Et les étrangers ? Ils ne parlent pas forcément, ni ne lisent le français. Peut-être faut-il le traduire en anglais, espagnol, italien, allemand…Oui, mais que vont dire les Chinois, Coréens, Arabes, Russes ? Seulement trop d’écrits vont gâcher la rue. Alors, il vaut mieux ne rien écrire et utiliser le langage des signes : des pictogrammes. Que faire des aveugles ? Ils vont protester auprès de La Halde ! Peut-être faut-il un « aboyeur public » à l’entrée de la rue. Seulement, il y a plus de sourds que d’aveugles….Pas simple.
Il va falloir aussi interdire la rue aux animaux non accompagnés. Possible pour les chats et les chiens, mais les moineaux et les pigeons : mettre un filet au-dessus de la rue ? Cela ne va pas être du goût des défenseurs des animaux. Pas écolo, vont-ils dire ! Ecolo, écolo, un vol de pigeons c’est combien d’éco-carbone ? Moins qu’un pigeon aux petits pois, pour sûr. Interdisons toujours la rue aux animaux, on verra après.
Les poubelles. Combien de poubelles faut-il prévoir ? Nous avons fait une étude. Les gens fouillent leurs poches ou sacs en mains en marchant : il faut huit pas pour explorer sa poche et en sortir ce qui est inutile (et quatorze pas pour le sac à main). Huit pas, cela correspond à une distance de 3, 50 mètres. Donc, le rapport préconise des poubelles tous les 3,50 mètres. A condition de partir du bon pied, sinon on peut se retrouver systématiquement entre deux poubelles.
Résumons : une campagne d’éducation, une charte à signer, des pictogrammes, des filets, des brigades de la SPA… Au bout du compte, serons-nous sûrs d’avoir une rue propre ? Non, parce que nous n’entrons pas tous les paramètres : le vent, la pluie, les poussières…
Alors pourquoi tant d’efforts ? Fermons la rue et dès lors les passants admireront une rue propre, une rue modèle…
Comment l’appellerons-nous ? La rue Poubelle…
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire