« Ce n’est pas beau d’écrire sur les murs dans la
rue et en plus c’est interdit (loi de juillet 1881) ! Donc vite, il faut nettoyer les murs de tous
ces dessins et textes honteux qui prolifèrent. Après cela, on pourra se
concentrer sur l’essentiel : redonnez le goût de la lecture et notamment
de la poésie. » Voilà, en gros, ce que disent les braves gens.
Oui mais…, et si la crise de la lecture et le désintérêt de
la poésie ne tenaient pas à tout autre
chose ? Dans un monde où nous n’avons plein de tentation, l’effort est dur
à faire d’aller chercher un livre et de le lire, alors que sans effort la
musique et la vidéo s’offrent à nous.
Une solution : faire sortir les textes des livres et les
mettre en face des yeux des personnes pour qu’ils redécouvrent des textes sans
effort. Voici ce qui a été tenté rue Férou à Paris, dans le 6ème
arrondissement, où « le bateau ivre » de Rimbaud est reproduit en
grands caractères sur le mur. Cela ne laisse pas indifférent les piétons.
Alors, à quand des œuvres classiques sur les grandes
artères ? Imaginez Simenon sur le quai des Orfèvres (siège de la
police) à Paris ou Voltaire… boulevard Voltaire ?
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