Ce livre, écrit au XVIème siècle, raconte l’expédition d’un
moine bouddhiste en Inde pour rapporter des textes de l’Inde. Ce moine va faire
toutes sortes de rencontre et vivre ou entendre plein d’histoires fantastiques.
Il serait la compilation de nombreux textes (le voyage du héros a eu lieu entre
626 et 645) et est connu sous d’autres textes : « le voyage en
occident » ou « le singe pèlerin » par exemple.
Il fait partie, pour
les chinois, des quatre romans majeurs de la littérature chinoise.
Une histoire extraite de ce roman
Dans le pays de Wu Si se
trouve un village du nom de Gao où habite un vieillard que tout le monde
appelle Vieux Gao. Sa femme est morte depuis longtemps sans lui laisser de
fils. II a seulement trois filles dont les deux plus grandes sont déjà mariées.
Seule reste à ses côtés sa troisième fille, Cuilan.
Cuilan est une jeune fille de 17 ans d’une
grande beauté. Des garçons viennent la demander en mariage les uns après les
autres, mais le Vieux Gao les refuse tous. Ne voulant pas que Cuilan le quitte,
il désire trouver pour sa fille un époux qui puisse habiter avec eux et diriger
la maison.
Un jour, arrive un garçon robuste, au teint
sombre mais à l’air honnête. II se présente sous le nom de Zhu, il n’a plus de
parents et se déclare prêt à épouser la jeune fille et à venir habiter chez
elle. Satisfait, le Vieux Gao consent à ce mariage.
Le jour des noces, on donne un grand banquet et
la chambre nuptiale est toute décorée. Le Vieux Gao est très content.
Au début, le gendre se montre laborieux et
capable de faire tous les travaux des champs. Fort comme it est, il laboure la
terre sans boeuf. Le Vieux Gao se vante partout de connaître pareille chance
dans sa vieillesse.
Mais avec le temps, le visage du gendre se
modifie peu à peu : d’abord, ses oreilles s’allongent, puis sa bouche
s’agrandit et du poil lui pousse sur la nuque. Finalement il se transforme
complètement en cochon. En outre, il montre un appétit de loup et mange de
trois à cinq boisseaux de riz par repas. Le Vieux Gao devient soucieux.
Le pire, c’est que le gendre devint de plus en
plus paresseux. Un jour, le soleil est déjà haut dans le ciel qu’il dort
encore. Le Vieux Gao, mécontent, va le réveiller, mais au lieu de se lever, son
gendre se met à lui lancer des injures.
Furieux de se voir insulté, le Vieux Gao donne
des coups de canne à son gendre qui, affolé, saute du lit et s’enfuit par la
fenêtre.
Tout essoufflé, le Vieux Gao se précipite au
dehors pour le poursuivre quand il entend soudain un bruit de vent et voit son
gendre bondir dans le ciel. Pris de peur, il devient pâle comme un mort et
s’évanouit.
Le ciel s’obscurcit et un coup de tonnerre
retentit. Zhu rentre dans la maison, puis, prenant sa femme sur le dos, il
bondit dans le ciel et s’enfuit.
Sa femme sur le dos, Zhu fait un tour dans le
ciel. Mais ne trouvant nulle part où aller, il retourne au village Gao. Après
avoir enfermé sa femme dans une pièce de la cour intérieure, il verrouille la
porte de telle sorte que personne sauf lui ne puisse l’ouvrir.
Toute la journée, Zhu vole dans les airs et rôde
dans les montagnes et les forêts, tout heureux.
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