Autrefois*, dans les théâtres du XVIIe siècle,
l'éclairage de la scène était assuré par quelques chandelles placées au fond du
décor.
Mais les acteurs apparaissant plus comme des
silhouettes que comme de vrais personnages, ces chandelles furent ensuite
déplacées vers l'avant de la scène, posées sur des lattes en bois qui donnèrent
à l'éclairage le nom de 'rampe'.
À
la fin du XVIIIe siècle, les acteurs obtinrent de faire remplacer les
chandelles par des bougies, puis arriva l'éclairage au gaz et, enfin, la fée
électricité.
C'est
de cette 'rampe' d'éclairage qu'est venue notre expression. C'est au XXe siècle
qu'elle a pris un sens bien plus large pour désigner les personnes qui, même
sur une courte durée, passent dans la 'lumière' de l'actualité comme les
acteurs le sont dans la lumière des feux de la rampe.
Etes-vous
sous les feux de la rampe ? La
majorité d’entre nous ne l’aiment pas parce que bien souvent, vous y êtes à
votre corps défendant. Aujourd'hui, sauf pour les artistes, les rampes d'éclairage semblent réservées aux
aquariums et aux acteurs muets et colorés que sont leurs habitants. Nous aimons
l’ombre parce qu’elle nous protège. Cela soulève deux difficultés :
La première est que nous n’entendons pas
forcément les acteurs (du fait de notre recul) et nous en déduisons leurs
discours : c’est illusoire. Sur l’image présentée, la musique réelle que
j’entendais n’est peut-être pas celle jouer par le pianiste (la télé utilise
beaucoup le playback avec les artistes en direct). Cela devient un monde
d’illusions.
La
deuxième est que loin des feux de la rampe nous ne sommes pas entendus. Alors,
ou nous estimons que les mécanismes de représentation (en entreprise, en politique, …) sont suffisants, ou alors
nous devons piquer une colère, faire un
esclandre pour nous faire entendre (porter un bonnet rouge, vert, …). Le
système devient ingouvernable.
Finalement
les feux de la rampe ont du bon !
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