lundi 12 mai 2008

Une poésie de Robert Serge Hanna


Et si la mer était plus profonde
et les océans plus vastes qu'on ne le dit ?
Et si les hommes étaient plus fraternels
et moins violents qu'on ne le prétend ?
Et si la terre était plus généreuse
et plus accueillante qu'on ne le suppose ?
Et si le soleil était plus chaud
et sa lumière plus intense qu'on ne le pense ?
Et si le ciel était plus grandiose
et l'univers plus imposant qu'on ne le croit ?
Et si finalement l'Homme était tout petit,
beaucoup moins "grand" qu'il ne le laisse entendre ?
Croire à la démesure de ce qui nous entoure
c'est se grandir encore. Pour paraître ? Peut-être ?
Il ne faut pas se tromper : au fond de chaque homme
il y a l'infiniment petit qui a
des grandeurs insoupçonnées.
A travers ce prisme insensé où s'exprime leur déraison,
certains y perdraient l'essentiel de leur vie : leur âme.
Pourtant, leur amour pourrait être plus noble
à défaut d'être illustre, à défaut d'être infini.
Quand l'âme est grande elle a toutes les dimensions,
elle a toutes les sagesses, elle a toutes les forces.
Elle se cache au tréfonds de chacun de nous.
C'est le seul endroit où il faut chercher la beauté.
Ailleurs, en réalité il n'y a rien d'essentiel.
La grandeur de l'homme n'est qu'un fond de l'âme.
Bien plus profond que la mer…

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