vendredi 12 août 2016

Les deux galets


Il y a bien longtemps de cela, dans une petite ville italienne, un marchand eut le malheur de devoir une grosse somme d’argent à un usurier.

Le prêteur sur gages, un homme vieux et laid, convoyait la belle fille du marchand et lui proposa donc un marché. Il lui dit qu’il renoncerait à sa dette si celui-ci lui accordait la main de sa fille. Bien sûr, le marchand comme sa fille ont été horrifiés par cette proposition.

L’usurier leur expliqua la nature du marché qu’il leur proposait. Il leur dit qu’il mettrait un caillou noir et un caillou blanc dans un sac vide et que la jeune fille devrait en choisir un à l’aveugle.

Si elle choisissait le caillou noir, elle deviendrait la femme de l’usurier et la dette de son père serait oubliée.
En revanche, si elle saisissait le caillou blanc, elle n’aurait pas besoin de se marier avec lui et la dette de son père serait là encore oubliée.
Si elle refusait de prendre un caillou, son père serait jeté en prison.

Ils étaient debout dans le jardin du marchand, sur ​​un chemin parsemé de cailloux. Pendant qu’ils parlaient, le prêteur se pencha pour ramasser deux cailloux. Alors qu’il les ramassait, le regard aiguisé de la jeune fille remarqua qu’il avait mis deux cailloux noirs dans le sac.

Il demanda ensuite à la fille de plonger sa main dans le sac pour choisir un caillou.

Elle plongea sa main dans le sac et en tira un caillou. Sans regarder, elle le laissa tomber sur le chemin au milieu des autres. Dans ce cas, impossible de le distinguer des autres cailloux.
« Oh, comme je suis maladroite », s’exclama-t-elle. « Mais peu importe, si on regarde celui qui reste dans le sac on pourra dire celui que j’avais pris. »

Puisque le caillou restant était forcément noir, il fallait supposer qu’elle avait ramassé le blanc. Et comme le prêteur n’osa pas avouer sa malhonnêteté, la jeune fille a changé ce qui semblait être une situation impossible en une position avantageuse.

Morale de l’histoire : on peut trouver une solution à la plupart des problèmes complexes. Mais parfois, nous devons simplement y réfléchir d’une manière différente.

Et vous, avez-vous tendance à réfléchir de manière logique ou à penser hors des sentiers battus ?


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