lundi 24 juin 2024

Découvrir la vertu du silence




 Nous vivons dans un monde très bruyant, que ce soit au niveau de la pollution sonore, des médias ou de nos environnement professionnels avec les réunions et les échanges téléphoniques entre autres. C’est à celui qui parle le plus, le plus fort et le plus vite. 

 

Cette pollution ne date pas d’aujourd’hui et déjà dans l’antiquité, les Pythagoriciens avaient pour principe : « on apprend aux hommes à parler ; on devrait leur apprendre à se taire. La parole dissipe la pensée, le silence l’accumule ». 

 

A la réflexion (en silence), cela a des vertus. 


Les médecins nous disent que le silence prolongé baisse notre tension artérielle, développe notre quotient intuitif et notre sentiment de bien-être. 

 

Que vous développiez votre capacité à être plus silencieux par le fait de tourner sept fois la langue dans votre bouche ou en pratiquant la cohérence cardiaque ou la méditation, liste non exhaustive,  cela ne peut qu’avoir un impact positif dans vos relations professionnelles : 

·      lors d’un face-à-face, cela vous permet, notamment face à un introverti, de laisser le temps de la réflexion et favorise un équilibre dans l’échange. 

·      En groupe, des plages de silence permettent au groupe de s’écouter les uns les autres et favorisent la constitution du groupe.

 

 Plus généralement, le fait de ne pas répondre tout de suite, de prendre le temps d’écouter et de ressentir les paroles de son interlocuteur, c’est accepter le fait d’être en ligne avec soi-même, de sortir des émotions immédiates, de faire son introspection et de se préparer à répondre plus sereinement.

 

Nous avons tous constaté d’ailleurs l’effet du silence dans les discours, lorsque des orateurs expérimentés laissent des temps de silence pour capter notre attention sur tel ou tel point de leur développement.    

 

Le silence ne se manifeste pas seulement en restant coi devant notre interlocuteur ou notre auditoire. Une simple reformulation neutre suffit. Votre non-verbal joue aussi un grand rôle : une regard curieux, bienveillant ou une attitude ouverte donnent un sentiment d’écoute active à votre interlocuteur. 

 

Les apprentis disciples de Pythagore devaient passer cinq ans sans avoir la permission de parler, afin d’apprendre la vertu du silence. Et vous, pouvez-vous attendre quelques secondes de plus avant de répondre ?  

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