Mulla
Nasrudin avait l’habitude de traverser chaque jour la frontière qui séparait la
Perse et la Turquie avec sa mule.
Comme
il était notoirement connu que Nasrudin faisait de la contrebande, les
douaniers prêtaient une attention particulière à ces allées et venues. Le
manège se prolongeant, ils commencèrent à fouiller méthodiquement notre homme.
A chaque passage, ils vérifiaient ses vêtements, vidaient sur le sol la paille
que l’âne transportait dans des paniers, la mouillait ou l’enflammait. Sans
résultat. Malgré l’acharnement des douaniers, aucun objet de contrebande ne fût
jamais découvert ni sur le voyageur, ni dans la paille transportée. Et
pourtant, de jour en jour, Nasrudin s’enrichissait….
Bien
des années plus tard, alors que Nasrudin était devenu un personnage important
de son village, il croisa l’un des anciens douaniers. Celui-ci s’approcha et
lui dit : « Mulla, tu ne crains plus rien maintenant. Tu es riche et
je suis à la retraite. Mais j’ai une chose à te demander, une question qui me
tracasse depuis des années. Nous savons tous que tu t’es enrichi grâce à la
contrebande mais nous n’avons jamais réussi à te prendre sur le fait. Tu peux
me le dire maintenant : que trafiquais-tu ? »
Mulla
Nasrudin le regarda longuement, sourit et répondit : « Des
ânes… »
Source : http://retrouverlajoie.fr/
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