samedi 16 mars 2013

De la moussaka à la semoule



Il y eut autrefois des restaurants qui présentaient des cuisines locales, puis régionales puis nationales, non sans mal (essayez de présenter un cassoulet qui ait l’accord de toutes les villes qui se targuent d’avoir LE vrai cassoulet).  Chacun défendait son territoire. Il y eut la mode des restaurants « nationaux » :  chinois, vietnamien, mexicain... et j’en passe. Puis, il y eut des restaurants  « melting pot »  qui regroupaient toutes les cuisines du monde en présentant divers plats.
Quel cuisinier faut-il être pour faire du taboulé, des nems et des tacos en même temps ! Ces mélanges ne pouvaient que conduire à des mariages comme celui présentés sur la photo. Ce n’est pas l’unique cas. J’ai croisé il y a quelques temps un restaurant libano-vietnamien près du Panthéon (du pho dans les mézés ?).  A quoi faut-il s’attendre ? De la semoule dans la moussaka ou feuilles de vignes farcies dans le couscous ? D’ailleurs, regardez les rejetons de mariage : panini, hamburger, crousty… Les moustaches des douaniers à Athènes et à Alger vont se dresser.  
Je vois d’ici là une guerre se profiler entre les tenants purs de la cuisine authentique du terroir et les partisans du mixage des cultures ! Les partis politiques et les syndicats vont y voir très vite l’occasion de rallier de nouveaux partisans. Bref, une nouvelle offensive du débat : « droit du sol contre droit du sang ».  Vite ! Que l’ONU intervienne avant qu’il ne soit trop tard ! D’ailleurs, à ce sujet, que mange-t-on à la cantine de l’ONU ?      

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