dimanche 20 septembre 2009

Haïku en veux-tu en voilà



Quelques Haikus* de Robert Serge Hanna pour goûter les saisons.





*Le haïku, est un petit poème très court comportant un verset de 17 syllabes sur seulement 3 lignes : respectivement 5, 7, 5, syllabes. Donc très court mais très évocateur.
Ils sont intuitifs, un moment de la vie, un instant de nature, rappelant toujours une saison.

Le jour se lève
Des fleurs à ma fenêtre
Déjà le printemps.

Le vent soufflera
Des feuilles à peine jaunies
Quand viendra l'automne.

Larmes de nuages
Font déborder la rivière
Grossir la mousson.

Le grain a germé
La fleur de blé au grenier
Du pain pour l'hiver.

Banc sous les lilas
Le printemps dans le jardin
Mon cœur se réjouit.

Giboulées de mars
Des nuages noirs de pluie
Je te salue mon printemps.

1 commentaire:

patrick Abel a dit…

Ce matin
Page blanche du silence
Écriture douce de la plume créant la parole
Lecture bruissant du chant du cœur
Du silence blanc nait le cri de l’ombre
La nature défile de verdure en fleurs
Le tain de vie roule sur les rails du jour qui pointe
Les brumes matinales peinent à dévoiler les bonheurs d’une nouvelle journée
Les maisons respirent le café chaud du matin
C’est l’heure ou l’on abandonne les rêves douillets de la couette
Imperturbables les vaches broutent, les chevaux trottinent
La rosée de la nuit, tels des larmes nocturnes, sèche au soleil émergeant
La nuit a révélé les non dits du jour puis les a enfouis dans le sommeil
Les ouvriers sont déjà à l’œuvre, leur besace sur l’épaule
L’apprenti prend le chemin de l’atelier
L’écolier ensommeillé suit le père comme un automate
Les journaux réveillent l’esprit au monde
Matin doux se jouera de la journée pour s’endormir satisfait, le soir venu
Matin frustrée de ne pas avoir vu ton regard s’ouvrir
Matin renouvelé sans les cris des enfants insouciant de l’absence
Jour, nuit ; présence, absence ; joie, peine
La vie danse de l’ombre à la lumière
L’amour choisit, éclaire le cœur des hommes
Avril 2009