Ce billet a été écrit
le 4 décembre, soit avant la publication de la photo de l’homme dans le métro new-yorkais.
C’est l’histoire d’un homme désespéré qui se tient au bord
d’un gouffre (le quai du RER). Il ne veut rien entendre, ni des mots de
soutien, ni les cris, alors il a mis un casque pour se couper du monde. Quelle
musique écoute-t-il ? Nina
Hagen ? Le requiem de Mozart ?
Un deuxième homme (par solidarité ? Pour partager son
saut dans l’inconnu ?) se met à ses côtés et prend la même position. Tous
deux contemplent le vide devant eux pendant que la vie continue autour d’eux.
Arrive un troisième homme qui se joint à eux. Il les imite.
L’attente est interminable.
Puis, soudain, c’est le grand saut des trois ensemble.
Heureusement, le RER est arrivé dans l’entretemps et une
porte s’est ouverte miraculeusement devant eux et le train les a avalés.
On imagine avec horreur ce qui se serait passé si le train
n’était arrivé entretemps pour les sauver.
Vive la RATP qui a sauvé trois vies.
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