dimanche 16 mars 2008

Pour vivre heureux, vivons cacher dans la foule.

Imaginez une rue commerçante avec une foultitude de restaurant les uns contre les autres, des serveurs qui accrochent le client, des étals de poissons, viandes et fruits de mer à vous en donner la nausée. Imaginez une foule dense de gens des quatre coins du monde qui passent par là nonchalamment en direction de sites comme la Grand Place par exemple. Imaginez une lumière forte de jour comme de nuit qui envahit la ruelle. Bref, tous les ingrédients pour la mise en valeur.

Au milieu de tout cela, au vu et au su de tout le monde, un restaurant sans prétention, avec sa petite table devant la porte. La vitre est entièrement couverte d'une carte à l'encre un peu passée. Vu les couleurs du parasol, vous pourriez penser à un restaurant italien. Perdu ! C'est un restaurant chinois (vous en connaissez beaucoup des trattorias qui font du canard laqué ?)

La porte elle-même, est en plein contre sens de la culture commerçante qui invite à la transparence; Elle est couverte d'un plastique translucide qui vous rend l'intérieur invisible. De toute façon, la lumière est éteinte. Pourtant la petitesse de la rue réduit la lumière. Quand tous les restaurants alentour sont fortement éclairés, celui-ci est sombre. Pour mieux apprécier la cuisine ?

Curieux, je pousse la porte (après tout, il est 12h45, une heure normale pour faire un tel geste). Celle-ci est fermée et bien fermée. Alors j'attends. Dix minutes plus tard, un homme sort. Je fais mine de vouloir entrer dans le restaurant. L'homme me dit prestement : "le restaurant est complet" tout en refermant à clef la porte. Il s'éloigne rapidement et se perd dans la foule. Bizarre, bizarre.

Que cache cette façade ? J'imagine toutes sortes de vie : un restaurateur qui vient de décéder; Ses héritiers se partagent l'héritage bien à l'abri. J'arrive trop tard. Il y a quelques jours, c'était peut-être le restaurant le plus fameux de la ville. En guise d'honneur au génie créatif de son propriétaire cuisinier, le menu affiché à l'extérieur révèle au monde entier ce qui a fait son succès dans un dernier hommage.

Autre hypothèse : une famille qui veut vivre en paix derrière une façade de commerçant. Au prix où est le mètre carré ? Pourquoi pas ? C'est central et vivant. La famille peut faire de la cuisine au noir et la revendre discrètement à l'hôtel mitoyen. Quoi de mieux que de se cacher dans un restaurant pour faire de la restauration au noir ?

Une planque pour des visiteurs de nuit qui viennent se cacher ? Bruxelles est-elle une plaque pour terroristes de tous bords qui profitent du monde qui circulent aux alentours ? Il leur est ainsi facile de circuler, de se cacher et de croiser tous leurs amis des quatre coins du monde sans se faire voir. Puis constatant la qualité de la cuisine, ils repartent aussi vite qu'ils sont venus.

Dans le même registre, je repense à des romans à la Le Carré. Une taupe d'un service secret quelconque attend depuis dix ans le message codé qui le fera agir. Connue seule du chef des services secrets, elle attend patiemment dans l'ombre. Malheureusement, elle ignore que le chef du service considéré est mort depuis longtemps. Les services administratifs continuent à verser les fonds pour survivre, dans l'ignorance totale de la situation, et du chef, et de la taupe. La logique administrative a ses raisons…

Et vous ? Avez-vous des idées complémentaires ? En tout cas, moi j'ai faim et je vais voir plus loin.

4 commentaires:

CoolWriter a dit…

Style insipide... aucun effort !
Ecrire, ce n'est pas seulement coucher sur le papier les pensées telles qu'elles viennent à l'esprit, cela s'appelle vomir.

CoolWriter a dit…

Style insipide... aucun effort !
Ecrire, ce n'est pas seulement coucher sur le papier les pensées telles qu'elles viennent à l'esprit, cela s'appelle vomir.

DALettres a dit…

merci coolwriter d'avoir pris le temps d'écrire quelques mots de commentaires. Oui, je vomis. Je vomis mes pensées et mes idées. Je me fais plaisir en couchant sur le papier ce qui me passe par la tête. Les romains se faisaient vomir pour mieux remanger. Je vomis pour vider mes émotions. Oui, le style peut paraître insipide. Désolé. Je ne joue pas au football comme Platini ou Ziddanne, mais j'y prends du plaisir. Mon style est loin d'être parfait, mais je m'amuse. C'est peut-être sur ce point que je regrette votre jugement lapidaire. j'accepte d'être mauvais à condition de voir comment progresser. Donc, que dire ? que faire ? la route reste peu éclairée...

Patrick Besset a dit…

je ne sais trop pourquoi, j'ai été si hargneux... en fait, je n'ai pas réalisé être sur un blog personnel, ce qui aurait dû me suffire pour être moins intransigeant. Entretemps, j'ai crée mon propre blog, dédié à l'écriture 8-))
Peut-être un embryon de réponse à vos préoccupations, pour éclairer la route... Coolwriter
http://patrickbesset.blogspot.com