vendredi 17 juillet 2015

Le petit homme qui voulait grandir vite


Il était une fois un tout petit homme qui voulait grandir et devenir plus fort. Le sage qu’il alla voir lui montra la plus haute des montagnes et lui dit :
— Tu vois cette très haute montagne là-bas ? Si tu parviens à la gravir, tu seras le plus grand et le plus fort des hommes.

Alors, le petit homme se rendit au pied de la montagne et, une fois arrivé, perdit aussitôt tout espoir : elle était si haute et il était si petit, et si faible ! Il essaya tout de même.
Il y avait deux sentiers : l'un était droit, l'autre montait en zigzaguant et semblait beaucoup plus long que le premier. Le petit homme était pressé de devenir le plus grand des hommes, aussi par logique choisit-il le premier chemin. Pourquoi se compliquer la vie ?

Il commença alors à grimper la montagne escarpée, mais au bout d'une heure, il n'eut plus la force de continuer et s'assit sous le soleil. Là, il se lamenta.  Soudain, il entendit une petite voix qui semblât sortir de nulle part :

— Moi, j'ai la réponse que tu cherches.
Surpris, le petit homme chercha autour de lui et aperçut une toute petite coccinelle posée sur un caillou.
— De quoi parles-tu ? lui demanda le petit homme, pris de curiosité.
— J'ai la réponse à ta question... lui répéta évasivement la petite coccinelle. 
Et la maligne petite bestiole s'envola quelques mètres plus loin. Le petit homme s'élança aussitôt à sa poursuite, s'éloignant peu à peu de son chemin car il voulait absolument comprendre ce qu'avait voulu dire la coccinelle.
Il la suivit ainsi quelques minutes, jusqu'à ce qu'il se rende compte qu'il trottait sur un nouveau chemin, beaucoup moins escarpé que le premier. Il poursuivit le chemin à la recherche de la coccinelle. Il marcha ainsi pendant des heures, jusqu'à arriver dans un terrible brouillard.
Il s'assit là et se mit à pleurer. 
— Je suis perdu ! J'ai perdu la trace de la petite coccinelle et en plus de ça, je n'arriverai jamais à gravir cette montagne !
Épuisé, il s'endormit.

Quelques heures plus tard, le petit homme se réveilla et découvrit avec stupeur que le sommet ne se trouvait en réalité qu'à quelques mètres au-dessus de lui !


— Ce n'était pas si compliqué ! déclara une petite voix qui lui était devenue familière.

La petite coccinelle était là, posée sur son épaule.
— Tu as voulu prendre la solution qui te paraissait la plus simple alors tu as choisis le chemin le plus court. Puis tu as baissé les bras alors que tu étais tout près du but, parce que tu étais persuadé de ne pas y parvenir. En étant trop pressé, on ne prend pas le temps de réfléchir et on fait souvent les mauvais choix. Il ne faut jamais se décourager : il n'y a qu'avec de la volonté qu'on parvient aux sommets. Regarde, tu as relevé le défi et tu l'as remporté. 
Parfois il faut juste de la persévérance et une bonne dose de courage


Source : http://short-edition.com/oeuvre/

vendredi 10 juillet 2015

Que faut-il savoir ?


Un vieux roi vient de mourir, son fils unique monte sur le trône pour lui succéder.
Conscient de son ignorance, il convoqua les hommes les plus savants du royaume, et il leur demanda de voyager à travers le monde pour rapporter toute la science et toute la sagesse connues à cette époque.
Ils reviennent seize ans plus tard, chargés de livres en toutes langues.
Le roi réalise qu’une seule vie ne pourrait lui suffire pour tout lire, tout apprendre, tout comprendre.
Il demande donc aux érudits de lire ces livres à sa place, puis d’en tirer l’essentiel et de rédiger pour chaque science un ouvrage accessible.
Seize années passent encore avant que les savants constituent pour le roi une bibliothèque faite des seuls résumés de toute la science et de toute la sagesse humaine.
Le roi devenu vieux comprend qu’il n’aura pas le temps de lire et d’intégrer tous ces ouvrages.
Il prie donc les savants d’écrire un article par science en allant à l’essentiel.
Huit autres années passent.
Fatigué et malade, le roi demande à chacun de résumer rapidement son article en une seule phrase.
Quatre années furent encore nécessaires pour cette tâche.

A la fin, un seul livre est écrit… qui contient une seule phrase sur chacune des sciences et des sagesses du monde.
Au vieux conseiller qui lui apporte l’ouvrage, le roi mourant murmure :
– Donnez-moi une seule phrase qui résume tout ce savoir, toute cette sagesse. Juste une seule phrase avant que je ne meure!!
– Sire, dit le conseiller, toute la sagesse du monde tient en deux mots … “ Vivre l’instant” …


Extrait du livre de l’âme du monde de Frédéric Lenoir.

vendredi 3 juillet 2015

Conte Zen : l'homme qui ne voulait pas obéir


Il était une fois un grand maître zen dont les enseignements étaient suivis non seulement par des étudiants mais aussi par des personnes de tous âges et de tous rangs.
Irrité par son succès, un prêtre d’un temple proche qui voyait ses propres adeptes aller suivre l’enseignement de ce « rival », se mit en colère et vint au temple de ce dernier.

Il arriva en plein enseignement et l’interpella : "Hé, le professeur zen, une minute ! Celui qui vous respecte obéira à ce que vous dites, mais un homme comme moi ne vous respecte pas. Pouvez-vous m’obliger à vous obéir ?" 
-        - Venez près de moi, lui répondit tranquillement le maître zen, et je vais vous montrer.
D’un pas fier, le prêtre se fraya un chemin dans la foule.
Le maître zen lui sourit : « venez à ma gauche. »
Le prêtre s’exécuta.
« Finalement non, dit le maître, nous parlerons mieux si vous êtes à ma droite. Passez de l’autre côté. »
Fièrement le prêtre passa à droite.
« Vous voyez, lui fit remarquer le maître, vous m’obéissez et je crois que vous êtes quelqu’un de bon. Maintenant, asseyez-vous et écoutez ! »
  

Source : P.  Reps et N. Senzaki, On ne peut pas voler la lune, la table ronde, 2004