Le Mexique est le berceau natal du chewing-gum tel que nous
le connaissons. En espagnol, le mot pour
le désigner est « Chicle ». Il vient d’un mot Maya « Tzicli »
et aujourd’hui les Indiens du Yucatan ont l’habitude de mâcher la substance
gommeuse qu’ils tirent des fruits verts d’un arbre de la région : le
sapotillier. Il existe aujourd’hui de grandes plantations de cet arbre même si
aujourd’hui la majeure partie de la gomme mâchée est produite synthétiquement
(= en langage claire, tiré du pétrole).
Tout débuta lorsque Thomas Adam apprit que les Indiens de
cette région mâchonnaient des boules gommeuses extraites de cet arbre. Il en
importa deux tonnes et commença un fructueux business. Plus tard, sa suprématie
fut mise en cause par Philippe Wrigley qui eut l’idée lumineuse de faire en
sorte que la gomme ne colle pas aux dents. Il conçut un mélange avec l’extrait
d’un autre arbre de la même famille qui pousse à quelques centaines de
kilomètres de là.
Pas simple, la récolte ! Le « chiclero »
grimpe le long des troncs et incise le tronc (et il faut grimper le long de
l’arbre !). Puis il plonge dans l’eau bouillante pendant deux heures le
latex récolté et le laisse refroidir. Il n’oublie pas de marquer de ses
initiales les pains de latex pour se faire payer.
Dès les années 1940, la gomme a été produite progressivement
à partir de produits de synthèse. Grâce au pétrole, le sapotillier redevient
simplement l’arbre majestueux qu’il était, contribue à l’oxygénation de la
planète et les « chicleros »
perdent leur emploi (de forçat).
Sommes-nous vraiment
gagnants ?
En tout cas, bon appétit, lorsque la prochaine fois, vous
mâcherez du chewing gum !
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