Un voyageur vint à passer par le monastère où vit
le vieux moine. Après avoir été reçu passé la nuit notre voyageur rencontre le
jeune disciple et ensemble échangent. Au passage du vieux moine le voyageur se
prosterne, demande à lui parler : « Pourriez-vous
m'aider à avancer ? A comprendre ? A apprendre ?... ».
Le vieux moine invita en silence l'homme à le suivre. Ils
empruntèrent un chemin étroit qui se faufilait à travers la forêt ; le
vieux moine marchait devant, l'homme le suivait. Tout se passait en silence; au
bout d'un moment ils arrivèrent dans une petite clairière, le vieux moine
s'assit et dit : « Je ne peux
que te précéder, je ne peux te porter sur ce chemin. Tu as marché, tu as
ressenti ton chemin, si je me trompe de direction quel maître je serai si je te
portais dans la mauvaise direction. Cela est ta route ton chemin que tu vivras
avec tes jambes, ton esprit, ton amour, ton être. Le chemin sera parfois plat
et plaisant parfois escarpé, grimpant et difficile, dégringolant et traître, toi
seul mettra un pied devant l'autre, ma voix est là pour te rendre attentif et
présent dans l'instant».
Ils avaient repris leur marche, la silhouette du vieux moine
disparut derrière un bosquet, seule sa voix parvenait à l'homme. Celui qui
marche devant rassure celui qui suit sur le chemin.
L'homme rattrapa le vieux moine qui, dans un virage sur le
sol mouillé, avait trébuché. Et celui qui précède peut aussi aidé par celui qui
suit.
L'homme aida le vieux moine à reprendre sa marche. Tout le
reste de la marche ils restèrent silencieux, le vieux moine souriait, d'un
sourire doux et plein de compassion...
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