Un jour, Issaack, la Lune, décida
de se baigner dans la mer. Mais les eaux étaient glacées et elle dut errer vers
le sud, jusqu’au moment où elle put trouver de l’eau tiède. Elle en fut si heureuse qu’elle se transforma
en une île, Té’ewj. Sur cette terre, elle donna naissance à sa race élue :
les Kunkaaks.
Les siècles passant, ils furent
décimés par les populations limitrophes qui les obligèrent à se retirer dans
des zones désertiques. Ils reculèrent, mais sans plier l’échine. Même les
espagnols ne réussirent, de gré ou de force à les convertir. De 5.000 vers
1600, ils sont aujourd’hui à peine 300.
Connus sous le nom de Seris
(« ceux qui vivent dans le sable » en langue Opata), ils viendraient
d’Asie, bien avant les Mongols (dont descendent les Amérindiens). Leur langue a
de nombreuses ressemblances (mots, sons et sens) avec le Tibétain. Ils sont
aussi plus grands que la moyenne des peuples voisins.
Leur société est de type matriarcal.
La femme est non seulement la chef de famille, mais elle rend aussi la justice
à l’intérieur de la tribu. La peine la plus grave est la trahison envers la
race (se marier avec quelqu’un d’une autre race). L’homicide est réparé par la
compensation : l’assassin doit céder l’un de ses enfants à la famille de
la victime, pour ne pas mettre en danger la lignée. Enfin les différents
conjugaux sont toujours à l’avantage de la femme.
Leur religion tourne autour de la
Lune. Pendant longtemps, ils furent protégés par la mer et ses tempêtes
soudaines qui font chavirer facilement les canots. Agg, la Mer est un dieu
généreux qui permet leur survie, mais qui sait être cruel par caprice. Pour un
Kunkaak, prononcer la phrase « je vais pêche » est l’équivalant d’un
espoir et d’une prière adressée aux dieux pour qu’ils soient bienveillants sur
le chemin du retour.
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