vendredi 12 avril 2019

Oscar et la boite à colère


Il était une fois l’histoire d’un petit poisson qui s’appelait Oscar.  Quand il arrivait à l’école des poissons, il nageait vers les autres poissons qui étaient dans la cour de l’école et il les mordait. Il tapait dessus avec ses nageoires, avec sa queue. Il leur lançait de l’eau dans les yeux pour qu’ils pleurent.
Bien sûr, tout le monde, tous les autres poissons étaient chaque fois étonnés de voir le petit poisson Oscar mordre et taper comme cela. 
Les autres petits poissons avaient peur de lui.

 Mais tout au fond, il était très triste. C’est tellement triste que des fois l’eau de la mer en de devient toute grise, noire. 
Des fois on voit comme ça la mer toute noire, pas bleue du tout, ni verte, ni heureuse, toute noire. C’est à cause de la tristesse des petits enfants poissons !
 Un jour, la maîtresse d’école des poissons s’approcha d’Oscar et lui dit : 
- Je t’ai vu souvent taper les autres petits poissons. D’ailleurs, la plupart du temps je t’en ai empêché. Moi, je ne veux pas que les autres petits poissons aient peur de toi. 
J’ai bien remarqué qu’il y a souvent beaucoup de colère en toi. Certains jours une grande colère toute rouge. Hier au soir, avant d’aller me coucher, j’ai pensé à toi et j’ai eu une idée ! Je t’ai apporté une boîte où tu pourras mettre ta colère. : C’est une boîte où les petits enfants poissons peuvent déposer leur colère. Le matin quand tu arrives, tu peux mettre ta colère dans la boîte et le soir, si tu veux, je te la rends, pour rentrer à la maison.  Si tu le souhaites, ta colère peut dormir ici dans l’école pendant la nuit, comme ça, elle sera reposée demain matin.
 Le petit poisson Oscar tout étonné dévisagea la maîtresse des poissons. Il ne savait pas qu’il y avait des boites à colères, des boites à peur, des boites à tristesse où l’on pouvait mettre ses colères, ses tristesses ou ses peurs. 
Ce matin-là il ne dit rien, mais le lendemain il arriva avec un tout petit coquillage qu’il avait trouvé sur le chemin de l’école, tout au fond de la mer. 
Il dit à la maîtresse d’école des poissons : 
- Maîtresse, je voudrais mettre ma tristesse de ce matin dans la boite a colère... 
La maîtresse prit le petit coquillage, le regarda longuement et vit que c’était bien une grande tristesse qu’il y avait dedans. Elle comprit que les colères sont des tristesses qui ne peuvent se dire autrement. 
Elle mit le petit coquillage dans la boîte à colère comme le lui avait demandé le petit poisson Oscar.
 J’ai appris depuis que d’autres maîtresses d’école, chez les poissons, avaient pris l’habitude de proposer des boîtes pour déposer à 1’intérieur les sentiments pénibles. De façon à ce que les enfants poissons ne restent pas encombrés, habités ou pollués toute la journée par des pensées négatives. Je crois savoir que ça pourrait marcher aussi avec les petits d’hommes et les grands aussi. 

Aucun commentaire: