Un fait divers cette semaine en Inde (voir la vidéo) m’a
rappelé cette histoire iranienne.
En Iran, au début de la révolution islamique, la pratique de
la musique traditionnelle fut interdite. Pour les musiciens professionnels, ce
fut une catastrophe. Ils devaient s’entraîner clandestinement pour ne pas
perdre leur technique instrumentale.
Un jour, un grand pianiste fut emprisonné pour délit
d’opinions. Dans sa cellule, il continuait à pianoter sur sa table pour
conserver la flexibilité de ses doigts. Un jour, il fut convoqué chez le
directeur de la prison qui lui demanda ce qu’il faisait tous les jours sur sa
table. Il eut beau nié, il dut avouer que ses doigts retrouvaient machinalement
tel ou tel concerto.
« Bon, bon » dit le directeur, « je
comprends, vous pouvez regagner vote cellule. »
Au moment où le pianiste quittait son bureau, entouré de
gardiens, le directeur le rappela et lui dit encore : « Mais
attention ! Vous ne pouvez jouer que les morceaux autorisés !»
Source : Jean-Claude Carrière Le cercle des menteurs
(Plon)
La vidéo indienne montre des parents et amis se précipitant
sur un centre d’examen (baccalauréat) pour aider des élèves. Certains commentaires en France soulignent
qu’en France, cela ne se produirait pas puisque 90% des candidats obtiennent le
bac. Alors, qui triche ?
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