J’ai fait cette semaine un voyage dans une autre dimension. J’ai
pris le métro à Paris et suis arrivé au nouveau terminus d’une ligne existante.
Là, surprise, il n’y avait quasiment personne (nous étions en
début d’après-midi). Il y avait des rues, des immeubles avec des rideaux aux
fenêtres (signe de vie !), un supermarché et quelques boutiques. Rien de
plus banal.
Mais les rues n’avaient pas de plaques de noms (sauf une) et
les boutiques étaient étranges. Il y avait ainsi une boulangerie-pâtisserie salon
de thé (c’est ce qui était écrit sur le fronton) qui servait également
(affichettes papiers sur la devanture) du pho (soupe vietnamienne) et des plats
chauds sans rapport avec un salon de thé.
Les quelques personnes croisées semblaient savoir où elles allaient
et marchaient sans un regard autour d’elles. Une étonnante maison des droits de
l’homme (c’était écrit sur une plaque) était impressionnante non pas tant par
sa taille que par son…vide. Je n’y ai
pas vu d’entrée, ni de personne derrière les fenêtres.
Les bureaux où j’allais étaient normaux, mais les personnes
présentes ne connaissaient que le chemin du métro à ceux-ci (et retour) :
aucune idée des limites de l’endroit où ils étaient.
Comme eux, je suis revenu dans notre monde par le métro.
Cela me faisait penser au livre de Murakami, 1Q84, où les héros vivent dans un monde
légèrement en décalage avec la réalité
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