Extrait d’une nouvelle de Li Gong-Zuo, ce songe est devenu
un cliché en Chine.
« Un habitant de Guang-Ling, festoyait un jour avec des
amis à l’ombre d’un sophora séculaire, au sud de sa maison. Ivre, il se rendit
en rêve au royaume de la Paix du Sophora, épousa la fille du roi et devint
pendant vingt ans gouverneur du pays de la Branche du Sud. Il eut de nombreux
enfants. Un jour, sa ville fut envahie par des ennemis, sa femme mourut et il
fut renvoyé dans son pays natal.
Alors, il s’éveilla de ce songe : le soleil n’était pas
encore couché, la table n’était pas encore desservie, et ses amis
l’attendaient. Il leur conta son rêve et découvrit avec eux, au pied du
sophora, une fourmilière qui devait être le royaume de son rêve et, sous une
branche du sud, une autre fourmilière plus petite qui devait être son ancienne
province. Il comprit que la vie humaine est aussi transitoire et fugace qu’un
rêve et renonça désormais au monde. »
L’expression, devenue proverbiale, a fini par être synonyme
de « songe, simple songe, vanité d’un phénomène. »
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