samedi 22 mars 2025

Si vis pacem, para bellum


« Si tu veux la paix, prépare la guerre » est une expression latine qui est d’actualité de nos jours. Mais attention, il ne s’agit ici d’une attaque militaire au sens « classique » du terme, mais de guerre cognitive, une guerre insidieuse qui nous concerne tous à titre individuel.
 
J’y ai été sensibilisé par le reportage sur France 5, « France, Nid d’espions ». Regardez la bande annonce, ou mieux l’émission complète


La guerre cognitive est une guerre non conventionnelle qui utilise des outils cyber et d'intelligence artificielle pour altérer les perceptions, les décisions et les actions des individus et des groupes. Elle exploite les biais cognitifs, les automatismes mentaux et les vulnérabilités psychologiques pour semer le doute, introduire des messages contradictoires, polariser l'opinion et radicaliser certains groupes. Contrairement à la guerre psychologique traditionnelle, la guerre cognitive intègre des dimensions cyber, informationnelles et d'IA, amplifiant ainsi son impact.


Les entreprises ne sont pas à l'abri de la guerre cognitive. Elles peuvent être ciblées par des attaques visant à : manipuler les décisions stratégiques des dirigeants, saper la réputation et la confiance des clients, déstabiliser le climat social interne et fragmenter les équipes, exploiter les vulnérabilités des employés, en particulier ceux en télétravail et compromettre la sécurité des informations et des infrastructures.

Dans un univers d’organisation où l’urgence prime sur l’important, où la charge de travail augmente et la prise de recul diminue, nous sommes tous menacés par cette guerre. 


Il ne suffit pas de sensibiliser aux menaces. L’approche collective est bien sûr utile pour sensibiliser aux menaces sur les tactiques de manipulation, les biais cognitifs et les risques de désinformation.


Mais au-delà de cela les vrais enjeux sont, pour chacun d’entre nous, de 

·      développer son esprit critique : Apprendre à analyser l'information de manière objective, à identifier les sources douteuses et à remettre en question les narratifs dominants.

  • Renforcer ls résilience psychologique : Développer des compétences en gestion du stress, en communication assertive et en résolution de conflits pour faire face aux pressions et aux manipulations.
  • Promouvoir la collaboration et la confiance au sein de son  équipe 
  • Améliorer sa capacité à identifier les signaux faibles, à anticiper les risques et à s'adapter aux situations complexes.

Et vous, vous y préparez-vous ? Par exemple en sortant de l’urgence, en prenant du recul, en croisant les sources d’information, en prenant le temps de respirer….

Que faites-vous ? 

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