samedi 4 mai 2024

Comment sentir le vent ?



Dans un monde professionnel de plus en plus matriciel, bien faire son travail n’est pas seulement une affaire d’exécution, mais aussi une capacité à sentir le vent, les tendances et le non-dit, voire le non-écrit.

 

Comment y arriver ? La lecture de ce livre, « Tokyo vice », m’a donné quelques clés que je souhaite partager avec vous. 

 

De quoi parle ce livre ? On aurait pu l’appeler « l’envers du décor ». Derrière la face policée et organisée de la société japonaise, l’auteur, journaliste au sein d’un des plus grands quotidiens japonais,  nous fait plonger dans la réalité sordide du crime organisé et du sexe. 

 

Le livre est passionnant. Il nous donne une vision dantesque de cet envers du décor. A la fois reportage journalistique et roman policier, son retour est un regard troublant sur la criminalité et l’exploitation humaine. 

 

Là où le livre nous intéresse, c’est justement dans l’obtention d’information. 

Pour parvenir à mener ses enquêtes, il doit trouver des sources d’information tous azimuts, tant auprès des policiers que des criminels, les yakuzas. 

 

Lorsqu’il débute dans le métier, un « ancien » lui donne huit conseils pour être un bon journaliste : 

 

1.        Ne grille jamais tes sources

2.        Utilise rapidement tes infos. Leur durée de vie est courte.

3.        N’aie confiance en personne. Pars du principe que l’on te raconte des craques et avance avec précaution.

4.        Récupère la moindre information. Peu importe qui te la donne. C’est la qualité, la véracité de l’info qui importent.

5.        Souviens-toi et persiste. Ce qui semble insignifiant peut se révéler majeur.

6.        Recoupe tes infos. Si tu peux trouver trois sources différentes, il y a de bonnes chances qu’elle soit bonne.

7.        Note tout en pyramide inversée : le plus important en haut et les détails en bas. On oublie plus rapidement ces derniers.

8.        N’y met jamais d’opinions personnelles. Laisse les autres s’en charge. L’objectivité est affaire de subjectivité. 

 

Qu’en pensez-vous ?