samedi 6 juin 2009

Pourquoi Nicolas rencontre Barack le 6 juin ? Ce que vous ne lirez pas de sitôt dans vos journaux.


Tout commence un triste samedi de fin d'hiver. Un grand-père promène ses petites filles dans les rues de la vieille ville de Tours. Comme il se met à pleuvoir, il se réfugie dans la cathédrale St Gatien. Il en fait le tour tranquillement, mais cela n'inspire guère les enfants. Il passe alors dans le cloitre attenant qui a avec un beau déambulatoire et un superbe escalier. Celui-ci les conduit jusqu'à la salle des enluminures où sont consignés les précieux manuscrits écrits patiemment pendant des siècles. La visite aurait pu s'achever là si une des petites filles n'avait élevé son doigt vers un des vitraux de la pièce : "oh, regarde la caméra !". Le grand-père lève la tête et distingue en effet un projecteur et une bobine de film. Il lui répond gentiment : "effectivement, ce doit être un vitrail récent et l'artiste s'est amusé".

La visite se termine pour les enfants. Quelques jours plus tard, le tourangeau intrigué retourne à la cathédrale et apprend que les vitraux sont d'époque et qu'aucun n'a été remplacé, à la limite nettoyé. Il explique ce qu'il a vu et insiste. Le conservateur, prévenu, l'accompagne et constate la même chose : "je suis passé 2.000 fois devant ce vitrail, je les ai tous regardés et examinés et c'est la première fois que je le vois sous cet angle" s'exclame-t-il !

La nouvelle fait vite le tour de la ville et dans les heures qui suivent, le maire, les députés locaux, les sénateurs, le préfet et tout ce qui s'estime important défilent devant ce travail. Des historiens spécialisés sont réquisitionnés séance tenante et confirme l'ancienneté du vitrail. Quelle affaire ! Le cinématographe aurait-il été inventé il y a quelques siècles en Touraine ? Comme Leonard de Vinci a séjourné dans cette région, serait-ce une de ses découvertes ? En tout cas, à court terme, le maire et l'évêché décident la fermeture de la salle sous un prétexte de travaux. La France d'en haut, ceux qui savent se demande quel effet aurait l'information sur la France d'en bas. Les "gens qui savent" décident de garder le secret provisoirement.

Que faire ? Que dire ? Le maire voit tout de suite l'impact sur le tourisme pour la ville. Il imagine de nouveaux hôtels, un musée, des retombées financières importantes. Le Préfet s'inquiète pour l'ordre public, la circulation qui va grossir, les rentrées pour l'Etat. Les députés et sénateurs du bord opposé au maire parlent déjà d'un kidnapping électoral, que ce bien appartient à tout le monde, que l'argent doit être redistribué à qui de droit (sous-entendu à leurs électeurs…). La réunion de crise à la Préfecture est mouvementée. Le Préfet décide de remonter l'information à Paris et de demander des consignes.

Les ministères des Affaires Culturelles, de l'intérieur (qui est en charge des religions) et de l'Education Nationale décident de se concerter. Ils ont à peine chercher à créer un consensus que l'affaire leur est retirée et passe aux Affaires Etrangères et au ministère de l'économie. En effet, si le film a été inventé en Touraine, les possesseurs de droits comme Kodak, société américaine, par exemple perdent leur brevet et doivent indemniser l'Etat français et italien (pour Leonard de Vinci). Le sujet est sensible : à qui appartiennent les droits : aux sociétés américaines ? À l'Italie ou à la France ?

Le dossier remonte d'un cran à l'Elysée qui estime le dossier clé et… dangereux pour les bonnes relations atlantiques. Il faut en désamorcer les effets.

Et c'est ainsi qu'un juin un certain Barack O. rencontre discrètement un émissaire de l'Elysée Nicolas S. sur une plage de Normandie (tout est fait pour tromper les journalistes) pour en débattre. En attendant la salle est toujours fermée et le grand père prié de se taire…en échange d'une légion d'honneur au 14 juillet ou à la fin de l'année.

Silence, on travaille !

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