dimanche 20 janvier 2008

Où suis-je tombé ?


La vie associative réserve parfois des surprises.

J'vais reçu un billet il y a quelques jours me disant : "RDV dimanche 20 janvier à 15h30 au lieu que vous connaissez", le tout signé "PetC". Etonné, curieux et peut-être aussi à la fois naïf et aventureux, je décide de m'y rendre. Je reçois alors des indications ésotériques : "près du vieux pont, remontez la rue jusqu'à "Shalluf". Dès la première étape, vous serez arrivé". Pour moi qui a lu "le pendule de Foucault" et "Da Vinci code", décoder le message est simple : je comprends qu'il s'agit du Pont Neuf et qu'il faut que je trouve le nom de "Shalluf". Une fois cela fait, j'entre dans un vieil immeuble. Dès le premier palier, je sais que je suis arrivé : happé dans un étroit boyau sombre, rempli déjà de monde, on me conduit, invite et pousse à m'asseoir dans un coin contre le mur.

La réunion a déjà commencé. Une jeune femme, dont le visage m'est masqué à la fois par l'obscurité et la forte lumière d'un vidéoprojecteur évoque des âmes présentes ou absentes. Je comprends vaguement que le gang des Lyonnais est présent, mais que la représentante de celui de Nice est absente. Les gens utilisent des codes bizarres pour s'appeler les uns les autres : Cerise, Mamie du japon, l'"Autre Cerise"…Bref, tout semble fait pour garder l'anonymat des personnes présentes.

Que raconte l'intervenante ? Une opération vient d'être réalisée. En fait, sous couvert de l'anonymat, des bébés ont été importés illégalement en Angleterre. Par le truchement d'une loterie illégale, huit bébés ont été attribués à des familles aux quatre coins de Londres. L'opération de l'Arche de Noé me vint tout de suite à l'esprit. Une opération à l'envers, puisque dans ce cas, ce sont des bébés français, transportés clandestinement par de fausses nurses, qui ont abouti à Londres. Après un bizarre jeu de piste, les familles d'adoption ont reçu le bébé qui leur a été remis discrètement. L'intervenante parle de rendez-vous mystérieux, suivis de voyages tout aussi secrets vers d'autres lieux. Bref, tout parait avoir bien fonctionné. Les personnes ici présentes ont investi la moitié de l'argent nécessaire. D'où vient le reste de l'argent ? Mystère ? Est-ce que Denis Gautier- Sauvagnac serait impliqué dans cette histoire ? Il a toujours dit que l'argent de son syndicat était destiné à des fins sociales.

Une nouvelle opération se prépare : il s'agit de ventes de fausses reliques au Japon. Ainsi, semble-t-il, la relique de Madonna serait vendue prochainement. Pour toute explication, un texte en japonais nous est présent : personne ne dit un mot, sauf quelqu'un qui attire notre attention sur une faute d'orthographe susceptible de compromettre l'opération. L'auditoire approuve. Je commence à être inquiet des conséquences de telles actions. Je prends des photos discrètement, sans utiliser le flash. Un grand escogriffe, situé près de l'entrée s'en aperçoit et me confisque l'appareil. Surprise ! Alors que je pense qu'il va effacer les photos ou fracasser l'appareil, à ma grande surprise, il prend à son tour des photos. Il me rendit l'appareil en me soulignant que je suis sur les photos. Me voilà devenu complice. En a-t-il gardé une copie ?

La lumière revient sur ces entrefaites. On nous distribue une boisson gazeuse. De peur qu'il s'agisse d'un élixir de l'oubli, je refuse discrètement les trois ou quatre coupes que l'on me propose. Je pars le plus discrètement possible en prenant quelques documents au passage. Où suis-je donc tombé ?
Dehors, je lis fébrilement les documents et voit une adresse internet : wwww.prune-art.com. Je me précipite dans un cyber café et tout s'explique : il s'agit d'une sculptrice qui explique son oeuvre. Ouf !

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