Une histoire extraite d’un très beau livre (Prix Pulitzer
2014, le prix le plus prestigieux aux USA)
Ma mère m’a raconté, datant de l’époque où elle accompagnait
ses parents aux concours hippiques quand elle était petite :
« c’était beaucoup de déplacements, dix heures de traversée d’un pays
parfois difficile. Des grandes roues, des arènes de rodéo couvertes de sciure,
le tout dans l’odeur du pop-corn et du fumier.
Un jour, on était à San Antonio
(USA) et j’ai eu un petit élan de nostalgie –je voulais ma chambre, mon chien,
mon lit- alors papa m’a soulevée en
l’air sur le champ de foire et m’a suggéré de regarder la lune. Quand tu te
sens nostalgique, m’a-t-il dit, lève les yeux parce que la lune est la même où
que tu ailles.
Alors après sa mort (ses
parents sont morts dans un accident), quand j’ai du aller chez tante Bess (la tante qui l’a recueillie) et même maintenant,
en ville, quand je vois une pleine lune, c’est comme si elle me disait de ne pas
regarder en arrière ni de me sentir triste, je suis chez moi là où je me
trouve. »
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