Il y en a qui vont chercher l’infini dans un désert,
d’autres la créativité dans des endroits insolites, d’autres encore
l’inspiration dans des univers romantiques ou au bout du monde… mais ils n’y
trouvent pas toujours ce qu’ils cherchent, à défaut du dépaysement. Finalement,
pourriez-vous me dire, seul le voyage compte. Peut-être qu’ils trouveront autre
chose durant le trajet ou au retour de celui-ci. Ils modifieront leurs discours
et vous expliqueront que vous n’aviez pas bien compris (ce n’est jamais de leur
faute) et que c’est ce qu’ils cherchaient qu’ils ont trouvé.
Mais faut-il voyager loin pour trouver l’infini, la
créativité, l’inspiration (que sais-je encore) ? Est-ce que cela est
l’apanage exclusif des endroits sauvages ou décalés ?
Regardez la photo : elle représente une chaise devant
des voies ferrées (en usage !) avec au loin des immeubles sans intérêt
particulier. C’est un endroit fort prisé au sein d’une pépinière de start-up en
plein Paris. Nous sommes en automne et une chaise suffit. Venez au printemps et
/ ou en été et vous y verrez une table et des chaises. Les jeunes créateurs et
artistes de cet espace adorent s’y prélasser, s’y reposer et trouver leur
inspiration devant ce décor ferroviaire.
Est-ce étonnant ? Rien n’arrête l’œil, le décor vit au
rythme du passage des trains (fréquents et colorés), le paysage se recompose
sans cesse mais reste aussi neutre et vide d’âmes humaines malgré ces
mouvements. Alors l’esprit peut divaguer en paix sans être accaparé par un
détail plus sollicitant qu’un autre. Le bruit des rames meublent le silence et
le font d’autant mieux ressortir.
Alors, libre à vous de partir au Sahara ou aux Marquises,
quant à moi, je vais dans le XIXème !