Ce week-end, petite promenade sur les bords de Seine où j’ai
eu l’occasion d’admirer les vedettes
« Jean Gabin» et « Yves Montand » à l’arrêt pendant
que « Jean Marais » filait bon vent sur le fleuve.
Cela m’inspire deux réflexions (et deux questions pour vous) :
La première concerne la survie du nom : préféreriez
vous que votre nom reste dans les mémoires sous forme d’une place, d’un bateau,
d’un arbre (vous pouvez acheter un arbre dans nombre de parcs en
France)… ? Remarquez que c’est un
domaine où vous devez faire preuve d’originalité. Il est dur de débaptiser une
rue (les riverains sont les premiers à s’en plaindre à cause des coûts
induits) : la majorité d’entre elles sont toujours trustées par des
figures éminentes (et souvent oubliées aujourd’hui) de la IIIème République. Une grande proportion le sont aussi par nos soldats vainqueurs de
la seconde guerre mondiale (si, si, nous l’avons gagné) : de Gaulle,
Leclerc, de Lattre de Tassigny…
D’autres ont contourné l’obstacle en créant des musées, des fondations,
voire des monuments : Mitterrand et sa pyramide de verre, Chirac et son
musée de Arts Premiers...
Alors, à votre tour de trouver une approche
originale pour vous.
La seconde porte sur la compétition post mortem dans
la nomination. Non seulement les grands acteurs cités plus haut ont rivalisé
pour être au plus haut en termes de notoriété durant leur longue carrière
(question d’image et... de cachet), mais il leur faut, même décédé encore se battre, par le truchement de leurs héritiers, pour
rester à la hauteur : pourquoi le bateau de l’un est-il plus grand que
celui de l’autre ? Pourquoi tel personnage a le droit à avoir un avenue
quand d’autres ont simplement une rue ?
Donc, à quel niveau placez-vous votre ego ?
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