jeudi 30 décembre 2021

Bonjour le plaisant savoir en 2022


Un jour, raconte Rabelais, le bon roi Grandgousier s’inquiéta de voir son fils Gargantua si ignorant de tout, après avoir passé des heures, que dis-je, des années, sur les bancs des écoles et les universités. Chaque jour plus sot, radoteur et niais même, ce qui peinait beaucoup son père.

N’avait-il pourtant pas appris ses leçons tous les soirs, sué jour et nuit sur ses devoirs, eu des prix d’excellente mémoire et recopier d’une belle écriture plein de grimoires ? Dépité, abandonnant repas et dive bouteille, il s'en alla consulter son ami le vice-roi de Papeligosse, où l’on se gausse de tout, même de soi. 

 

Rabelais me pardonnera, je l'espère, de traduire en français contemporain la réponse qui serait aujourd'hui celle du bon vice-roi : « avez-vous donc cru par l'école et d'écriture, par tant de temps passé à écouter, subir et reproduire les maîtres, obtenir un fils qui aurait de l'imagination, comprendrait arts et lettres, s'amuserait de l’infiniment petit et rêverait de l’infiniment grand ? Installer plutôt votre gargantuesque fiston au pays du plaisant savoir, des réseaux de partage de savoir, du mentorat, du verbe devenu chair par le biais de méthodes qui donnent envie d’apprendre plutôt que de répéter, il y sera heureux, vous aussi, et nous festoierons entre amis en étudiant les étoiles.


DALETT, oxygénateur de méthodes et de transfert de compétences, vous souhaite une bonne année 2022 !


Adapté d’une idée d'Yves Roucaute, le bel avenir de l’humanité,  Calman-Levy 

lundi 20 décembre 2021

Oxygénez votre regard





La Fontaine revisité


La fourmi, ayant travaillé depuis des millénaires selon des méthodes traditionnelles, se trouva fort dépourvue quand les Temps contemporains furent venus. Pas un seul petit travail ou contrat. Elle alla crier famine chez la Cigale sa voisine, la priant de lui prêter quelques grains pour subsister. « je vous paierai , lui dit-elle, avant le retour de la saison des pluies, foi d'animal besogneux, intérêt et capital ».  


La Cigale n'est pas classique, c’est là son moindre défaut. « Que faisiez-vous aux temps classiques dit-elle à cette emprunteuse ? -  Nuit et jour, à tout venant, je répétais tout ce que je savais autant que je pouvais, ne vous déplaise. 


- Vous reproduisiez vos habitudes ? J'en suis fort aise. Eh bien ! Allez revoir vos méthodes, oxygéner vos compétences et regarder le monde sous un angle différent !».

mardi 14 décembre 2021

Le travail sans sens



Assis sur la berge d’un lac, un homme tente d’attraper des poissons à mains nues. Un promeneur s’approche, lui tape sur l’épaule et lui dit : « allons, mon bon monsieur, laissez-moi vous montrer comment on noue un filet ! Vous pourrez attraper plus de poissons ! » Le pêcheur est tellement concentré qu’il n’écoute que d’une oreille et, sans même regarder le promeneur, lui répond : « je n’ai pas le temps, je dois attraper des poissons ! »


Source : René Egli, La formule du bonheur, J’ai Lu



mardi 7 décembre 2021

Conte Zen Qu’avons-nous perdu pour courir ainsi ?



Un Duc, riche puissant, convoqua de nombreux peintres pour faire décorer les murs de son palais et leur donner des indications. Tous les artistes ainsi réunis se lancèrent dans une sorte de course à l'action : sortir leur pinceau, déplier leur tapis, poser leur encrier et se mettre à peindre. 

Sauf un, qui rentra chez lui. 


Le Duc, intrigué, envoya l'un de ses serviteurs suivre ce « rebelle » jusque dans sa maison, ou il le trouva assis en position de méditation face à la fenêtre, contemplant la nature. 


Et le Duc de s'exclamer : « celui-ci est un vrai peintre ! les autres plongent dans l'action sans retenue, lui s'y prépare. »


Qu'avons-nous perdu d'essentiel pour courir ainsi voilà l'interrogation.


Se préparer : il n'y a pas d'autre voie pour atteindre, quel que soit le registre de l'action, ce moment où, avec facilité et douceur, les choses que nous attendons apparaîtront d’elles-mêmes. Cela peut paraître une évidence, mais le mettre en œuvre au sein d'une culture qui privilégient l'action et de ce fait le gain de temps n'a rien de facile. Tout dans la ville nous pousse à enchaîner les actions, voire les paroles, sans nous y préparer tels ces artistes soucieux de répondre aux demandes du duc, nous plongeons dans l'immédiate mise en œuvre par peur de rater la cible. 


A quoi faudra-t-il se préparer ? A tout. Et ce afin de ne pas céder aux pressions de la course. 


Se préparer évite d'avoir à courir. Ceux qui courent en se donnant l'illusion d'aller vite se mettent en danger lorsque nous voyons des personnes ou des organisations se lancer frénétiquement à la poursuite de quelque chose, nous sommes en droit de nous demander : qu’ont-elles perdu ? 


Sans doute faut-il cesser de courir pour le savoir. 


Source Zhuangzi, un des livres fondateurs du Taoïsme cité Christine Cayrol, Pourquoi les Chinois ont-ils le temps, Tallandier 2018



mardi 30 novembre 2021

Veux-tu être Empereur ?



En ce temps-là, Heian Kyo, ce qui signifie « capitale de la paix et de la tranquillité », était un lieu enchanteur, où résidait Sa Majesté l'empereur. Nobles seigneurs vêtus de rouge, tunique cerise, pantalon pourpre, nobles dames en habits étourdissants, aux couleurs sans cesse nouvelles, rivalisaient dans les joutes d'amour et les jeux de l'esprit. Les fêtes somptueuses se succédaient au hasard des palais, des villas, ornés de magnifiques statues. Les musiciens accompagnaient aux bords du lac des Huit Vertus les amants du clair de lune. Les temples étaient construits en bois précieux, parés de nacre, incrustés de pierres précieuses, et les cérémonies rituelles donnaient lieu à des fastes sans égal dans tout l'empire.

L'empereur Saga était un homme âgé, un peu las de ces réjouissances perpétuelles. Un chagrin secret le rongeait. Il n'avait pas de fils. Souvent il s'absentait de la cour, et il se rendait avec quelques serviteurs fidèles et discrets chez un ermite, un moine zen. Celui-ci vivait non loin de la capitale, dans une simple cabane de branchages, près d'une pagode en ruine. Assis sur un tronc d'arbre, Saga observait le moine prier, méditer, couper du bois, et la hache étinceler au rythme de ses coups dans le soleil.
« Je te regarde vivre depuis plusieurs années, Ryoben, tu es actif, énergique, généreux, et sage. Je vieillis, je n'ai pas de fils. Veux-tu me succéder, veux-tu être empereur ? »
À cette demande stupéfiante, le moine ne répondit mot.
« Imagine, Ryoben, les plaisirs, la richesse, le pouvoir absolu, le droit de vie et de mort sur tout ce qui respire dans ce pays. Tu pourrais faire construire ici un palais, ou un temple aux cent pagodes, faire connaître le Zen, étendre son influence. N'es-tu pas tenté ? »
Alors Ryoben posa sa hache, remit de l'ordre dans ses vêtements, et dit :
« Je vais aller au bord de la rivière et laver mes oreilles souillées par vos paroles. »
Il se rendit à la rivière où il rencontra un paysan qui venait souvent y faire boire sa vache.
« Tu te laves les oreilles, à cette heure du jour ?
- Oui, mes oreilles ont été souillées par les paroles de l'empereur. Il m'a proposé de lui succéder, et de monter sur le trône.
- Je comprends que tu te laves ! dit le paysan, et dans ces conditions je ne laisserai pas ma vache boire cette eau souillée. »


Source : http://eprimaire.free.fr/contes/pays/z66.html

mardi 23 novembre 2021

Conte pour faire confiance

 



Nadejda galopait à travers la steppe. Le message qu’elle portait était de la plus haute importance. 

Au loin, les montagnes Khorkhof barraient l’horizon. Elle les atteignit tandis que la neige se mettait à tomber. 

Son ascension fût pénible, lent. De crête en plateau et de plateau en crête, elle parvint à la Grande Faille des Diables. 

Mais là, Nadejda sentit ses forces l’abandonner : le pont qui permettait de franchir le gouffre était à moitié détruit. L’emprunter la conduirait à une mort certaine. 

Elle descendit du cheval, s’assit sur rocher. Des larmes lui montèrent aux yeux. Elle donna à boire à son cheval, puis elle regarda l’autre rive de la faille. 

Si proche et si lointaine. Que faire ? Un détour ? Cela prendrait des jours entiers. Sauter par-dessus le gouffre ? Jamais son cheval n’y parviendrait. Il était bon galopeur mais elle ne pouvait se fier à lui pour un tel exploit. 

Il fallait réparer le pont. Vite, très vite. Elle rassembla les planches. Mais plus elle s’échinait, plus elle sentait l’inutilité de son travail. A ses côtés, son cheval paissait l’herbe rare, poussant de temps en temps un hennissement inquiet. 

Elle le regarda. Hésita. Non. Décidément, il ne pourrait pas sauter. Elle reprit son travail. Mais seule dans le froid et le vent, elle ne pouvait pas faire de miracle. Elle alluma un feu et réfléchit intensément. Mais bien vite l’épuisement la terrassa et elle s’endormit. 

Au cœur de son sommeil, Nadejda vit son cheval paré d’ailes franchir la faille et l’emmener de l’autre côté. Elle se réveilla dans le matin neigeux. Son cheval était là, debout à ses côtés. Bien sûr il n’avait pas d’aile. Cela n’était qu’un rêve. Et pourtant. Elle examina le pont. Elle pensa à sa mission. Le cheval hennit. Elle le regarda.

Ce n’était qu’un cheval. Un cheval qu’elle ne connaissait pas. On lui avait donné le premier venu. Pouvait-elle s’en remettre entièrement à lui ? Elle soupira. Le cheval hennit encore. Alors Nadejda s’approcha de lui, lui enserra le cou, colla son beau visage contre son pelage et, dans la bise glacée, elle lui murmura sa confiance.

Quand elle raconte cette histoire, Nadejda l’achève toujours par ses mots : « Il a sauté la grande Faille des Diables. Il a sauté comme s’il avait des ailes. »

 

Source https://www.action-efficient.com/conte-pour-faire-confiance/

mardi 16 novembre 2021

Conte russe : le partage de l'héritage



Un père avait deux fils; il leur dit :

— Lorsque je mourrai, vous partagerez tout par moitié.

Quand le père mourut, les fils ne purent prendre chacun leur part sans se quereller.

Ils prirent pour arbitre leur voisin. Celui-ci leur demanda :

— Comment votre père vous a-t-il ordonné de faire le partage ?

Les deux frères lui répondirent :

— Il nous a recommandé de partager tout par moitié.
— Alors, conclut le voisin, déchirez en deux tous les habits, cassez la vaisselle et partagez de même le bétail.

Les deux, frères suivirent le conseil du voisin, ils détruisirent tout; aussi ne leur resta-t-il rien.

 

Léon Tolstoï (1828-1910)

mardi 9 novembre 2021

L’or du doigt



Dans la Chine ancienne, un ermite un peu magicien vivait dans une montagne profonde. Un jour, un vieil ami lui rendit visite. Senrin, tout heureux de l'accueillir, lui offrit un dîner et un abri pour la nuit; le lendemain matin, avant le départ de son ami, il voulut lui offrir un cadeau. Il prit une pierre et, avec son doigt, en fit un bloc d'or pur.

Son ami ne fut pas satisfait; Senrin pointa alors son doigt sur un énorme roc qui lui aussi devint de l'or. L'ami ne sourit toujours pas.

« Que veux-tu donc? » demanda Senrin.

L'ami lui répondit : « Coupe ce doigt, je le veux. »

Cet homme pensait que le doigt était la source de l'or. Cette histoire est teintée d'humour, mais sa signification est réellement très profonde. La plupart des hommes sont ainsi.

 

Source : http://www.philosophie-poeme.com/contes-zen-tire-du-livre-le-bol-et-le-baton-c27514984

mardi 2 novembre 2021

La maison d'hôtes


Être humain, c’est être une maison d’hôtes.
Tous les matins arrive un nouvel invité.
Une joie, une dépression, une méchanceté,
Une prise de conscience momentanée vient
Comme un visiteur inattendu.
Accueillez-les tous et prenez-en soin !
Même s’ils sont une foule de chagrins,
Qui balaient violemment votre maison
Et la vident de tous ses meubles,
Traitez chaque invité honorablement.
Peut-être vient-il faire de la place en vous pour de nouveaux délices.
La pensée sombre, la honte, la malice, rencontrez-les à la porte en riant,
Et invitez-les à entrer.
Soyez reconnaissants pour tous ceux qui viennent,
Parce que chacun a été envoyé
Comme un guide de l’au-delà.
 

Djalâl ad-Dîn Muḥammad Rûmî
Poète persan du XIIIe siècle


Source : sur le site dun de mes confrères « Terres Inconnues »


mardi 26 octobre 2021

Conte des iles Samoa


Sina était une très belle princesse des îles Samoa. Elle était alliée à tous les grands chefs de son temps. La réputation de sa beauté s'était d'abord répandue partout dans les îles proches, puis dans les îles Tonga et, au-delà, jusque dans les îles Fidji. 


             Tous les grands chefs de son pays avaient rivalisé d'habileté et de parures pour toucher son cœur mais aucun n'avait réussi à toucher son cœur. 


              Ce furent ensuite ceux des îles Tonga qui se présentèrent. Ils s'essayèrent aux concours de javelots, aux concours de pêche au harpon,  à qui réussirait à soulever la plus grosse pierre. Je crois même que l'on se défia à celui qui plongerait le plus profondément dans le lagon, à celui qui resterait le plus longtemps sous les eaux. Quelques-uns y laissèrent la vie ... Rien n'y fit : Le plus jeune, le plus beau et le plus brave des chefs Tongans ne parvint pas à toucher le cœur de la princesse. 

               Tingilau, fils du grand chef fidjien Tui-Viti décida d'aller voir la princesse. Guidé par deux tortues favorites au service de ses dieux, suivi par une flottille de canots de guerre, Tingilau prit la mer et arriva à Samoa sans difficulté.  Il se présenta devant la belle Sina : beau et brave, gai et éloquent, il gagna le coeur de la princesse . Ce fut pour eux comme si le ciel s'était entrouvert ! Ils annoncèrent leur bonheur... 


             Tous les chefs Samoans, piqués de jalousie, s'opposèrent au départ de la princesse : il n'était pas question qu'elle suivît un chef étranger ! 


Tingilau demanda à son équipage de se préparer à combattre . Mais Sina tempéra sa colère impétueuse en lui disant : 

_ " Je ne peux pas me rendre à ton canot en marchant dans le sang de mes parents ! " 

              Puis, mutine et rusée, elle ajouta :

_ " La lune est ronde et brillante ... Combien d'hommes faudrait-il pour vaincre la résistance d'une femme et de quelques-unes de ses domestiques, si on les trouvait se promenant tranquillement au bord de la mer au clair de cette pleine lune ? "  

             Tingilau garda le silence. Il cherchait dans son esprit quel était le sens du message caché. Il réfléchit longuement puis il dit à la belle Sina qu'il se retirait, avec ses hommes, pour aller boire, comme tous les soirs, la liqueur sacrée du Kawa. 
Sina avait compris : Elle attendit que le temps fût venu d'aller se promener sur la plage au clair de la lune ...

               Autour du bol à Kawa étaient assis Tingilau, fils de Tui-Viti, et ses chefs, choisis parmi les fidèles capitaines de sa flotte. Tingilau, s'adressant à eux, dit : 

            _ ".Cette nuit, quand la marée atteindra les pieux auxquels les canots sont amarrés et que la fraîche brise de terre apportera le sommeil aux jeunes guerriers samoans, que vos voiles soient prêtes et vos pagaies dehors ..."

                  Tingilau  but son kawa, se retourna vers la belle Sina et lui dit à l'oreille: " Je pense qu'un chef, avec l'aide de trois ou quatre guerriers fidèles, pourrait vaincre la résistance d'une jeune princesse et de trois ou quatre de ses suivantes, si elles se promenaient sur le rivage pour voir la marée montante et le coucher de la lune. "

           Avec un petit sourire en coin, Sina susurra à son oreille : " Tingilau, le fils de Tui-Viti, pourrait s'en assurer en en faisant l'essai ... "

                Pendant ce temps, les suivantes de Sina chantèrent des chansons avec un refrain qui répétait à l'envie que jamais aucun chef ne pourrait toucher son coeur ou l'emmener et de leur côté  les compagnons de Tingilau chantèrent des chansons qui plaignaient leur chef: Le coeur répétait à l'envi l'impossibilité de toucher le coeur de Sina et la "nécessité" de retourner aux îles Fidji sans la belle princesse ... Les jeunes Samoans s'endormirent tranquillement. 

              Au moment où le milieu de la nuit était passé, quand la lune fut dans l'ouest, Sina et cinq filles se rendirent sur la plage de sables du rivage. Les flots montants battaient leurs pieds nus. Tingilau était là, avec cinq fidèles compagnons. 

 

La fraîche brise de terre gonfla les voiles de leur bateau et  La belle Sina, dont le coeur n'avait pu être touché par aucun chef des Tonga, partit et s'éloigna sur la mer avec le beau et brave Tingilau, le fils de Tui-Viti 

 

Source :  http://contes-polynesiens-michel-savatier.blogspot.com/2007/08/conte-des-iles-samoa.html

mardi 19 octobre 2021

Devenez l’homme le plus savant...



Georges S. Clason (1874-1957) a écrit un livre fort plaisant pour accéder aux succès financiers. Dans « L’homme le plus riche de Babylone », il imagine cette ville antique à son apogée et il donne la parole à l’homme le plus riche de cette ville qui a pour objectif d’aider ses semblables à devenir à leur tour riches et heureux. 

 

Je tire parti d’une des histoires narrées dans ce livre pour en faire une extrapolation au domaine de l’apprentissage permanent, qui est aussi une forme d’enrichissement. 

 

C’est l’histoire d’un père de famille qui souhaite transmettre son héritage à son fils. Avant de le faire, il souhaite tester son habilité à faire fructifier une richesse tout en se faisant respecter des hommes. 

 

Il lui remet un sac d’or et une tablette d’argile sur laquelle sont inscrites cinq lois (à partir d’ici je modifie le récit en remplaçant la richesse matérielle par la richesse intellectuelle et la sagesse) :

 

1.     Le savoir et la sagesse vient à celui qui sait garder du temps pour s’informer et s’instruire. Il lui faut garder 10% de son temps. 

2.     Ce savoir (et savoir-faire) se développe facilement pour celui qui l’utilise selon en fonction de ses talents et des besoins de la communauté. 

3.     Il reste toujours d’actualité pour celui qui écoute les conseils d’hommes sages dans ce domaine. 

4.     Il se perd et/ou est dilapidé lorsqu’il est investi dans des domaines qui ne relèvent pas de ses talents ou est détourné par de mauvais conseillers. 

5.     Enfin ce savoir conduit à l’échec si son possesseur se laisse manipuler par des escrocs ou est abusé par des rêves chimériques. 

 

Notre héros a quelques années devant lui pour réussir avant de revenir voir son père. 

 

Dans notre histoire revue et corrigée), le jeune homme va commencer par user et abuser de son or (le savoir qu’il pense détenir) et se lancer dans des projets fous ou hasardeux qui le conduiront à tout perdre. 

 

Reparti à zéro, sans argent et sans savoir, il va travailler humblement et apprendre au jour le jour un métier. Il apprendra son savoir sur le tas, gagnera progressivement la confiance des sachants du domaine qui l’aideront à développer son savoir et son savoir-faire, ce qui lui permettra de revenir quelques années plus tard, rendre au double à son père ce qu’il lui avait confié.

 

Quelles leçons tirer de ce conte ? En voici quelques-unes (liste non exhaustive) : 

 

1.     Apprendre et développer son savoir et son savoir-faire est un travail permanent qui nécessite de se donner du temps pour cela. 

2.     Ce que vous désirez développer comme savoir-faire doit correspondre à la fois à vos talents et aux besoins de la communauté. 

3.     Sachez-vous entourer pour bénéficier de conseils d’autres sachants. Cela vous fera gagner du temps et limitera vos erreurs. 

4.     Ne vous risquez pas dans des domaines qui ne correspondent à vos talents ou qui sont loin de vos domaines d’expertise. 

5.     Ne cédez pas aux modes qui vous feront vous disperser. 

 


mercredi 13 octobre 2021

Le Moujik et l’esprit des eaux


Un moujik laissa tomber sa hache dans la rivière, et, de chagrin, se mit à pleurer.

L’Esprit des eaux, entendant ses pleurs, eut pitié de lui; il lui apporta une hache en or; et lui demanda :

— Cette hache est-elle à toi ?

Le moujik répondit :

— Non, elle n’est pas à moi !

L’Esprit des eaux lui apporta une hache en argent.

— Ce n’est pas ma hache, dit de nouveau le moujik.

Alors, l’Esprit des eaux lui rapporta sa propre hache, et le moujik s’écria :

— Voilà la mienne !

Pour le récompenser de sa franchise, l’Esprit des eaux lui fit présent des trois haches.

De retour à la maison, le moujik montra ce cadeau, et conta son aventure à ses camarades.

Un des moujiks eut l’idée de faire comme lui; il alla au bord de l’eau, laissa tomber sa hache, et se mit à pleurer.

L’Esprit des eaux lui présenta une hache en or et lui demanda :

— Est-ce là ta hache ?

Le moujik, tout heureux, s’écria :

— Oui, oui, c’est bien la mienne !

L’Esprit des eaux ne lui donna ni la hache en or ni la sienne, pour le punir de l’avoir trompé.

Conte de Léon Tolstoï

mardi 5 octobre 2021

Un phénix peut en cacher un autre


Phénix est le fils d'Amyntor et de Cléobule ou d'Hippodamie. Suivant Homère, Phénix, ayant su, pour obéir à sa mère, se faire aimer d'une maîtresse d'Amyntor, celui-ci chargea son fils d'imprécations, et lui prédit que jamais un enfant ne s'assoirait sur ses genoux. L'infortuné quitta alors le toit paternel, à l'insu de tous, et se rendit chez Pelée, qui lui confia le gouvernement du pays des Dolopes et l'éducation de son fils Achille. 

Il accompagna ce héros devant Troie. On le voit, dans l'Iliade, supplier son pupille de déposer son courroux. 

L'Iliade met en avant le personnage de Phénix, qui apprend à Achille l'art de l'éloquence et le maniement des armes. Privés de son appui, les Grecs essuient défaite sur défaite, et alors que les Grecs sont acculés et que les Troyens menacent de bruler leurs nefs, Nestor, Phénix et Ulysse viennent en ambassade plaider la case archéenne. 

 

Phénix qu’Homère surnomme « le vieux meneur de chars » est l’une des grandes figures de l’Iliade.  Il apparaît  à l'occasion de cette ambassade pour persuader Achille de reprendre le combat. Il s'adresse à celui-ci quand l'ambassade a échoué, espérant le convaincre en lui rappelant son enfance. 

 

Son discours illustre l'idéal archaïque de l'éducation du jeune noble :

« Tu n'étais qu'un enfant, et tu ne savais rien encore du combat qui n'épargne personne, ni des Conseils où se font remarquer les hommes. Et c'est pour tout cela que Pélée m'avait dépêché : je devais t'apprendre à être en même temps un bon diseur d'avis, un bon faiseur d'exploits »


Achille lappelle « mon bon vieux père ». De son côté, Phénix se remémore léducation de celui-ci : « ET cest moi qui tai fait ce que tu es. Aussi bien, tu ne voulais pas toi-même de la compagnie dun autre. Il fallait que je te prisse sur mes genoux pour te couper la viande, tapprocher le vin des lèvres. Et que de fois tu as trempé le devant de ma tunique, en le recrachant ce vin. Le enfants donnent bien du mal!" 



Source : wikipedia

mardi 28 septembre 2021

Un Phénix peut en cacher un autre !





Aujourd’hui, nous parlerons du phénix, l’oiseau qui renaît de ses cendres. 


un Phoenix, est un oiseau fabuleux  doué d'une grande longévité et caractérisé par son pouvoir de renaître après s'être consumé dans les flammes. Il symbolise ainsi les cycles de mort et de résurrection. Son surnom moderne est l'oiseau de feu qui, suivant les Égyptiens, se rendait tous les cinq cents ans, d'Arabie à Héliopolis, pour rendre les derniers devoirs à son père, qu'il embaumait dans la myrrhe. Il était semblable à un aigle, et ses plumes jetaient des reflets de pourpre et d'or. On rapporte encore sur lui diverses traditions : quand le Phénix sentait approcher la fin de sa vie, il se construisait en Arabie un nid, auquel il communiquait la faculté génératrice, et d'où sortait bientôt un jeune Phénix, qui brûlait son père sur l'autel du soleil.


Le phénix était un oiseau indien, qui, après avoir atteint l'âge de cinq cent ou de quatorze cent soixante-un ans, se brûlait lui-même.

Il n'y avait jamais en même temps qu'un seul Phénix, lequel se bâtissait un nid de plantes aromatiques. De son cadavre sortait un ver que la chaleur fécondante des rayons du soleil transformait bientôt en un oiseau splendide. Chaque Phénix venait mourir en Égypte, au bout de sept mille six ans.

Quand le Phénix a vécu cinq cent ans, il se bâtit un bûcher aromatique, se place dessus et meurt. Mais du cadavre putréfié sort bientôt le même oiseau rajeuni, qui, saisissant ses os, les porte, embaumés dans la myrrhe, à Héliopolis, où il les brûle.

Son nid est aux sources du Nil. Au moment de mourir pour bientôt renaître, il entonne, comme le cygne, un chant de mort.

Il existe de semblables mythes chez les Persans, sur l'oiseau Simorg ou Rokh, chez les Indiens, sur le Sémendar, chez les cHinois sous le nom de Fenghuang et chez les Aborigènes, en Australie, sous le nom d’oiseau Minka. 

Source : Wikipedia et 1001mythes.net