Au début du monde, Tabaldak, le dieu créateur des indiens Abénakis (Québec) créa la terre et tout ce qu’il fallait pour vivre. Tout n’était pas parfait, parce que Tabaldak n’était pas parfait, sinon il aurait créé les hommes parfaits.
Tous les Indiens vivaient heureux
jusqu’au moment où Ours Blanc étendit un manteau blanc sur le pays.
Les enfants étaient tristes. Il
faisait froid et ils ne pouvaient plus sortir pour jouer avec les feuilles de
l’arbre sacré. Tabaldak les vit tout triste. Pour les occuper, il créa les
oiseaux au printemps, mais dans sa hâte, il les fit tout blanc. Dès le
printemps revenu, ils jouèrent avec les
oiseaux et passa ainsi l’été et l’automne.
L’hiver venu, les enfants ne
voyaient plus les oiseaux blancs sur la neige.
Tabaldak prit conscience de son
erreur et se fit préparer des couleurs : du brun terre, du vert pelouse, du bleu ciel, du rouge feu, … L’oie
blanche se porta volontaire pour lui offrir une plume pour peindre les oiseaux.
En échange, elle demanda à rester blanche, ce qui lui fut accordé.
Tabaldak commença à peindre les
oiseaux : dur rouge et du brun pour le merle, du jaune pour le
chardonneret, … tous les oiseaux prirent
des couleurs et s’en réjouirent.
Tous…sauf un ! Un qui
rouspétait, qui renversait les pots de peinture et qui se plaignait que les couleurs étaient ternes.
Tabaldak montre sa patience une
fois, puis une deuxième fois, mais quand la troisième fois, l’oiseau renversa
tous les pots, Tabaldak l’attrapa par les pattes et le plongea dans le pot de
peinture…noir en lui disant : « tu sauras toujours un oiseau
dérangeant et bruyant. On t’appellera le corbeau ».
Tabaldak reprit son
travail : l’oiseau qui s’avança excusa le comportement du corbeau. Il dit
aussi qu’il voulait voler très haut pour porter les couleurs de Tabaldak.
Tabaldak fut ému par les paroles.
Il lui dit : « tu voleras très haut et tu seras le seul à pouvoir
regarder le soleil en face. On t’appellera l’aigle et les hommes te mettront au
sommet de leurs totems. »
Et depuis cette époque, tous les
objets sacrés portent une plume d’aigle.
Source : http://amerindien.e-monsite.com/pages/les-legendes-amerindiennes.html
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