Lorsque Noé, après le déluge, planta la vigne, Satan poussa
des cris de joie.
"Cette plante-là, dit-il, est à moi. Certes, elle sera le meilleur des pourvoyeurs de mon royaume. Le tout est de trouver le bon engrais pour obtenir beaucoup de fruits."
Il s'approcha de Noé, occupé aux travaux de sa plantation.
Que fais-tu là ? lui dit-il
Tu le vois répondit Noé, je plante de la vigne.
Et pourquoi ?
C'est que le fruit de cet arbuste sera précieux. Il réjouira le coeur de l'homme.
S'il en est ainsi, dit Satan, occupons-nous ensemble à trouver un engrais convenable.
"Cette plante-là, dit-il, est à moi. Certes, elle sera le meilleur des pourvoyeurs de mon royaume. Le tout est de trouver le bon engrais pour obtenir beaucoup de fruits."
Il s'approcha de Noé, occupé aux travaux de sa plantation.
Que fais-tu là ? lui dit-il
Tu le vois répondit Noé, je plante de la vigne.
Et pourquoi ?
C'est que le fruit de cet arbuste sera précieux. Il réjouira le coeur de l'homme.
S'il en est ainsi, dit Satan, occupons-nous ensemble à trouver un engrais convenable.
Satan alors apporta successivement une brebis, un lion, un tigre, un porc et
enfin un singe. Il sacrifia tour à tour ces animaux, de façon que leur sang,
pénétrant dans le sol et de là dans le suc de la vigne, se mêlât dans le
raisin. L'astucieux Satan savait bien ce qu'il faisait.
Aujourd'hui encore les caractères des animaux qu'il a choisis se montrent dans
les effets du vin. S'il boit un peu de vin, l'homme est doux comme la brebis.
Boit-il une dose un peu plus forte, il devient courageux comme un lion. Quand
il dépasse la juste mesure, le voilà féroce comme le tigre. Enfin s'il
s'abandonne à la passion de boire, il ressemble au porc qui se vautre dans la
fange et il devient aussi abject qu'un singe grimaçant.
D'après
les Contes et légendes d'Israël de A. Weil. Ed. Nathan
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire