dimanche 3 février 2013

Dis moi comment tu fais du velo et je dirai ta situation financière


J’ai croisé cette semaine cette femme qui marchait à côté de son vélo (ou plus exactement d’une des roues de son vélo). Je m’en suis étonné auprès d’elle : son vélo était-il bloqué ? Crevé ? Déraillé ? « Non, rien de tout cela » me rassura-t-elle. Simplement, les temps sont durs et elle économisait la gomme des pneus de son vélo. Regardez la couverture du magazine « Capital » : « Comment garder son train de vie ! » et vous aurez une idée de la situation. Remarquez, nous nous inquiétons peut-être pour rien. Nos députés débattent pendant 15 jours si nous sommes pour nos enfants des parents ou des pères/mères.

En attendant, cette situation m’ayant interpellé, j’ai observé les comportements des cyclistes et j’ai pu mesurer qu’il y avait trois comportements et quatre attitudes :
·         Les inconscients qui font du vélo comme d’habitude
·         Les prudents qui limitent leur usage du vélo
·         Et les craintifs qui laissent leur vélo au garage

Les attitudes dénotent le niveau des finances :
·         Il y a ceux qui ne font que du vélo sur le plat
·         Ceux qui ne l’utilisent qu’en montée (ils économisent sur les freins)
·         Ceux qui s’en servent en descente (ils économisent sur les pédales)
·         Et ceux qui roulent sur une roue alternativement.

Bien sûr, il y a un peu plus de riches chez les inconscients et de pauvres chez les craintifs. Cela n’est toutefois pas très significatif. La vraie dimension de l’attitude face à la crise se mesure plus dans l’attitude. En effet, certains riches qui voient leurs revenus baisser de 50.000 euros par mois à 45.000 euros peuvent être tentés de se restreindre. De l’autre côté, des pauvres qui sont obligés d’aller à vélo à leur travail pour éviter de payer la carte Navigo peuvent plus utiliser leur vélo. CQFD.

Aucun commentaire: